Les fondamentaux
Selon le rapport d'évaluation des cybermenaces d'Interpol de 2023, le Maroc est le pays africain le plus touché par les trojans bancaires et stealers, le deuxième le plus ciblé par les attaques de ransomwares (8 % des attaques détectées), et compte 70 % des courriels d'extorsion détectés en 2023.
En 2024, plus de 6,4 M de tentatives de phishing ont été bloquées au Maroc, soit une hausse de 3,23 % par rapport à l’année précédente.
En quelques années, le Maroc est passé du statut de pays en développement numérique à celui de cible stratégique pour les cybercriminels.
La modernisation accélérée de ses services publics et financiers, bien qu’indispensable au développement de l’économie marocaine, n’a pas toujours intégré en parallèle un renforcement de la cybersécurité.
Plusieurs établissements opérant des infrastructures d’importance vitale (bases de données sociales, systèmes de paiement, etc.) ont vu leurs systèmes compromis ou menacés.
Les secteurs industriels n’échappent pas aux attaques : 40,39 % des ordinateurs de systèmes de contrôle industriel (ICS) ont été ciblés par des logiciels malveillants au premier semestre 2024.
Plusieurs obstacles freinent une protection optimale des systèmes d’information au Maroc. Les budgets dédiés à la cybersécurité sont souvent limités, et le manque de ressources humaines spécialisées et qualifiées en cybersécurité au Maroc constitue un obstacle majeur au développement d’une résilience nationale face aux cybermenaces. Un datacenter national, à l’image de ceux présents aux États-Unis, serait la meilleure manière pour le Maroc de se protéger contre les cyberattaques.
Opportunités pour l'offre française
Les entreprises marocaines ont compris l’importance primordiale de la cybersécurité pour la protection de leurs données sensibles et de leurs systèmes d’information. Elles sont désormais vigilantes face aux menaces qui guettent, des vols de données aux rançongiciels, en passant par les fraudes en ligne et les attaques plus élaborées.
Pour répondre aux enjeux de sécurité numérique, le Maroc envisage de renforcer sa coopération avec les géants technologiques mondiaux. En outre, le Royaume pourrait tirer parti de partenariats internationaux pour échanger des expertises et accéder à des technologies de pointe en cybersécurité. Ces alliances stratégiques constituent un levier pour mieux protéger les infrastructures marocaines contre les menaces venues de l’étranger.
En 2013, l’ANSSI et la DGSSI, son homologue marocain, ont conclu un accord de coopération dans le domaine de la sécurité des systèmes d’information.
L’offre française serait la bienvenue car les sociétés marocaines spécialisées dans la cybersécurité sont en quête de partenaires internationaux pour offrir des solutions répondant aux attaques cybernétiques.
Source :
AUSIM & Revue "Telquel" & le quotidien "l'Economiste" (16/03/2025)
Responsabilité sociétale
Labels et certifications
Le Label Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) pour la Responsabilité Sociale de l’Entreprise (RSE) est une reconnaissance solennelle du respect, par les entreprises marocaines, de leur engagement à observer, défendre et promouvoir les principes universels de responsabilité sociale et de développement durable dans leurs activités économiques et leurs relations sociales.
La CGEM décerne son Label RSE, aux entreprises intégrant les 9 domaines de la Charte de Responsabilité Sociétale des Entreprises, à la suite d’une évaluation de leurs pratiques en conformité avec les objectifs universels de responsabilité sociétale et de développement durable.
Source :
Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) (11/06/2024)
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Identifier un partenaire de représentation afin de se rapprocher des donneurs d’ordres.
S’implanter localement en prévision des grands projets de transformation numérique des opérateurs.
La réglementation spécifique
La Direction Générale de la Sécurité des Systèmes d’Information (DGSSI) est l’autorité d’agrément et de surveillance, tandis que la Commission nationale de Contrôle de Protection des données (CNDP) à caractère personnel veille à l’application de la loi.
Création de la DGSSI par décret en 2011. Elle est rattachée à l’administration de la défense nationale.
Les prestataires d’audit de la sécurité des systèmes d’information doivent être qualifiés par la DGSSI. La société du prestataire doit être de droit marocain et les auditeurs doivent-être de nationalité marocaine.
Loi 53-05 : fixe le régime applicable aux données juridiques échangées par voie électronique et à la signature électronique.
Loi 09-08 : Cette loi vise à assurer une protection efficace des particuliers contre les abus d’utilisation des données.