Les fondamentaux
Les trois plus grands fournisseurs de services de télécommunication et fournisseurs d’accès internet (y compris les sociétés affiliées) représentaient 89 % des revenus totaux du secteur en 2023. Ces groupes d’entreprises sont Bell, Rogers et Telus. En ajoutant Quebecor/Freedom Mobile, on monte à 97 %. Le marché est donc très concentré.
En plus des réseaux sans fil nationaux détenus par Bell, Rogers et Telus, il existe plusieurs plus petits fournisseurs. Ceux-ci comprennent notamment Vidéotron, appartenant à Québecor, qui est surtout présent au Québec, ainsi que la société privée Eastlink, dans les provinces de l’Atlantique et SaskTel, propriété du gouvernement de la Saskatchewan.
La part de revenus des grands a diminué d’environ un à deux points de pourcentage par an depuis 2015.
Opportunités pour l'offre française
Télécoms
La régulation oblige à ouvrir la 5G à tous ; la couverture des zones rurales est une priorité, créant des opportunités :
- équipement réseau et aux solutions d’infrastructure : fibre, antennes, edge computing ;
- services OSS: intégration de plateformes ;
- sécurité des réseaux : privés et publics, liés à l’augmentation des données
Broadcast et OTT
Opportunités liées à :
- production et distribution de contenus francophones, notamment au Québec ;
- solutions de streaming et gestion des droits numériques ;
- solutions de monétisation et de personnalisation : SaaS des secteurs AdTech et IA ;
- intégrateurs et plateformes cloud pour la gestion des données et contenus.
Infrastructures numériques
Opportunités liées à :
- la conception, construction et maintenance des data centers, où l’expertise française est reconnue ;
- la protection des infrastructures critiques.
Les entreprises françaises ont une carte à jouer : la politique de l’administration Trump envers le Canada provoque une volonté de diversification de l’origine des fournisseurs pour sortir de l’hégémonie des grands acteurs US.
Source :
https://whttps://www.fftelecoms.org/
(08/07/2024)
Responsabilité sociétale
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
L’industrie canadienne des communications sans fil joue un rôle important dans la lutte contre les changements climatiques d’origine humaine. Les investissements dans les nouvelles technologies sans fil comme la 5G seront essentiels pour réduire les émissions de gaz à effet de serre dans l’ensemble des secteurs d’activité canadiens, tout en réduisant l’empreinte carbone de l’industrie des communications sans fil elle-même.
Un déploiement rapide et efficace de la 5G est essentiel pour que le Canada puisse respecter ses engagements en matière de lutte contre les changements climatiques.
De la numérisation à la robotique, en passant par la biologie synthétique, une révolution technologique est en cours, et l’intelligence artificielle, l’informatique infonuagique, la 5G et l’Internet des objets (IoT) sont en voie de créer d’autres perturbations au cours de la prochaine décennie.
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Un marché très consolidé, largement dominé par des acteurs conséquents bien établis. Mais une concurrence également très forte alimentée par un besoin toujours plus important en données et en contenus. Pour entrer sur le marché canadien, privilégier les partenariats et les opérations de M&A, notamment dans les médias.
Le marché étant fortement concurrentiel, la recherche de partenaires ou distributeurs locaux pour s’y installer est fortement recommandée.
Les intégrateurs et opérateurs télécoms peuvent packager les solutions innovantes dans leurs offres déjà existantes.
Utiliser le Québec comme terrain d’essai du fait de la proximité culturelle française et favoriser les partenariats locaux.
La réglementation spécifique
L’autorité de régulation canadienne est le CRTC, Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (www.crtc.gc.ca).
Depuis février 2025, les grands opérateurs doivent partager l’accès à leurs réseaux de fibre existants avec des fournisseurs alternatifs partout au Canada. Toute fibre construite devra aussi être mise à disposition des concurrents.
Dès septembre 2024, les services de streaming étrangers ayant plus de 25 M CAD de revenus au Canada doivent verser 5 % de leur CA local pour financer du contenu canadien.
Niveau de taxation
Sur le hardware comme sur le software, les taxes de vente varient de 5 % (Alberta, pas de taxe provinciale) à 15 % (NS, NB, TN&L, ayant les taux de taxation provinciaux les plus élevés).
Au-delà de 30 000 CAD de CA annuel, vous devez vous inscrire aux taxes canadiennes pour les payer. Depuis 2021 cependant, le Canada a introduit un régime simplifié de taxes, notamment pour la vente de softwares.
Source :
https://www.reuters.com/business/media-telecom/canada-regulator-expands-internet-network-sharing-provision-telcos-nationwide-2024-08-13/ (30/06/2025)