Les fondamentaux
Le réseau ferroviaire saoudien compte actuellement plus de 5 330 km de voies pour le transport de frets et de passagers, réparties entre :
* La ligne nord-sud de 2 750 km relie Riyad à la frontière avec la Jordanie et possède des lignes d'alimentation vers les exploitations minières dans le nord du Royaume.
* La ligne Riyad-Dammam s'étend sur 450 km de la capitale à la côte est
* La ligne à grande vitesse Haramain, longue de 450 km, relie les Villes saintes de La Mecque et de Médine via l'aéroport international King Abdulaziz de Djeddah et la Ville économique du roi Abdallah au nord
Il existe également, la ligne de métro de 20 km qui fonctionne uniquement pendant le pèlerinage à la Mecque et qui transporte 3,5 M de passagers / an.
Officiellement lancé en décembre 2011, pour un coût de 27 Mds USD, le King Abdulaziz Project for Riyadh Public Transport est le 1er réseau de transports en commun en Arabie, comprenant un réseau de métro et 3 500 bus : 24 lignes parcourant 1 900 km de routes desservies par 3 000 points d’arrêts. Avec un coût total de construction de 22,5 Mds USD, le métro de Riyad comprend 6 lignes de métro, représentant 176 km de voies, essentiellement aériennes, et 85 stations. Le métro devrait transporter environ 1,2 M de passagers par jour. Le réseau de bus a été mis en service en septembre 2021. Le métro devrait être opérationnel avant fin 2023.
L'Autorité des transports publics (PTA) a annoncé que les chemins de fer saoudiens ont transporté plus de 3 M de passagers et 3 M de tonnes de marchandises au premier trimestre 2022, enregistrant une croissance de 208 % et de 26 % respectivement, par rapport à la même période en 2021.
La taille du réseau ferroviaire saoudien
Opportunités pour l'offre française
Parmi les projets à venir :
- Projet de « Landbridge » : ce projet estimé à 26 Mrds et qui s'étend sur plus de 1300 km reliera le Royaume d’Est en Ouest.
- Liaison ferroviaire à grande vitesse pour le projet The Line à Neom : lancement de l’appel d’offres pour l'ensemble de la signalisation et du matériel roulant.
- Réseau de bus (BRT) à Médine qui comprend trois lignes d'une longueur totale de 64,6 km et d'une capacité estimée à 1 800 passagers par heure.
- Ligne à grande vitesse entre Riyad et Doha : Plusieurs entreprises ont soumis des offres pour une étude de faisabilité sur le projet de ligne ferroviaire à grande vitesse reliant Riyad et Doha, qui pourrait utiliser la technologie maglev (à sustentation magnétique). Le coût du projet est estimé à 35 Mrds USD.
- La ligne principale du CCEAG est une voie ferrée de 2 116 kms reliant les six pays du CCEAG, allant de Koweït à Mascate. 663 km de la ligne seront en Arabie. Le coût du projet est estimé à 1,5 Mrds USD.
- Extension du métro de Riyad : construction d’une 7ème ligne qui irait de l’aéroport King Khalid International à la future ville de divertissements/loisirs Qiddiyah, au sud-ouest de Riyad.
Source :
Saudi Arabian Railways Company (SAR), Business France Arabie saoudite (30/12/2021)
Responsabilité sociétale
Innovation et expertise attendues
La France est considérée comme un partenaire stratégique, crédible et fiable pour le royaume afin de développer des partenariats économiques. Dans un contexte d’ouverture des marchés et d’investissement au secteur privé (modèle PPP), les acteurs français du secteur ont toutes leurs chances du fait de leur expertise pour mettre en œuvre ce type de contrats.
Parmi les besoins identifiés, on cite :
- Production locale dans le secteur ferroviaire : presque inexistante, la quasi-totalité des équipements sont importés ;
- Centre de maintenance ferroviaire : seules quelques opérations de maintenance sont effectuées actuellement en local ;
- Centres de formation du personnel : pour soutenir le plan de saoudisation des emplois, imposé dans la Vision 2030 ;
- Technologies innovantes et systèmes de transport intelligent respectueux de l'environnement ;
- Système de péage intelligent pour les routes et les villes.
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
La loi saoudienne permet aux sociétés étrangères de vendre en direct aux entreprises saoudiennes. La formule du distributeur ou agent est souvent la plus adaptée à la commercialisation en Arabie saoudite. La règle est de choisir de préférence le représentant d’une grande famille marchande travaillant avec des sociétés étrangères ayant déjà une implantation industrielle ou un réseau commercial dans le secteur considéré. Il n’est généralement pas nécessaire d’établir un contrat d’exclusivité avec un distributeur (du moins pas dans les premiers temps de la relation commerciale).
Avoir des références dans le Golfe, et si possible en Arabie saoudite.
La France et l’Arabie ont signé le 7 mars 2022, deux nouveaux protocoles d’entente, pour plus de coopération dans le secteur des transports et de la logistique.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
Pour établir tout type de structure, les investisseurs étrangers doivent obtenir une licence d'investissement en vertu du règlement sur l'investissement étranger délivrée par le Ministère de l’investissement Saoudien - MISA.
Le MISA a annoncé, en avril 2022, qu’une nouvelle loi serait décrétée prochainement afin de répondre aux besoins des investisseurs nationaux et internationaux et d’accroître leur confiance dans les investissements locaux.
Le 15 février 2021, les autorités saoudiennes ont annoncé qu'à compter du 1er janvier 2024, les entreprises internationales devront avoir leur siège régional établi en Arabie saoudite pour travailler avec les agences et institutions publiques locales.
Niveau de taxation
La TVA est entrée en vigueur le 1er janvier 2018. Le taux applicable est de 15 % depuis le 1er juillet 2020 pour toutes les entreprises saoudiennes réalisant un chiffre d’affaires annuel supérieur à 100 000 USD.
Les sociétés opérant en Arabie doivent payer une taxe de 213 USD / mois / employé étranger dans le cas où elles emploient plus de salariés étrangers que de saoudiens, 187 USD / mois / employé étranger dans le cas contraire. Des taxes similaires sont aussi mises en place pour les familles des expatriés.
Les saoudiens ou les parts sociales des saoudiens doivent payer un impôt direct islamique (zakat) de 2,5 % sur les bénéfices et certains biens. Si les entreprises sont détenues à 100 % par des étrangers, non ressortissants du CCG, elles sont soumises à l’impôt sur les sociétés (taux uniforme de 20 % avec une retenue de 5 % si les bénéfices sont transférés à l’étranger).
Source :
Ministry of Investment (MISA), Business France Arabie saoudite, Argaam (30/12/2021)