Le montant total des dégâts du secteur de l’environnement de l’Ukraine causés par l’agression russe est estimé à 60 Mds USD. La pollution de l’air, du sol et de l’eau est provoquée par les opérations militaires (émission de polluants, équipement militaire détruit), les destructions des infrastructures énergétiques et de grandes industries (plus de 300 usines détruites), et les incendies qui ont touché près de 2,5 M hectares. La destruction du barrage de Kakhovka a causé des dégâts estimés à près de 3 Mds USD avec un impact colossal sur l’écosystème du sud du pays, son système d’irrigation et d’approvisionnement en eau potable. Enfin, 30 % des territoires ukrainiennes doivent être inspectés pour la présence de mines et d'engins explosifs. Avant le début de la guerre, près de 50 % de réseaux d'approvisionnement en eau et 42 % de réseaux d’assainissement se trouvaient dans un état critique et nécessitaient un remplacement. À la suite des hostilités, de nombreuses infrastructures municipales d’approvisionnement et de traitement de l’eau ont été endommagées et/ou détruites. Près de 80 % de l’approvisionnement en eau potable de la population sont assurés par les eaux de surface, dont l'état écologique se dégrade. 65 % des Ukrainiens bénéficient d'un approvisionnement en eau centralisé (98 % des villes et 23 % des villages). Le reste des habitants des zones rurales consomme majoritairement l’eau des puits dont l’état sanitaire et technique est souvent insatisfaisant.