Les fondamentaux
L’industrie aéronautique au Mexique s’est fortement développée depuis 2008. Elle a enregistré une croissance annuelle continue et soutenue de +14,5% sur la période 2006-2019. Elle s’est développée en 1er lieu dans le nord du pays (Baja California, Sonora, Chihuahua), principalement grâce aux investissements d’équipementiers américains bénéficiant du statut de zone franche («maquiladoras») à la frontière nord du pays.
Dès 2006, les investissements de Bombardier, puis de Safran (2008) et d’Airbus Helicopters (2013) dans l’État de Querétaro ont permis de structurer un pôle aéronautique sur la base d’un tissu industriel historiquement tourné vers le secteur automobile. C’est à Querétaro que s’est créé, en 2009 un cluster sur le modèle français des pôles de compétitivité (participation des pouvoirs publics, des acteurs privés et académiques).
Actuellement, le Mexique exporte 85% des produits manufacturés du secteur aux États Unis, faisant du pays un sous-traitant industriel majeur pour les États Unis, premier marché mondial.
Evolution des exportations de composants aéronautiques fabriqués au Mexique

Opportunités pour l'offre française
Segment 1 : Construction aéronautique
Production de sous-ensembles aéronautiques civils à des coûts de production réduits, notamment en zone T-MEC, afin de bénéficier du traité de libre échange en Amérique du Nord. Avec des coûts de 10 à 20% moins élevés qu’aux États-Unis, le Mexique fabrique les moteurs des avions monocouloir qui occupent une place importante sur le marché de l’aviation civile (Leap-1 de CFM, le PW1000G de Pratt & Whitney pour les A320NEO, 737 MAX, Comac 919) et d’aéronefs d’un plus gros fuselage (Trent XWB pour les A350).
Segment 2 : Maintenance aéronautique - MRO
6 compagnies aériennes commerciales opèrent au Mexique, avec 5 grands centres de MRO établis dans le pays : TechOps (co-entreprise de Delta Airlines et Aeromexico), Mexicana MRO, Interjet, Vivaaerobus (Plus grande flotte Airbus du pays) et Volaris (ateliers internes pour la plus grande flotte d’avions du pays). Les ateliers de Dassault Falcon Services proposent des services pour l’aviation d’affaires depuis l’aéroport de Toluca par exemple.
La maintenance d’hélicoptères du secteur militaire (armée et marine) et du secteur privé (Oil & Gas, Loisirs).
Source :
Industriels, témoignages de PME installés au Mexique et Service Economique Régional (10/07/2024)
Responsabilité sociétale
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Il est recommandé de disposer d’un intermédiaire local, pour assurer la prospection commerciale, répondre aux appels d’offres lorsqu’il s’agit de marchés publics, assurer un suivi commercial et technique des clients.
La solution VIE, puis l’implantation d’une unité de stockage, de production ou d’un bureau de représentation commerciale constituent des options de stratégie à mettre en place pour consolider vos courants d’affaires au Mexique.
Des visites régulières et une présence sur les salons et événements du secteur sont nécessaires pour gagner en visibilité et faire connaître votre offre.
Il est aussi recommandé, notamment dans les relations avec les forces armées, de prévoir la réalisation de tests et de proposer des schémas de formation sur site, voire en France, pour les usagers finaux.
La réglementation spécifique
Le Mexique est signataire de plusieurs traités de libre-échange (dont celui avec l’Amérique du Nord qui vient d’être renégocié, le T-MEC, et celui avec l’UE en cours de ratification au mois de juillet 2023) qui couvrent 49 pays au total. Ces traités qui permettent aux produits importés d’entrer au Mexique sans droit de douane en font un marché très attractif.
Sur certains produits (électriques, électroniques, en particulier), il existe des normes mexicaines obligatoires.
Pour la vente d’équipements aux forces armées, il existe une procédure d’enregistrement spécifique : CompraNet. Il convient de se rapprocher des services de Business France pour avoir des orientations réglementaires en la matière.
Niveau de taxation
Aucune taxation à l’import de matières premières, produits finis ou semi-finis avec la plupart des pays. • TVA fixe de 16% sur tout le territoire national (les États frontaliers avec les États-Unis bénéficient d’un taux inférieur depuis janvier 2019)
Sources INEGI, CNPJE 2021, ENVE 2020, ENVIPE 2021, El Economista, El Universal
Source :
Ministère fédéral de l'économie, Service Economique Régional (10/07/2024)