Les fondamentaux
En 2024, la consommation totale de viande en Suisse, sans compter le poisson et les crustacés, s'est élevée à 49,9 kg par habitant. Si l'on inclut le poisson et les crustacés, la consommation par habitant atteint 58,3 kg. En termes de quantités totales, 453 200 tonnes d'équivalents viande fraîche (EVF) ont été vendues en Suisse, dont 51 % dans le commerce de détail.
Tendances :
La viande fraîche, notamment la volaille, a gagné en importance dans les ventes. Les alternatives à la viande ont un developpement certain en Suisse en 2024 : plus de la moitié de la population suisse consomme des alternatives à la viande, et les végétariens sont les plus grands consommateurs de substituts de viande. La consommation de viande par habitant en Suisse est inférieure à la moyenne de l'OCDE, expliqué par un effet prix élevé pour ces produits. En 2024, 52% de la quantité totale de viande commercialisée a été vendue dans le commerce de détail (grande distribution)
La part de la production indigène de viande dans la consommation totale était de 79,6 % en 2024. Les importations de produits carnés ont représenté plus de 83 000 Tonnes pour un montant de 668 M EUR, et sont restreintes en Suisse par d’importantes taxes douanières pour favoriser la production locale. De plus, les autorités fédérales imposent un contingent (équivalent d’un quota) limitant l’importation de viande afin de protéger la production nationale.
Importations Suisse Total de Viande
en Volume, en Millions de Kg
Opportunités pour l'offre française
La consommation de volaille en Suisse continue son ascension, ce qui reste un bon débouché pour les producteurs français de ce type de viande qui exportent déjà beaucoup vers la Suisse. Les indices des prix du porc et du bœuf ont connu en 2024 une forte augmentation des prix, à contrario, le prix de la volaille a baissé pour atteindre son niveau de 2022.
On constate une demande croissante de produits végétaliens chez les détaillants alimentaires. Malgré la fin du boom initial, les détaillants continuent d'élargir leur gamme. Les entreprises répondant à la demande d’alternatives végétales à la viande peuvent promouvoir leurs solutions à de nombreuses manifestation en Suisse.
Source :
- La consommation de viande reste constante en Suisse - Proviande ;
- Rapport agricole 2024 - Viande et œufs (agrarbericht.ch) ;
- SWI swissinfo.ch.
(27/07/2025)
Responsabilité sociétale
Labels et certifications
Le Label rouge reste une garantie solide en la matière. Connu des opérateurs suisses, il peut facilement être mis en avant sur tous les circuits de distribution avec des consommateurs qui seront prêts à payer davantage pour des produits labellisés.
Cependant, de nombreux labels suisses existent dans le but de certifier le respect du bien-être animal durant son élevage à l’image de « bœuf de pâturage ». En matière de certification bio, le label bourgeon suisse reste la référence ayant un cahier des charges plus exigeants que le label européen AB.
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Avec la complexité du système d’importations, peu d’acteurs importent en direct.
Les importateurs sont les partenaires à cibler car ils garantissent avant tout un passage en douane efficace, rapide et fluide, bien souvent grâce à une équipe dédiée uniquement aux questions réglementaires et douanières. Ils proposent également une large palette de produits, allant parfois de produits basiques comme la volaille brésilienne à des produits de niche bien plus haut de gamme.
Un tel choix d’assortiment n’est pas accessible à un petit opérateur important en direct, ce dernier étant potentiellement très limité dans les parts de contingent lui ayant été attribuées.
Les 3 importateurs incontournables pour la filière viande en Suisse sont GVFI, Bell Food (groupe Coop), Micarna (groupe Migros).
La réglementation spécifique
L’office fédéral de l’agriculture (Ofag) définit pour chaque période d’importation les quantités pouvant être importées.
Ces dernières sont par la suite réparties entre les opérateurs : une partie est mise en adjudication et attribuée aux plus offrants, l’autre partie est attribuée en fonction de prestations indigènes (nombre d’animaux achetés aux enchères sur des marchés publics surveillés et nombre d’animaux abattus). La liste des importateurs est en accès libre sur le site de l’Ofag.
Ce système limite certaines filières : la Suisse étant pratiquement auto-suffisante en viande de veau et viande porcine, la mise en place des contingents rend un développement des importations difficile. Pour la filière bovine, les importations sont destinées à couvrir la demande en morceaux nobles et de transformation.
Niveau de taxation
Les taxes peuvent être retrouvées sur le site TARES à l’aide des codes douaniers.
Retrouvez les informations le descriptif du système de protection douanière de viande en Suisse :
https://www.proviande.ch/fr/faits-relatifs-aux-importations-de-viande
Source :
https://www.blw.admin.ch/blw/fr/home/markt/einfuhr-von-agrarprodukten/fleisch-und-schlachttiere.html (27/07/2025)