Les fondamentaux
Le marché EdTech nord-américain est le plus important au monde (36 % du marché global en 2024). S’il est largement dominé par les États-Unis, le Canada représente une terre d’opportunités, notamment en matière d’innovation pédagogique. On y dénombre 5,7 millions d’élèves, dont 90 % fréquentent le réseau public, plus développé qu’en France, avec une scolarité quasi gratuite jusqu’à 18 ans (au Québec). Le système éducatif est reconnu pour sa qualité et géré de par les provinces qui dispose de son propre ministère de l’Éducation et définit les programmes. Le Conseil des ministres de l’Éducation (Canada) veille à l’harmonisation nationale. Les écoles publiques sont regroupées en Centres de Services Scolaires (Québec) ou Districts scolaires (ailleurs), chacun doté d’un budget propre. Les achats se font souvent via des centrales d’achat publiques, avec appels d’offres au-delà d’un seuil de prix. Les conseillers pédagogiques y jouent un rôle clé, en relayant les besoins du terrain vers les décideurs. Une connaissance approfondie du fonctionnement par province est essentielle pour pénétrer ce marché, d’autant plus que les acheteurs ne se limitent pas aux établissements scolaires. Le secteur de la formation professionnelle y est en revanche très concurrentiel.
Education numérique et formation professionnelle au Canada en 2024
Nombre écoliers
Canada
5 700 000
Marché Edtech
Nord Améri
36 %
Ecoles
Québec
97 % accès internet
Opportunités pour l'offre française
Au Canada, le Québec se distingue par un écosystème EdTech structuré, soutenu par des clusters, des politiques publiques et une importante connectivité. Les enseignants utilisent activement les technologies pour personnaliser l’apprentissage, dans un contexte de pénurie de personnel.
En Ontario, marché le plus vaste, on recense plus de 75 startups EdTech ; 100 % des écoles secondaires intègrent des outils numériques. Les besoins se concentrent sur les solutions adaptatives, le suivi des élèves et la micro-certification. Autant de domaines d’expertise pour les entreprises françaises. Le bilinguisme croissant (Université de l’Ontario français, Groupe Média TFO) et les partenariats public-privé (50 M $ CAD investis) offrent des opportunités.
L’augmentation prévue du nombre d’écoliers (+2 % d’ici 2028) et la hausse des budgets éducatifs, ainsi que les obligations légales de formation en entreprise, renforcent l’attractivité du marché.
Source :
Conseil des ministres de l'Éducation (Canada, 2025) (23/07/2025)
Responsabilité sociétale
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Adapter son argumentaire commercial aux pratiques nord-américaines est essentiel pour réussir. Même au Québec, où la langue est partagée, les différences culturelles avec la France sont marquées : ton plus direct, tutoiement fréquent, hiérarchie horizontale, décisions rapides et orientation vers des résultats concrets à court terme.
Le Canada est officiellement bilingue, mais l’anglais domine dans le monde professionnel, hors Québec et services publics. Si les pratiques varient selon les provinces, l’efficacité, la concision et la clarté priment dans toutes les interactions.
Le marché est structuré et concurrentiel : il ne suffit pas d’exporter une communication en français, il faut comprendre et maîtriser les codes locaux pour convaincre.
La réglementation spécifique
Propriété intellectuelle : en comparaison à la France, peu de brevets sont déposés au Canada. C’est d’ailleurs l’un des rares pays où il y a davantage de déposants de brevets non-résidents que résidents. C’est l'Office de la propriété intellectuelle du Canada (OPIC) qui supervise la propriété intellectuelle du pays.
Salaire minimum fédéral (au 1er avril 2025) : 17,75 CAD (peut varier selon les provinces).
Semaine de 40 heures, payé hebdomadairement ou toutes les 2 semaines.
Congés de 2 à 4 semaines de vacances/an.
Niveau de taxation
2 régimes de lois s’appliquent au Canada : fédéral et provincial et il en est de même pour l’impôt sur le revenu des entreprises.
L’impôt fédéral sur le revenu varie entre 9 et 15%, auquel s’ajoute l’impôt provincial (exemple avec le Québec ou l'Ontario: entre 3,2 et 11,5 %)
Source :
Gouvernement du Canada (23/07/2025)