Les fondamentaux
ux Pays-Bas, la consommation de viande reste largement répandue : environ 96 % de la population en consomme au moins une fois par semaine. En moyenne, un Néerlandais mange 75 kg de viande par an, dont près de la moitié est constituée de viande porcine, suivie par la volaille et le bœuf.
L’industrie de la viande joue un rôle central dans l’économie agroalimentaire du pays. Elle génère plus de 11,7 Mds EUR de valeur de production, emploie 12 000 personnes et représente près d’un cinquième des exportations alimentaires. L’Allemagne et le Royaume-Uni, deux marchés clés, ont d’ailleurs vu leurs importations en provenance des Pays-Bas progresser en 2024.
Le secteur bénéficie d’une forte expertise technique, d’outils de traçabilité performants et d’une bonne capacité d’adaptation aux exigences internationales. Le pays compte plus de 200 entreprises spécialisées, dont 21 grands sites d’abattage.
Cependant, les échanges commerciaux connaissent une légère contraction : les exportations de viande ont reculé de 3 % en 2024, pour s’établir à 10,7 milliards d’euros, tandis que les importations ont diminué de 3,4 %, atteignant 5,1 Mds EUR. À noter, une hausse de 5 % du nombre d’abattages de bovins, dans un contexte influencé par les dynamiques européennes et les incertitudes internationales.
Opportunités pour l'offre française
Les Néerlandais montrent un fort intérêt pour les produits labellisés, reflet de leur volonté de consommer mieux et de façon responsable. Ils recherchent des produits respectueux de l’environnement et du bien-être animal. La France, avec ses produits Label Rouge ou Bio, peut répondre à ces attentes.
Face à la concurrence locale, les entreprises françaises devront bien expliquer la valeur de leurs labels pour permettre aux acteurs néerlandais de les valoriser. Une campagne d’information peut être utile pour faire connaître ces produits, les consommateurs privilégiant souvent des labels reconnus.
Les produits régionaux français ont aussi du potentiel. Les Néerlandais, sensibles à la gastronomie, sont prêts à payer plus pour des produits de qualité qu’ils ne trouvent pas ailleurs. Beaucoup souhaitent retrouver des produits découverts en France, même si le prix reste un critère déterminant.
Source :
Sources : Wageningen University, COV NL, Euromonitor 202 (02/08/2025)
Responsabilité sociétale
Innovation et expertise attendues
Ainsi, les produits AOP/AOC ou issus d’un processus de production traditionnel spécifique peuvent répondre à cette demande (charcuterie corse, rosette de Lyon, jambon de Bayonne, rillette du Mans, foie-gras du Sud-Ouest, cassoulet de Toulouse, etc.), à condition d’être accompagné de la bonne pédagogie.
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
L’approche de la grande distribution peut se faire directement ou via un grossiste spécialisé selon la catégorie de produits. Pour les boucheries et charcuteries, la taille du magasin détermine s’ils importent directement ou via un importateur spécialisé. Dans le secteur CHR, les professionnels font majoritairement appel à des grossistes.
Les Néerlandais sont pragmatiques et préfèrent les messages synthétiques. Il est donc conseillé de présenter rapidement le cœur de métier et la valeur ajoutée de l’offre. Lors des relances, il est important de ne pas insister excessivement, au risque d’agacer un contact peu réceptif.
La réglementation spécifique
La réglementation européenne s’applique aux Pays-Bas.
• Nécessité pour les entreprises françaises de répondre aux mêmes conditions que les sociétés néerlandaises, notamment :
- l’obligation d’être en adéquation avec les règles fixées par la norme HACCP ;
- être capable de tracer l’origine des produits et de ses composants.
• Le label de qualité européen est reconnu aux Pays-Bas, mais il peut parfois être avantageux d’obtenir le label biologique local, EKO,
afin de rassurer le consommateur.
Niveau de taxation
Doits de douane : nuls car les Pays-Bas font partie de l’Union européenne.
TVA : 9 %