Les fondamentaux
Climat :
2024 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée en Italie depuis 1961, avec une température moyenne annuelle d’environ 15,33 °C, soit +1,33 °C par rapport à la moyenne 1991–2020. Les vagues de chaleur, mesurées par l’indice WSDI, ont été particulièrement intenses, avec +29 jours de « périodes chaudes prolongées » et un record de 25,2 nuits tropicales et 7,3 jours de fortes chaleurs.
Eau :
Selon le dernier rapport ISTAT, les prélèvements d’eau potable pour usage domestique se sont maintenus à 9,14 Mds m³ en 2022, soit 424 L par habitant et par jour. Le réseau national de distribution, long d’environ 500 000 km, souffre de pertes très élevées : 42,4 % de l’eau injectée est évaporée ou fuit, soit 3,4 Mds m³ perdus annuellement.
Déchets :
La production nationale de déchets spéciaux en Italie s’est élevée à 164,46 Mt, dont 154,28 Mt de déchets non dangereux et 10,18 Mt de déchets dangereux. Les déchets urbains, quant à eux, ont atteint 29,3 Mt. Le traitement des déchets spéciaux a concerné 176,6 Mt, incluant les stocks et les importations, avec un taux de valorisation de 84,5 %.
Air :
La qualité de l’air a connu une forte amélioration lors des dernières années. L’Italie respecte désormais, dans 99,6 % des stations de mesure, la limite annuelle de PM10 (40 µg/m³) et dans 98,7 % la limite de PM2,5 (25 µg/m³). Le pays reste toutefois encore loin des objectifs fixés pour 2030, de nombreux dépassements ponctuels subsistent. Le dioxyde d’azote (NO₂) dépasse parfois la norme le long des axes routiers urbains (Milan, Rome, etc.), bien que les niveaux horaires règlementaires soient globalement respectés.
Opportunités pour l'offre française
Eau :
En 2024, 28,7 % des familles italiennes n’utilisaient pas l’eau du robinet, malgré une conformité sanitaire supérieure à 99 %. La directive européenne sur les eaux usées impose des investissements de 645 M à 1,5 Md EUR pour moderniser les stations d’épuration, alors que 856 agglomérations sont encore en infraction, surtout au Sud. Le plan 2024–2025 prévoit 13,2 Mds EUR pour rénover réseaux, pompes et systèmes de contrôle, contre 7,1 Mds sur 2021–2023.
Air :
Sur les dernières années, les émissions de gaz à effet de serre ont baissé de 6,8 % (385 Mt CO₂ eq), grâce aux énergies renouvelables et à l’efficacité industrielle, mais les transports génèrent encore 25 % du total. Cette tendance souligne la nécessité d’investissements massifs dans la décarbonation du secteur.
Déchets :
Le Nord concentre les activités de traitement des déchets, la Lombardie important 3,5 Mt. Le développement d'infrastructures dans le sud de l'Italie est une priorité. Le Plan national de gestion des déchets (PNGR 2022–2028) mobilise 2,1 Mds EUR pour renforcer l’économie circulaire et moderniser les infrastructures de recyclage.
Source :
ISTAT les statistiques sur l’eau (2020 – 2024)
Utilitatis fondation Blue book 2025
ISPRA émission de gaz à effet de serre (04/08/2025)
Responsabilité sociétale
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
Le plan national intégré pour l'énergie et le climat (PNIEC) fixe les objectifs nationaux à l'horizon 2030 en matière d'environnement au travers de nombreuses thématiques dont : efficacité énergétique, énergies renouvelables, émissions de CO2 ou mobilité durable. Pour chaque catégorie, le texte précise les mesures qui seront mises en œuvre pour assurer leur réalisation. La version finale du PNIEC (juillet 2024) prévoit par exemple d’atteindre 39,4 % d’énergies renouvelables dans la consommation finale brute d’ici 2030.
Labels et certifications
EEA – EUROPEAN ENERGY AWARD : certification européenne de qualification et de gestion de l'énergie pour les municipalités qui contribuent de manière significative à un avenir durable par l'utilisation efficace de l'énergie et des énergies renouvelables. Début 2024, 45 communes italiennes participaient au programme EEA (dont 23 déjà labellisées eea et 5 en or).
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Le type d’approche à privilégier varie en fonction du profil de la société et du secteur d’application : commercial export dédié, représentant local, distributeur, intégrateur ou encore implantation en Italie.
Da manière générale, il est préférable d’initier votre approche par le nord du pays pour potentiellement s’étendre vers le centre et le sud avec l’aide des relations que vous aurez nouées dans un premier temps.
Les salons sont également une bonne opportunité de mieux connaitre le marché et les acteurs du secteur. On retrouve notamment les suivants :
- Accadueo – Bologne – 7-9 octobre 2025
- Ecomondo – Rimini – 4-7 novembre 2025
- Key Energy – Rimini – 4-6 mars 2026
Niveau de taxation
En Italie, les sociétés de capitaux sont soumises à deux principaux impôts : l’IRES (impôt sur le revenu des sociétés) et l’IRAP (impôt régional sur les activités productives). L’IRES, impôt sur le revenu des sociétés, est prélevée à un taux fixe de 24 % sur les bénéfices nets. L’IRAP, quant à elle, est un impôt régional sur les activités productives dont le taux standard est de 3,9 %, chaque région pouvant toutefois l’ajuster – on relève ainsi des taux allant de 2,7 % en Trentin-Haut-Adige à 4,82 % dans le Latium.
Les entrepreneurs individuels relèvent, de leur côté, de l’IRPEF, qui obéit à un barème progressif en vigueur depuis la loi de finances 2025 : 23 % jusqu’à 15 000 EUR, 35 % pour la tranche de 15 001 à 50 000 EUR, et 43 % au-delà.
Source :
AGENZIA DELLE ENTRATE
ECOMONDO
KEY ENERGY
ACCADUEO
(04/08/2025)