Les fondamentaux
L’automobile est une des principales industries exportatrices du Portugal. En 2023, le secteur automobile comptait plus de 350 entreprises, employait près de 85 000 personnes (soit presque 10% de l’ensemble des emplois de l’industries manufacturière) et a enregistré un chiffre d’affaires de 20 Mds EUR et une VAB de 5,7 Mds EUR (soit 2,4% du PIB portugais).
La filière des composants automobiles est fortement orientée vers l'exportation, avec plus de 85% du chiffre d'affaires réalisé à l'international. Les exportations sont majoritairement destinées à la zona Europe (89,2%), aux États-Unis (5,7%) et à l’Afrique et au Moyen-Orient 83,1%). En Europe, les principaux clients sont l'Espagne (27,9 %), l'Allemagne (22,5 %) et la France (10,5 %).
Le Portugal abrite 5 sites industriels qui produisent et assemblent des véhicules : Volkswagen Autoeuropa, Stellantis, Mitsubishi Fuso Truck, Toyota Motor Europe et Caetano Bus qui ont produit près de 318 000 véhicules (soit une légère baisse de 1,3% par rapport à 2022)
A noter que le pays compte des centaines d’usines de composants qui fournissent presque l’ensemble de l’industrie automobile européenne. Selon l'AFIA, 98 % des véhicules assemblés en Europe contiennent au moins un composant fabriqué au Portugal.
Opportunités pour l'offre française
- Afin de diversifier ses activités, le secteur automobile portugais cherche à améliorer son attractivité afin d’attirer des centres de recherche et de développement.
- Le Portugal souhaite notamment participer à la chaîne de valeur des batteries électriques via la création d’unités de transformation de lithium. Le pays détient la neuvième plus grande réserve mondiale de lithium (région Nord).
- Grâce à sa proximité géographique et sa population francophones, le Portugal est souvent choisi par des groupes français pour implanter des centres de services. En 2021, Forvia avait investi 13 M EUR dans la construction d’un Global Business Centre (services juridiques et après-vente) et le groupe Stellantis a engagé 30 M EUR d’investissements destinés à la production en série de huit véhicules électriques qui devrait démarrer en octobre 2024.
Source :
ACAP, AFIA, Jornal de Negócios, PME Magazine, INE, Service Économique (28/08/2024)
Responsabilité sociétale
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Les fournisseurs français qui envisagent de se positionner sur le marché automobile portugais et/ou de suivre les appels d’offres, doivent privilégier les partenariats avec les acteurs locaux (industriels, centres d’ingénierie et de R&D etc.).
Principaux centres d’ingénierie et de R&D au Portugal :
- CEiiA, Centre pour l’Excellence et l’innovation dans l’industrie Automobile, dispose d’un département d’ingénierie spécialisé dans le développement de systèmes et de produits liés aux domaines de l’automobile, de la mobilité et de l’aéronautique.
- Mobinov, cluster automobile portugais qui compte une centaine de membres et regroupe divers spécialistes et entités (industriels, universitaires, scientifiques, etc.).
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
Le secteur automobile a été pionnier dans l’application de modèles de qualité, grâce à l’action d’AENOR Portugal qui, depuis 1997, a émis plus de 800 certificats/licences (AENOR Portugal détient l’accréditation de l’ITAF - International Automotive Task Force).
Le Portugal travaille sur l’élaboration d’une législation pour les véhicules autonomes. Le projet, mené par l’Agence Nationale de l’Innovation et coordonné par les Secrétariats d’État à la Protection Civile et aux Infrastructures & Mobilité, compte la participation de 9 autres entités dont les Forces de Police, l’Autorité Nationale de Sécurité Routière, Infraestruturas de Portugal, le régulateur des transports, des instituts polytechniques et universités. Des tests in situ sont actuellement menés (acteurs impliqués : Brisa, CEiiA, IPN, etc.).
Niveau de taxation
TVA en vigueur dans l’industrie automobile : 23%
Forte imposition des véhicules automobiles neufs avec l’ISV – Impôt sur le Véhicule : appliqué à l’achat et calculé en fonction de la cylindrée et des émissions de CO2 (majoration du PVP neuf pouvant aller jusqu’à 30% selon les caractéristiques du véhicule) + l’IUC – Impôt Unique de Circulation : également calculé en fonction de la cylindrée et des émissions de CO2, à s’acquitter annuellement (impôt compris entre 30 et 500 EUR, selon les caractéristiques du véhicule). Les barèmes de ces deux taxes sont revus annuellement par les autorités compétentes, pénalisant les véhicules les plus polluants.
A noter que les véhicules hybrides bénéficient d’un abattement sur le montant de l’ISV à hauteur de 40% et de 75% pour les véhicules hybrides rechargeables. Les voitures 100% électriques sont exemptes d’ISV et d’IUC.
Source :
ACAP, AFIA, Jornal de Negócios, Dinheiro Vivo, Razão Automóvel, PME Magazine (28/08/2024)