Les fondamentaux
Le marché du nucléaire aux Pays-Bas est relativement petit. Le pays dispose d'un seul réacteur nucléaire en exploitation, le réacteur de Borssele, qui fournit environ 3% de la production totale d'électricité du pays.
Cependant, le gouvernement néerlandais a annoncé des plans pour la construction de deux nouvelles unités nucléaires, ce qui pourrait augmenter la capacité nucléaire du pays à l'avenir.
La recherche nucléaire et la production de radio-isotopes médicaux jouent également un rôle important aux Pays-Bas, avec le réacteur de recherche High Flux Reactor (HFR) à Petten qui fournit environ la moitié des isotopes médicaux utilisés en Europe.
Réacteur opérationel
Le gouvernement néerlandais prévoit de construire deux nouvelles centrales nucléaires d'ici 2035. Ces centrales joueront un rôle important dans la transition énergétique du pays et contribueront à diversifier sa production d'électricité.

Opportunités pour l'offre française
Les opportunités pour l'offre française dans le marché nucléaire néerlandais sont prometteuses. Le ministre néerlandais du Climat et de l'énergie, Rob Jetten, a indiqué que le gouvernement évaluera l'impact potentiel de quatre nouvelles centrales nucléaires d'ici 2040, bien que les plans concrets manquent encore. Actuellement, deux nouvelles centrales sont en cours de procédure, tandis que le futur gouvernement prévoit également la construction de quatre autres centrales et la prolongation de la centrale de Borssele. Cette transition vers l'énergie nucléaire vise à garantir une production électrique fiable et à faible émission de CO2, nécessitant d'importants investissements pour la construction, la maintenance et l'extension du réseau électrique, soutenant ainsi la stabilité énergétique à long terme des Pays-Bas.
Source :
Over Kernergie
Nu.nl (17/04/2024)
Responsabilité sociétale
Innovation et expertise attendues
Aux Pays-Bas, l'intérêt pour les réacteurs modulaires de petite taille (SMR) croît. Ces réacteurs sont plus petits que ceux des centrales traditionnelles et sont assemblés à partir de modules préfabriqués, puis transportés sur site. Ils offrent jusqu'à 300 MW, permettant une flexibilité de déploiement pour répondre aux besoins locaux en électricité ou en chaleur. Les avantages des SMR incluent une sécurité accrue grâce à leur conception plus petite, sans nécessiter d'alimentation électrique pour le refroidissement en cas d'arrêt.
Les Pays-Bas s'intéressent aussi aux réacteurs à sels fondus (Thorium) pour leurs avantages en sécurité, déchets et efficacité. L'Autorité pour la sûreté nucléaire et la protection contre les radiations (ANVS) évalue ces technologies et délivre des autorisations selon des normes internationales.
La France prévoit également de développer des moteurs SMR d'ici 2030 dans le cadre de « France 2030 ».
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
Si une nouvelle centrale venait à être construite, elle devrait répondre à des normes de sécurité strictes qui ont été définies par le gouvernement autour des différents thèmes suivants :
- Conception ;
- Stockage des déchets radioactifs ;
- Retraitement ;
- Mesures anti-terroristes ;
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