Les fondamentaux
Le marché canadien du transport ferroviaire représente une industrie robuste, principalement dominée par le fret : le secteur génère environ 10 Mds USD par an, dont près de 95 % provient du transport de marchandises, et seulement 5 % des services voyageurs (interurbains, de banlieue ou touristiques).
En 2023, la taille totale du marché ferroviaire (fret et passagers combinés) s’élevait à environ 21,7 Mds USD, en progression de 2,1 % sur l’année ; elle est estimée à 22 Mds USD pour 2024. Le transport public urbain au Canada, incluant métro, tramway, et RER, a généré un chiffre d’affaires de 9,8 Mds USD en 2023, et devrait atteindre 17,4 milliards USD d’ici 2030, avec un taux de croissance moyen annuel (CAGR) de 8,5 % de 2024 à 2030
Comparatif des modes de transport de fret au Canada (par volume)
Le camionnage domine nettement le transport intérieur, tandis que le rail reste vital pour les longues distances et les matières volumineuses ou lourdes.
Opportunités pour l'offre française
Un marché en modernisation accélérée : Le Canada investit massivement dans ses infrastructures ferroviaires et urbaines via le Permanent Public Transit Fund (3 Mds CAD/an dès 2026). Le renouvellement des réseaux vieillissants (Toronto, Montréal, Ottawa) stimule la demande en matériel roulant, signalisation, électrification et ingénierie. Des projets phares comme le tramway de Québec, le REM ou l’Ontario Line à Toronto illustrent cette dynamique et ouvrent la compétition aux acteurs internationaux.
2. Des partenariats transfrontaliers en expansion : La fusion CP + KCS → CPKC crée le premier réseau reliant Canada–États-Unis–Mexique. Le recours à des expertises étrangères, notamment françaises, se renforce ; l’appel d’offres remporté par le consortium Cadence (projet Alto) en témoigne.
3. Un environnement favorable aux investisseurs : Le Canada offre une gouvernance stable, des politiques climatiques alignées sur l’UE et un fort engagement bas carbone. Des agences comme Infrastructure Canada, la Banque de l’infrastructure et Invest in Canada facilitent l’accès aux marchés publics et soutiennent l’implantation d’acteurs étrangers.
Source :
Housing Infrastructure Canada
Reuters
CUTA (28/08/2025)
Responsabilité sociétale
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
L’approche commerciale dans le ferroviaire canadien peut débuter depuis la France (prospection, études, appels d’offres), avec le Québec comme porte d’entrée stratégique grâce à ses politiques d’électrification, ses liens institutionnels avec la France et la présence d’acteurs majeurs. À moyen terme, une filiale, coentreprise ou partenariat renforce la crédibilité auprès des donneurs d’ordre publics.
La participation à des événements spécialisés est clé pour rencontrer opérateurs (VIA Rail, CPKC, CN), agences publiques et maîtres d’œuvre (REM, Ontario Line). Les rendez-vous majeurs incluent la Railway Association of Canada Annual Conference et le CUTA Conference & Transit Show.
Enfin, il est essentiel d’adapter son offre aux standards nord-américains (unités impériales, normes AREMA, AAR, FRA).
La réglementation spécifique
Le CETA (Comprehensive Economic and Trade Agreement) est un traité établi en 2016 entre le Canada et l’Union européenne. Cet accord de libre-échange a pour objectif d’augmenter de 25% les échanges commerciaux de biens et de services entre les deux parties. Il s’agit d’une opportunité pour les entreprises européennes qui bénéficient d’un accès facilité aux marchés publics canadiens, à hauteur de 30% contre 10% de marchés ouverts précédemment. Cela ne change rien pour les entreprises canadiennes, car les marchés publics européens étaient eux déjà ouverts à près de 90%. Il est à noter que le Sénat français a voté contre la ratification du CETA le 21 mars 2024, le ministre délégué au commerce extérieur Franck Riester a affirmé que « Le texte de ratification reviendra à l’Assemblée nationale le moment venu ».
Niveau de taxation
Le taux d’impôt des sociétés au niveau fédéral est de 38% du revenu imposable, 28% après l’abattement d’impôt fédéral. Après la réduction d'impôt générale, le taux d'impôt net est de 15 %. Le taux d'impôt net des sociétés privées sous contrôle canadien qui demandent la déduction accordée aux petites entreprises est de 9 %. Au niveau des provinces, il y a en général deux taux d’imposition : le taux inférieur s’applique au revenu admissible à la déduction fédérale accordée aux petites entreprises, alors que le taux supérieur s’applique à tous les autres revenus.
Source :
Taux d'impôt des sociétés - Gouvernement au Canada (28/08/2025)