Les fondamentaux
- C’est l’État (Ministère des Transports et des Finances) qui est décideur et financeur. Les acteurs principaux sont publics : NTA, Israël Railways...
- Israël accuse un retard en matière d’infrastructures, souligné depuis que le pays a rejoint l’OCDE en 2010. La population a été multipliée par 4 ces 50 dernières années, sur un territoire 26 fois plus petit que la France. Le niveau de congestion dans le pays coûte plus de 8 Mds EUR à l’État. Le système de transports publics repose essentiellement sur les autobus, le ferré représentant moins de 10% des transports publics.
Ce retard a conduit le gouvernement à initier de lourds investissements : En 2023, les investissements dans ce secteur ont dépassé les 3,5 Mds USD, et les projections indiquent une augmentation continue des investissements à hauteur de 4 à 5 % par an. Le secteur ferroviaire national, incluant les trains interurbains et les métros légers, a bénéficié de près de 2 Mds USD d'investissements annuels, tandis que les projets de transports urbains, comme les trams et les bus rapides, ont vu des investissements de l'ordre de 1,5 Md USD.
La situation sécuritaire dans le pays ne remet pas en cause les projets.
Chiffres du secteur

Opportunités pour l'offre française
• Électrification des lignes du réseau ferré national : plan d’électrification des voies du réseau national existe qui permettra d’électrifier 420km de voies.
• Développement du réseau ferré national : Israël Railways vise à doubler la taille de son réseau de chemins de fer d’ici à 2040. Le réseau passera de 1 232 km de voies en 2020 à 2 572 km en 2040, Le nombre de stations de 68 à 120, et le nombre de rames de 139 à 511. Cela passe aussi par une meilleure connexion des grands centres urbains qui comprend la création d’un réseau ferré suburbain séparé du réseau principal, des voies ferrées électrifiées rapides, la création d’une ligne principale pour le fret
• Métro de Tel Aviv : c’est LE plus grand projet de l’histoire du pays, de la dimension financière du Grand Paris Express. Un vaste réseau de 3 lignes de métro souterrain entourant la région du Gush Dan, avec Tel Aviv au centre du réseau. Projet : M1 (Nord-Sud), M2 (Est-Ouest) et M3 (Nord-Sud). Le projet comporte 140 km de voies, 110 stations pour 450 M de passagers attendus. Le montant estimé dépasse les 40 Mds EUR. Les premiers appels d’offres pour la construction du métro devraient être lancés fin 2025.
Source :
Sources : NTA / Israel Railways / Ministère des Transports / Service Économique de l’Ambassade de France en Israël
(30/06/2024)
Responsabilité sociétale
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
La culture commerciale est différente : les rapports hiérarchiques sont peu marqués.
Le recours aux AO est obligatoire et le marché strictement surveillé (autorité antitrust, Contrôleur de l’État, etc.). Une grande entreprise française peut répondre directement aux appels d’offres publiés, mais s’appuiera sur des conseils locaux. Une PME devra contracter avec un maître d’ouvrage, israélien ou international.
Il est important d’avoir un partenaire local ou un employé local pour mieux aborder le marché et être en lien avec les opérateurs.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
Le ministère des Transports a défini que tous les appels d’offres sur des infrastructures de transport devront être conformes aux réglementations internationales et européennes.
Pour les projets dont le montant de commande dépasserait 5 M USD, le gouvernement israélien impose (via une exception aux accords de l’OMC sur la commande publique dont Israël bénéficie encore) une compensation de 20% sous forme d’achat local ou d’investissement. Cf. https://ica.gov.il/eng/gufim/Pages/takanot.aspx
Les commanditaires israéliens semblent, dans les grands projets actuels et à venir, favoriser le mode PPP.