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L’industrie relate ainsi que « l'augmentation du coût des aliments pour animaux pose des problèmes aux producteurs d'œufs ». Selon elle, « les prix actuels ne reflètent pas les coûts élevés et les normes de bien-être animal ». En effet, le prix du soja a augmenté de trois quarts au cours des six derniers mois et la hausse des prix du maïs se répercute sur l’ensemble de la chaîne de production des œufs. Les acteurs ne s’attendent pas non plus à un relâchement des prix en fin d’année.
La filière met en avant son engagement pour certains standards relatifs au bien-être animal et aux matières premières. Elle indique vouloir poursuivre sur cette voie mais ne pas s’y retrouver avec les prix pratiqués pour la vente d’œufs. Le contexte sanitaire y est aussi pour quelque chose puisque « les quantités excédentaires produites et non distribuées dans la gastronomie sont utilisées dans l'industrie de transformation des œufs et les prix ainsi obtenus ne couvrent pas les coûts d'alimentation ».
Dans ce contexte, le président de la ZAG, fédération de l’industrie avicole, souligne que « le soja provenant des régions forestières d'Amérique du Sud est tabou pour les éleveurs autrichiens de poules pondeuses. Nous aimerions pouvoir continuer à offrir cette valeur ajoutée, même s'il serait possible d'économiser beaucoup d'argent avec des aliments génétiquement modifiés ». Il ajoute que l'Autriche est le seul pays de l'UE à avoir complètement supprimé l'élevage en batterie, alors qu’environ 50 % des poules de l'Union européenne vivent encore dans ces conditions, la « ZAG souhaite pouvoir maintenir cette norme ». Il convient de noter que ce positionnement fait écho à une sensibilité particulière des consommateurs autrichiens au bien-être animal.
Source : Regal, 26/04/2021