Le marché des villes durables au Maroc s'inscrit dans la politique ambitieuse de transformation durable du pays, dont l’un des objectifs est de transformer l'urbanisme face aux défis environnementaux et sociaux. Ce marché connaît un essor remarquable, illustré par des projets comme la ville verte de Mohammed VI à Benguérir, qui vise à intégrer des technologies durables et une gestion des ressources optimisée. Le pays abrite déjà 12 projets de villes dites « nouvelles » comme Zenata, et entend développer des infrastructures de transport durable : 400km de tramway et 1 200km de lignes de bus à haut niveau de service sont prévus dans les principales métropoles. Au-delà des structures de villes nouvelles, la stratégie nationale de reboisement vise à planter 4 M d'arbres par an pour lutter contre l'urbanisation sauvage et la déforestation. Les initiatives de mobilité douce, comme la promotion de la marche et du vélo, sont aussi intégrées, avec la création de 500 km de pistes cyclables dans les grandes villes. Aussi, le pays s'engage à améliorer l'efficacité énergétique de tous ses bâtiments de 30 % d'ici 2030, tout en visant à construire 200 K logements sociaux durables. En 2024, la BEI a engagé 500 M EUR de financements au Maroc, soit une hausse de 56 % par rapport à 2023. Ces fonds sont destinés notamment au développement durable (EnR, transports, eau, éducation). Avec une population urbaine qui devrait atteindre 75% d'ici 2050, les besoins en infrastructures durables sont pressants. Par ailleurs, des villes comme Agadir adoptent des systèmes d'énergie solaire, représentant déjà 20% de leur production d'électricité.