Les fondamentaux
Le système portuaire italien est composé par 16 Autorités Portuaires qui gèrent 62 ports commerciaux, distribués sur 7 914 km de côtes. L’Italie bénéficie d’une position stratégique au centre de la Méditerranée où se concentre 30% du transport maritime européen. Selon la quantité de marchandises transbordées, les 3 principaux ports italiens sont Trieste (Nord-Est), Gênes (Nord-Ouest) et Gioia Tauro (Sicile). En 2023, 338 Mds EUR de trafic import/export sont transité en Italie, les États-Unis sont le 1er partenaire maritime à l'export avec 41,8 Mds EUR tandis la Chine est le 1er pays pour le trafic à l'import avec 32,8 Mds EUR.
L'industrie italienne de la construction navale couvre tous les segments : croisières, ferries, transport/cargo, méthaniers, yachts, méga-yachts, navires spéciaux (par exemple, océanographiques), militaires, pétrole et gaz, plaisance, voile et l'ensemble du cycle de maintenance et refitting. Le secteur emploie 135 000 personnes dans 32 000 entreprises.
Fincantieri est le principal constructeur naval occidental et joue un rôle de premier plan dans les secteurs des croisières et de l'armée et, à la suite de l'acquisition de Vard, dans le secteur Oil&Gaz également.
En 2023, le groupe a réalisé un CA de 7,65 Mds EUR soit + 2,8% par rapport à 2022. Les commandes s'élèvent à 6,6 Mds EUR, soit + 23,9 % avec une forte croissance dans le segment de l'offshore.
Repartition modalités de transport

Opportunités pour l'offre française
Dans le cadre du Plan National de Reprise et de Résilience et du Plan National Complémentaire, le ministère des Infrastructures a à disposition 9,2 Mds EUR pour réaliser des interventions dans 47 ports. 47 % des investissements sont destinés aux ports du sud du pays, 38 % à ceux du nord et les restants à ceux du centre. La Ligurie et la Sicile sont les principaux bénéficiaires, avec 2,7 Mds d’EUR, dont 600 millions d'euros pour le nouveau brise-lames de Gênes, et la Sicile avec 1,1 Mds d’EUR. Les investissements concernent l'accessibilité maritime et la résilience des infrastructures portuaires au changement climatique, pour lequel des interventions sont prévues dans 14 ports. 700 M EUR sont affectés à l'électrification des quais dans 34 ports, 400 M EUR sont destinés à 5 ports pour augmenter la capacité portuaire par des travaux de dragage et de nouveaux quais, tandis que 300 M EUR sont affectées au développement du dernier km ferroviaire et routier et à l'efficacité énergétique.
Source :
Ministère des Infrastructures et des Transport (24/07/2024)
Responsabilité sociétale
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
L’approche commerciale à privilégier est l’implantation ainsi que la distribution. Il est également possible d’avoir recours à des petites structures commerciales de représentation. Il est important de connaître les réglementations et les normes du secteur, ainsi que les procédures de participation aux appels d'offres publics pour les travaux d'infrastructure portuaire.
Pour les types d’actions à entreprendre, le bureau Business France de Milan préconise la mise en place de missions de prospection personnalisées.
En Italie, ils n’existent pas de salons ou évènements dédiés au secteur naval ou portuaire, mais plutôt au nautisme. Les opérateurs italiens du secteur ont l’habitude d’exposer et visiter Euronaval en France, qui est pour eux le salon européen de référence.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
En ce qui concerne les réglementations spécifiques, il n'y a pas d'obstacles particuliers à l'exportation vers l'Italie, à condition que l'entreprise étrangère respecte les normes et les standards internationalement reconnus pour opérer dans le secteur naval. Toutefois, les travaux d'infrastructure portuaire font souvent l'objet d'appels d'offres publics gérés par les 16 autorités portuaires italiennes, qui exigent le respect de certaines conditions et procédures pour y participer.
Niveau de taxation
En Italie, les sociétés à responsabilité limitée (SRL) paient deux types d'impôts sur les bénéfices : l'impôt sur le revenu des sociétés (IRES) et l'impôt régional sur la production (IRAP).
L'IRES est calculé en appliquant un taux de 24 % aux bénéfices des entreprises et l’IRAP qui s'applique à la production de biens et de services et varie selon les régions, mais se situe généralement entre 4 et 4,5 % de la valeur de la production annuelle.
Les entreprises individuelles, sont soumises à l'impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPEG) et à l'IRAP. L'IRPEG est calculé en appliquant un taux progressif allant de 23 % à 43 % en fonction du niveau de revenu des personnes.
Quant à la TVA (taxe sur la valeur ajoutée), ils existent 3 taux : 22 % s'appliquant à la plupart des biens et services, 4 % pour les produits alimentaires de base et 10 % pour les autres produits alimentaires, aux restaurants et aux services reconnus d'utilité publique.
Source :
Business France (30/12/2023)