En 2024, d’après l’agence suédoise de l’énergie, la génération d’énergie nucléaire représentait environ 29% (48,7 TWh) du mix électrique suédois qui est une combinaison performante d’énergie nucléaire et d’énergies renouvelables. Grâce à l’essor de l’éolien terrestre (24%) et à une abondante hydroélectricité (38%), la Suède est devenue, en 2022, le premier exportateur européen d’électricité devant la France. La coopération franco-suédoise sur le nucléaire a pris une nouvelle ampleur à tous les niveaux dans le sillage de la victoire de la coalition pronucléaire de droite et d’extrême droite aux élections de septembre 2022 et de la décision consécutive de préparer le lancement d’appels d’offre pour de nouveaux réacteurs. La Suède avait par le passé 12 réacteurs commerciaux mais seuls 6 réacteurs sont aujourd’hui opérationnels , répartis sur 3 sites (Forsmark, Ringhals et Oskarshamn). Les réacteurs en Suède sont détenus et exploités par Vattenfall (appartenant au gouvernement), et des services publics privés comprenant Uniper SE (anciennement E.ON Suède) et Fortum Suède (détenu majoritairement par le gouvernement finlandais). Les 4 partis de la coalition ont présenté une “feuille de route pour le nouveau nucléaire” le 16 novembre 2023. Elle prône la mise en service, d’une nouvelle capacité nucléaire de 2 réacteurs de grande puissance, soit au moins 2,5 GW d’ici 2035 et 10 GW d’ici 2045. L’objectif national est un mix électrique 100% décarboné en 2045 et les experts prédisent que la consommation électrique va doubler d’ici 25 ans.