Les fondamentaux
Avec une valeur de 22,7 Mds EUR la filière animale représente 31,4 % de la production agricole italienne et la production totale a augmenté de 0,8 % en vol.et de 0,7 % en val.
Les élevages intensifs, majoritairement situés dans le nord du pays (Plaine du Pô), représentent l’essentiel de la production de viande ou de lait. En 2024 on recensait 120 690 élevages bovins (-5,4 % vs 2023) dont 67 % d’élevages à viande, 20,4 % d’élevages à lait et 12,8 % mixtes. Le total des vaches laitières était de 2,61 M têtes (=2023).
Les élevages avicoles s’élevaient à 10k (-4,4 % / 2023, cheptel de 152 M têtes), les porcins à 93k (-13 % / 2023, cheptel de 8 M têtes) et les ovo caprins à 108k (-18 % / 2023, 6,6 M têtes). L’importante baisse des têtes et des élevages porcins s’explique par l’impact de la PPA.
Il existe dans les pays plusieurs associations professionnelles dédiées au secteur de la zootechnie (ASSOCARNI, UNICARVE, ASSALZOO, UNAS). Les filières sont structurées avec les abattoirs pour les élevages bovins à viande, porcins et une organisation intégrée pour le veau (Veronesi, Vercelli) et la volaille (Aia, Amadori et Fileni), où 86 % des élevages avicoles italiennes de poulets de chair ont conclu un contrat de filière.
INALCA est le leader de la filière bovine italienne, VERONESI de la filière avicole. OPAS représente la principale organisation de production dans la filière porcine.
La production d’alimentation bétail destinée au bovine a atteint 3,7 M t (24,3 % sur le total alimentation animale), la porcine 4 M t (part de 25,8 %) et l’avicole 6,1 M t (40 %). L’Italie est largement dépendante des importations étrangères (Amérique du Sud et Europe de l’Est).
Importations solutions pour l’élevage en valeur (2024)
Principales solutions d’élevages importées par l’Italie depuis la France en 2024
Opportunités pour l'offre française
La République Tchèque, la Slovénie, l’Allemagne et l’Irlande gagnent des parts de marché dans l’exportation de broutards vers l’Italie.
Les professionnels italiens soulignent l’importance de la vaccination des bovins français et se déclarent prêts à payer davantage pour des animaux vaccinés.
Les produits et services à forte valeur ajoutée suscitent l’intérêt des acteurs locaux.
Les éleveurs italiens recherchent activement des intégrateurs alimentaires pour réduire les émissions de CO₂ des animaux, ainsi que des alternatives aux antibiotiques et aux produits phytosanitaires.
Pour pallier le manque de main-d’œuvre, les professionnels s’orientent vers des solutions automatisées (robots de traite, d’alimentation, capteurs 4.0, drones, logiciels, etc.), malgré leur coût important.
La chaleur estivale et le manque d’eau affectent de plus en plus les élevages intensifs de la Plaine du Pô. Les éleveurs recherchent ainsi des solutions permettant de maintenir le GMQ (Gain Moyen Quotidien) ou une production laitière satisfaisante en qualité et quantité.
Source :
Interviews, Informatore Zootecnico, Teseo, GTA (06/08/2025)
Responsabilité sociétale
Innovation et expertise attendues
La bonne santé des jeunes animaux importés est un aspect incontournable pour les éleveurs italiens à ne pas négliger, qui manifestent un intérêt pour les JB vaccinés.
Les sociétés françaises doivent proposer des solutions 4.0 complètes, permettant de contrôler à distance plusieurs paramètres (santé, vêlage, alimentation, vaccinations).
Les opérateurs de la filière animale recherchent des plateformes capables d’intégrer les données issues de capteurs de différentes marques.
Les opérateurs locaux s’attendent une bonne réactivité, une capacité d’adaptation et la mise à disposition de matériaux explicatifs avant toute collaboration.
Le système CLASSYFARM (outil de surveillance de l’utilisation d'antibiotiques dans les élevages) joue un rôle important dans le secteur, les éleveurs recherchent de ce fait des alternatives aux produits pharmaceutiques, notamment des solutions phytosanitaires ou naturelles.
Labels et certifications
Depuis 2017, le ministère de la Santé italien a introduit le Classyfarm, un système de contrôle de l’utilisation des antibiotiques dans les élevages. Depuis 2023 la certification Classyfarm est nécessaire pour accéder aux fonds de l’Eco-schéma 1 de la PAC.
Depuis 2019, un « Plan National pour le Bien-être Animal » (PNBA) a été également mis en place.
En 2022, le Système de Qualité National pour le Bien-être Animale (SQNBA) a été lancé, prévoyant l'adhésion volontaire des agriculteurs à un cahier des charges en matière de bien-être des animaux supérieur aux normes EU, visant à réduire l'utilisation d'antibiotiques et à un élevage plus durable.
Source :
Informatore zootecnico, interviews aux opérateurs, étude MASA, ACCREDIA (06/08/2025)
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Animaux :
- Commerçants et importateurs en bestiaux français ou italiens, courtiers italiens
- Éleveurs, coopératives, OP.
Équipements et nutrition animale :
- Importateurs/distributeurs de matériaux pour les animaux
- Producteurs de prémix
- Élevages
L’Italien est un homme de contact et s’attend une réactivité après les premiers échanges. Il est recommandé de soigner la tenue vestimentaire, la posture et la convivialité dans le dialogue.
Salons spécifiques :
- FAZI, Montichiari, 24-26 octobre 2025
- FIERE ZOOTECNICHE DI CREMONA, salons lait, Italpig, Expo Casearia (équipements pour filière laitière), foire internationale du bovin laitier et International Poultry Forum (Crémone, 27-29 novembre 2025)
- FIERAGRICOLA, salon agricole biennal (Vérone, 28-31 janvier 2026)
La réglementation spécifique
Circulation intra-UE.
Système de surveillance et de contrôle des échanges (BOVEX, TRACES) dans le cadre des échanges communautaires.
Une spécificité liée à l’Italie : nécessité de notifier aux services vétérinaires UVAC les expéditions d’animaux, les produits animaux ou contenant des ingrédients d’origine animale. La notification doit être effectuée 24 h avant la livraison prévue avec les informations suivantes : fournisseur et numéro d'agrément CE, code douanier.
Niveau de taxation
TVA :
- TVA sur animaux d’élevage hors loisir : 10 %
- TVA de l’alimentation animale : 4 %
- TVA des équipements pour les élevages : 4-10 %
Source :
GTA, Site des foires, interviews (06/08/2025)