Les fondamentaux
L'Arabie saoudite est un pays très étendu avec une superficie de 2 149 690 km² (environ 4 fois la taille de la France). A ce jour, les transports ferroviaires et urbains sont très limités avec seulement trois lignes ferroviaires fonctionnelles (un peu plus de 3 500 km au total) :
- la ligne nord-sud, notamment utilisée pour le transport de fret qui s'étend jusqu'à la frontière avec la Jordanie ;
- la ligne Riyadh - Dammam ;
- la ligne à grande vitesse Haramain qui dessert les villes saintes de La Mecque et Médine ainsi que Jeddah et KAEC.
La vision 2030 portée par le prince-héritier fait du secteur des transports sa nouvelle priorité avec pour objectif de désenclaver certaines régions du Royaume, d'améliorer la connectivité nationale et régionale tout en favorisant la transition écologique vers des transports plus verts. Aujourd'hui les moyens de locomotions principaux en Arabie restent la voiture et l'avion. L'Arabie a lançé en ce sens plusieurs projets ferroviaires notamment le Saudi Landbridge visant à connecter Riyadh à Jeddah, et la GCC Line, ligne ferroviaire visant à connecter les 6 états du GCC pour favoriser les échanges. De plus le Royaume est intégré au corridor IMEC.
Le réseau de métro de Riyad mesure actuellement environ 176 kilomètres sur six lignes desservant 85 stations
En 2023, c'est plus de 9 Mds USD qui ont été alloués au secteur soulignant son importance stratégique pour le Royaume. En collaboration avec Alstom, la SAR a introduit en octobre 2023 le premier train à hydrogène pour passagers au monde, marquant une avancée technologique majeure et l’engagement du Royaume en faveur de transports durables.
Opportunités pour l'offre française
- Saudi Landbridge
- GCC Line
- NEOM Connector
- Doublage Ligne Nord-Sud
- Tramway AlUla
- Metro Riyadh : Extension ligne 2 & ligne 7
- Ligne Koweit City – Riyadh
- Extension Mashaaer
- Q Express
- The India-Middle East-Europe Economic Corridor (IMEC)
Source :
SAR, RCRC, NEOM, Ministry of Transport & Logistic Services (09/06/2024)
Responsabilité sociétale
Innovation et expertise attendues
Les projets saoudiens ont des besoins sur l'ensemble de la chaîne de valeur, à la fois sur le ferroviaire lourd mais aussi sur les transports urbains (métro, tramway, monorail).
- Infrastructure : ingénierie de conception, études techniques, fabrication de composants & équipements fixes
- Équipements : éléctronique, mécatronique, mécanique, protection acoustique, information à bord, systèmes de freinage
- Technologie : intelligence artificielle, cybersécurité, matériaux composites, fabrication additive
- Signalisation : produits de signalisation (automates, circuits de voie, compteurs d'essieux, moteurs d'aiguilles), paramétrage et déploiement, systèmes de supervisation du traffic
- Exploitation : entretien des voies, maintenance, gestion d'infrastructures, entretien des parcs de véhicules
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
La réglementation environnementale des transports ferroviaires et urbains en Arabie Saoudite s'appuie principalement sur l'Autorité générale des transports (TGA), responsable de la régulation, de la sécurité et de la conformité environnementale. La Loi de l’Environnement impose des normes pour prévenir la pollution, interdisant toute activité polluante sans autorisation préalable, avec des sanctions en cas de non-respect, allant jusqu'à 20 M SAR (4,5 M EUR) d’amende. Avec Vision 2030, le Royaume vise à promouvoir les transports durables, et électrifier ses réseaux ferroviaires et urbains. Les projets intégrent des solutions durables, réduire l’empreinte carbone, et favoriser l’utilisation d’énergies renouvelables, faisant du rail un pilier de la transition énergétique. Cette réglementation stricte ouvre des opportunités pour les intervenants spécialisés dans les technologies propres.
Labels et certifications
Aujourd’hui tout le réseau est normé uniformément avec un écartement standard UIC de 1435 mm (plus facile pour la connectivité des voies à l’échelle internationale).
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Il est possible de vendre en direct aux donneurs d'ordres saoudiens. L'approche à privilégier est d'être identifié auprès de ces donneurs d'ordres comme potentiel partenaire et de traiter en direct avec eux. Dans le cas où ce n'est pas possible, il est complètement envisageable de monter un consortium ou de trouver un partenaire qu'il soit saoudien ou non pour proposer une offre complète.
Il est important de noter que les saoudiens sont courtisés par les entreprises du monde entier et qu'ils sont à la recherche de partenaires sur le long-terme. Il faut venir dans une optique de partenariat et de co-construction du projet, et non avec une logique acheteur/vendeur.
La réglementation spécifique
Pour établir tout type de structure, les investisseurs étrangers doivent obtenir une licence d'investissement en vertu du règlement sur l'investissement étranger délivrée par le Ministère de l’investissement Saoudien - MISA.
Niveau de taxation
La TVA est entrée en vigueur le 1er janvier 2018. Le taux applicable est de 15 % depuis le 1er juillet 2020 pour toutes les entreprises saoudiennes réalisant un chiffre d’affaires annuel supérieur à 100 000 USD.
Les sociétés opérant en Arabie doivent payer une taxe de 213 USD /mois/employé étranger dans le cas où elles emploient plus de salariés étrangers que de saoudiens, 187 USD/mois/employé étranger dans le cas contraire. Des taxes similaires sont aussi mises en place pour les familles des expatriés.
Les saoudiens ou les parts sociales des saoudiens sont soumis à un impôt direct islamique (zakat) de 2,5 % sur les bénéfices et certains biens. Si les entreprises sont détenues à 100 % par des étrangers, non ressortissants du CCG, elles sont soumises à l’impôt sur les sociétés (taux uniforme de 20 % avec une retenue de 5 % si les bénéfices sont transférés à l’étranger).
Source :
Ministry of Investment (01/01/1970)