Les fondamentaux
En juillet 2025, la Suisse se maintient au 4ᵉ rang mondial pour la compétitivité numérique (IMD 2024), progressant d’une place par rapport à l’année précédente. Le pays dénombre 126 centres de données, ce qui le situe au 18ᵉ rang mondial (Cloudscene, Statista), loin derrière les États-Unis (5 412), l’Allemagne (534) et la France (326).
La transformation numérique s’intensifie grâce à la stratégie nationale pour la cybersécurité (SNPC), révisée en 2023, qui cible la protection des infrastructures critiques, la prévention et la sensibilisation de l’ensemble des acteurs économiques. Depuis janvier 2024, le Centre national pour la cybersécurité (NCSC), devenu office fédéral intégré au département fédéral de la Défense, assure la mise en œuvre de cette stratégie. L’année 2024 a vu une hausse de 28 % des cyberattaques rapportées par les entreprises et autorités publiques comparé à 2023, soulignant l’importance cruciale de la cybersécurité à l’ère de la digitalisation accélérée. La Suisse s’affirme enfin comme un pôle international majeur en sécurité TIC et innovation numérique, accueillant des institutions telles que l’UIT et le Centre du WEF pour la cybersécurité.
Opportunités pour l'offre française
Pour 2024-2025, le marché suisse de la cybersécurité reste l’un des plus dynamiques d’Europe, porté par une forte demande des PME face à la hausse des menaces, à la digitalisation rapide et à la pression réglementaire. Selon KPMG, 70 % des dirigeants suisses prévoient d’augmenter leur budget cyber, renforçant ainsi une prise de conscience collective. L’impact des nouvelles réglementations européennes et de la loi suisse sur la protection des données stimule encore ce secteur. La pénurie d’experts pousse à l’externalisation et favorise les collaborations avec des acteurs innovants, français notamment, et la consolidation du marché. Les sociétés étrangères, qui proposent des services innovants, des solutions de niche ou des suites technologiques intégrées, conservent ainsi un réel avantage compétitif, notamment en s’appuyant sur des collaborations avec des distributeurs, consultants ou intégrateurs disposant d’un fort ancrage local. L’essor de l’IA générative et des suites intégrées ouvre de nouvelles perspectives, faisant émerger des modèles comme Sekoia.io ou Snowpack dans la cybersécurité suisse.
Source :
Enquête KPMG sur les budgets cybersécurité en Suisse, 2024
https://www.pme.ch (31/07/2025)
Responsabilité sociétale
Innovation et expertise attendues
L'économie Suisse se distingue par sa vitalité, et son orientation marquée vers l’innovation et le secteur de la cybersécurité n’est pas en reste. Ce dynamisme est soutenu par les initiatives en lien avec le tissus économique local : la TrustValley (Romandie), le Cyber-Defence Campus (CYD) (Suisse alémanique). Les opérateurs étrangers peuvent prendre des parts de marché à condition de proposer des services ou produits éprouvés sur le marché national ou des solutions disruptives.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
Il n'existe pas de réglementation environnementale spécifique dans ce secteur, mais on dénote une tendance forte en matière de Green IT. Les réglementations suisses pertinentes dans ce secteur touchent plutôt à la protection des données et d'infrastructures critiques. La Suisse adapte son cadre légal pour répondre à l’évolution rapide des menaces numériques. Le Conseil fédéral a renforcé les prescriptions relatives à la sécurité des infrastructures critiques grâce à la nouvelle Loi sur la sécurité de l’information (LSI), dont la révision est entrée en vigueur en 2024. Cette loi impose désormais aux opérateurs d’infrastructures vitales (énergie, santé, finances, transport, etc.) de mettre en œuvre des mesures de sécurité informatique renforcées, notamment un dispositif de gestion des incidents et l’obligation de déclaration rapide des cyberattaques au Centre national pour la cybersécurité (NCSC).
Labels et certifications
La Fondation Swiss Digital Initiative (SDI), impulsée par la Confédération et les milieux économiques et créée à Genève le 2 septembre 2019, promeut l’élaboration de règles d’éthique universelles dans le secteur de l’information et des technologies numériques. En janvier 2022, la fondation a lancé le label Digital Trust, qui vise à promouvoir la crédibilité des applications numériques. Il s’agit du premier label de ce type à l’échelle mondiale, la certification est ouverte aux sociétés suisses et étrangères. La Suisse dispose également d’un label Cyber Safe destiné spécialement aux PME et petites administrations publiques pour les aider à instaurer une gestion responsable de la cybersécurité.
Source :
https://www.ncsc.admin.ch/ncsc/de/home.html
https://swiss-digital-initiative.org/ (31/07/2025)
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
L’approche dépendra de la taille et de l’offre de la société exportatrice. Étant donné que la sécurité informatique des entreprises passe par la mise en place d’une stratégie à long terme, une approche commerciale par le biais d’intermédiaires est à privilégier. Les consultants, intégrateurs ou distributeurs IT connaissent bien la clientèle locale, peuvent l’adresser dans les langues nationales et sont souvent intéressés à élargir leur gamme de produits et services avec des solutions innovantes mais ayant déjà fait leurs preuves, ils cherchent aussi à se démarquer de la concurrence.
Niveau de taxation
TVA : 8,1 %, obligatoire lorsque le chiffre d’affaires total réalisé sur le territoire suisse et à l’étranger atteint au moins 100 000 CHF (environ 94 550 EUR) par an.