Les fondamentaux
Le marché des ICC est dynamique et diversifié au Canada, principalement sur les secteurs suivants : audiovisuel (cinéma, jeux vidéo, effets spéciaux, animation, AR/VR), musique, édition, spectacle vivant et arts visuels, musées et patrimoine. De nombreux programmes gouvernementaux et provinciaux (crédit d'impôt, subvention, accord de coproduction...) existent pour les entreprises et incitent à la création de projets. La filière est structurée et reconnue à l’étranger grâce à la présence de délégations canadiennes provinciales sur de nombreux salons internationaux.
La filière ICC canadienne est globalement répartie sur 3 hubs principaux :
- le Québec : reconnu internationalement pour les effets spéciaux, l'animation et le jeu vidéo, bénéficiant d'écosystèmes complets et d'un fort soutien provincial. Montréal est d’ailleurs reconnue comme un vivier de créateurs, se distinguant par son importante offre créative ;
- l'Ontario, économie canadienne la plus dynamique, riche d’un vivier de startups innovantes en nouvelles technologies. Parmi les secteurs les plus représentés des ICC, l’industrie cinématographique, le jeu vidéo, l’industrie musicale et l’édition de livres ;
- la Colombie-Britannique : reconnue pour l’industrie cinématographique (faibles coûts de production, souvent en alternative aux États-Unis), la post production, le jeu vidéo et la réalité étendue (AR/VR).
Le marché canadien est donc souvent privilégié pour les entreprises françaises ICC souhaitant s’attaquer au marché nord-américain, avant de poursuivre sur les États-Unis, marché plus compétitif et difficile d’accès.
Chiffres clés du secteur ICC
642 000
Canada
Emplois générés par le secteur ICC
17,02 Mds USD
Canada
Exportations du secteur ICC
Principaux sous-domaines d'exportations culturelles
3,86 Mds USD
Films et vidéos
1,84 Md USD
Médias interactifs
Opportunités pour l'offre française
Le marché canadien des ICC, bien que dynamique, reste limité, ce qui encourage les entreprises locales à se tourner vers l’exportation, les coproductions et les partenariats internationaux, particulièrement avec la France. Cette collaboration est facilitée par la proximité culturelle et linguistique des deux pays, notamment grâce à la francophonie au Québec. Par ailleurs, une forte pénurie de talents ouvre des opportunités pour le recrutement de professionnels étrangers. Plusieurs segments sont porteurs. Les studios d’animation, qui font face à une forte demande et manquent de talents, cherchent des partenaires francophones pour des coproductions facilitées par un accord bilatéral. Le secteur de la réalité augmentée et virtuelle (AR/VR), en forte croissance, offre des opportunités dans l’éducation, le divertissement et l’industrie. La scène du jeu vidéo indépendant, très dynamique à Montréal, Toronto et Vancouver, est en quête de partenaires techniques et artistiques. Enfin, la production audiovisuelle bénéficie d’aides à la coproduction avec l’Europe via des accords bilatéraux, favorisant ainsi les collaborations internationales.
Source :
Business France (23/07/2025)
Responsabilité sociétale
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
Propriété intellectuelle : en comparaison à la France, peu de brevets sont déposés au Canada. C’est d’ailleurs l’un des rares pays où il y a davantage de déposants de brevets non-résidents que résidents. C’est l'Office de la propriété intellectuelle du Canada (OPIC) qui supervise la propriété intellectuelle du pays.
Salaire minimum fédéral (au 1er avril 2025) : 12,31 EUR (peut varier selon les provinces).
Semaine de 40 heures, payée hebdomadairement ou toutes les 2 semaines.
Congés de 2 à 4 semaines / an.
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
L’écosystème ICC canadien repose largement sur des PME : à Montréal, 64 % des entreprises comptent moins de 5 employés. Leur taux de renouvellement est cependant élevé, car la stabilité financière est difficile à atteindre. Les grands acteurs jouent un rôle structurant et assurent un rayonnement international. Les gouvernements provinciaux encouragent l’innovation par le soutien à la création de propriété intellectuelle et à la R&D. Au Québec, il est essentiel d’adapter son approche commerciale aux codes nord-américains : tutoiement spontané, hiérarchie horizontale, décisions rapides, distance sociale réduite. La francophonie ne suffit pas à effacer les différences culturelles ; le marché est concurrentiel et exigeant.
La réglementation spécifique
Plusieurs crédits d’impôt existent, selon les provinces. L’entreprise peut recevoir la valeur de son crédit d’impôt même si elle n’a pas à payer d’impôt.
Pour être admissible à ces crédit d’impôts, une société doit possèder un établissement au Canada (province bien spécifique).
Niveau de taxation
2 régimes de lois s’appliquent au Canada : fédérale et provinciale, et il en va de même pour l’impôt sur le revenu des entreprises, aussi de mise sur ces 2 niveaux.
L’impôt fédéral sur le revenu varie entre 9 et 15 %, auquel s’ajoute l’impôt provincial (exemple avec le Québec ou l'Ontario: entre 3,2 et 11,5 %).
Source :
Business France, Gouvernement du Canada (23/07/2025)