Les fondamentaux
Le marché Edtech Nord-Américain est le 1er marché mondial (36 % du marché mondial en 2023). Bien que porté en grande partie par les Etats-Unis, le Canada reste un marché à fortes opportunités quand il s'agit de pratiques innovantes en éducation.
On compte environ 5 460 000 jeunes écoliers sur le pays. 90 % d'entre eux étudient dans des écoles publiques, bien plus répandues qu'en France et dont la scolarité est quasi gratuite jusqu'à 18 ans (Québec).
Le système éducatif Canadien est organisé par province. Chaque province à son ministère de l'Education, qui définit les programmes pédagogiques. Le Conseil des ministres de l’Éducation (Canada) veille à la qualité et à la cohérence du système d’éducation canadien, réputé parmi les meilleurs au monde. La formation des jeunes écoliers Canadiens est obligatoire jusqu’à 16 ou 18 ans selon la province.
Les écoles publiques appartiennent à des Centres de Services Scolaires (CSS) au Québec, ou des Districts sur le reste du territoire. Chaque CSS ou district à sa vision et vote ses propres budgets. En lien avec ces derniers, les achats sont ensuite gérés par des centres d'acquisitions gouvernementaux, avec des comités de sélection, qui permettent aux plus petites institutions des ressources à prix abordables grâce à des achats groupés. Au-delà d'un certain montant, le système d'appel d'offres est de vigueur.
Les conseillers pédagogiques jouent un rôle central dans le processus d'achat de solutions numériques en éducation, puisqu'ils font le lien entre les élèves et enseignants, et les centrales d'achats en remontant des besoins précis.
Les systèmes d’éducation au Canada

Opportunités pour l'offre française
Le Québec, grâce à la Francophonie notamment, est une province dynamique et présentant de fortes opportunités. La filière y est plus que bien structurée (grappe sectorielle riche, soutien gouvernemental, belle réputation).
97 % des écoles Québécoises ont accès à internet. Les écoles sont globalement bien équipées en appareils numériques. D’une façon générale, la réceptivité des technologies éducatives est bonne, ce qui facilite le travail des enseignants. Ces derniers apprécient personnaliser l'apprentissage, et automatiser la correction. Les technologies EdTech permettent donc un meilleur suivi et développement des élèves.
On note aussi une pénurie d'enseignants qualifiés sur tout le territoire.
L'augmentation du nombre d'écoliers sur les prochaines années (+ 2 % en 2025), le budget à la hausse des dépenses par élève par le Ministère, les enjeux d'intégrations et le bilinguisme du pays sont autant d'opportunités pour les sociétés d'adressant à cette cible.
Au niveau des entreprises, les régulations des provinces sont en faveur de budgets alloués à la formation professionnelle auprès des grandes entreprises (obligation légale).
Source :
Gouvernement du Canada (28/07/2024)
Responsabilité sociétale
Innovation et expertise attendues
Une connaissance du système éducatif par province est nécessaire avant de s'attaquer à ce marché, bien que le profil des acheteurs ne se limite pas aux établissements scolaires.
Le marché de la formation professionnelle est, quant à lui, très concurrentiel au Canada. De nombreuses entreprises s'adressent à ce marché, qu'elles soient Canadiennes, Américaines (le plus souvent) ou étrangères.
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
En termes d’approche commerciale, il est primordial d’adapter son discours commercial aux pratiques nord-américaines, surtout au Québec où la francophonie ne suffit pas à réduire les barrières culturelles. Un développement commercial dans cette province n'est pas anodin : le marché est exigeant et concurrentiel. Il est nécessaire de savoir maitriser les codes sociaux et pratiques culturelles en vigueur.
Faire des affaires au Québec n'est pas la même chose qu'en France : tutoiement spontané, prédilection pour le court terme, absence de hiérarchie, distance sociale.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
Propriété intellectuelle : en comparaison à la France, peu de brevets sont déposés au Canada. C’est d’ailleurs l’un des rares pays où il y a davantage de déposants de brevets non-résidents que résidents. C’est l'Office de la propriété intellectuelle du Canada (OPIC) qui supervise la propriété intellectuelle du pays.
Salaire minimum fédéral (au 1er avril 2024) : 17,30 $ CAD (peut varier selon les provinces).
Semaine de 40 heures, payé hebdomadairement ou toutes les 2 semaines.
Congés de 2 à 4 semaines de vacances / an.
Niveau de taxation
2 régimes de lois s’appliquent au Canada : fédérale et provinciale, et il en va de même pour l’impôt sur le revenu des entreprises, aussi de mise sur ces 2 niveaux.
L’impôt fédéral sur le revenu varie entre 9 % et 15 %, auquel s’ajoute l’impôt provincial (exemple avec le Québec : entre 3,2 % et 11,5 %).
Selon les conventions fiscales, lorsqu’une société étrangère exerce ces activités au Canada par l’intermédiaire d’un établissement stable, ses revenus sont imposables au Canada ET au Québec.
Source :
Business France (28/07/2024)