Les fondamentaux
L’Italie est un leader agricole européen, avec 12,72 Mha de SAU : 3,05 Mha de céréales, 690 Kha de vignes, 496 Kha de maraîchage, 1,11 Mha d’oliviers, 651 Kha de fruits et agrumes, 499 Kha de cultures industrielles. Les estimations 2025 annoncent +1,5 % en volume : hausse des pommes de terre (+13 %), fruits (+5,4 % dont +11,5 % pour les frais) et légumes (+3,8 %), mais baisse des céréales (-7,1 %) et de l’huile d’olive (-5 %).
Le secteur reste fragmenté : 80 % des exploitations font <11 ha, avec un vieillissement marqué (15 % des chefs ont <45 ans). L’agriculture biologique pèse 17 % de la SAU, avec 86 000 opérateurs, surtout au Sud. En 2024, la production et la valeur ajoutée augmentent (+1,4 % et +3,5 %), l’Italie affichant la plus forte VA agricole européenne (42,4 Mds €). Les fruits (+5,4 %), légumes (+3,8 %) et vin (+3,5 %) progressent, tandis que les céréales et l’huile d’olive reculent.
L’Italie reste un leader du machinisme agricole européen, mais en 2024, seuls 15 400 tracteurs ont été immatriculés (-12,3 %), pire performance depuis 1952, liée aux coûts et au crédit. Le secteur (14 Mds €, -14,5 %) souffre d’un recul des exportations et de la demande intérieure ; seuls les équipements de jardinage croissent (+0,6 %). L’agriculture 4.0 reste limitée (<10 % des exploitations, surtout au Nord).
Le soutien repose sur la PAC 2023-2027, le PNRR (6,5 Mds € pour infrastructures, numérique, compétitivité) et les programmes régionaux. Enfin, les gîtes ruraux ont généré 1,9 Md € en 2023.
Opportunités pour l'offre française
La demande italienne en biens et services agricoles progresse avec la structuration de la filière qui fait croître le nombre de sociétés capables d’investir. L’augmentation des problématiques liées au climat, (notamment la gestion de l’eau de plus en plus récurrents dans le Sud de l’Italie), les nuisibles et les réglementations plus strictes accroissent les besoins en solutions adaptées. L’offre française possède des opportunités dans les technologies «green» réduisant l'énergie, les intrants chimiques et l'impact sur les sols. Les solutions 4.0 connaissent une forte croissance, causée par le manque de main-d’œuvre et l’intérêt pour l’automatisation et la robotique, leviers de résilience et de compétitivité où la France bénéficie d’une solide réputation. La recherche variétale devient stratégique face au climat (résistance à la sécheresse et aux pathogènes), à l’évolution des habitudes de consommation (qualités organoleptiques, visuelles) et aux modes de production (variétés adaptées aux machines et à la récolte).
Source :
Business France (22/07/2025)
Responsabilité sociétale
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
Machines agricoles :
Réglementation UE, pas de certification spécifique mais possibilités de difficultés administratives à l’occasion de demandes d’immatriculation selon les bureaux provinciaux concernés qui ne sont pas toujours bien au fait des dispositions en vigueur.
Fertilisants:
Un enregistrement des producteurs de fertilisants, est nécessaire en Italie malgré le principe de reconnaissance mutuelle dans l’UE. L’élargissement du marquage CE aux engrais organiques, organo-minéraux, amendements et biostimulants végétaux favorisera l’export de ces solutions en Italie comme pour les autres États Membres.
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Parmi les opérateurs les plus importants on trouve les Consorzi Agrari, acteurs régionaux dont une majorité a fusionné au sein d’une entité unique Consorzi Agrari d’Italia. De manière générale la distribution reste fortement segmentée avec plusieurs acteurs présents sur une ou deux régions.
Le salon du machinisme EIMA, organisé à Bologne par la Fédération des constructeurs est l’un des salons internationaux du machinisme agricole les plus importants en Europe. Le salon est biannuel, la prochaine édition aura lieu du 10 au 14 novembre 2026.