Les fondamentaux
La Corée du Sud tient sa force économique de son industrie manufacturière, qui représente 31,6 % de son PIB, soit l’une des parts les plus importantes parmi les pays développés.
Le pays fait face depuis plusieurs années à une augmentation rapide du coût de sa main d’œuvre, ainsi qu’à un déclin démographique accéléré avec le taux de fertilité le plus bas au monde, rendant indispensable la mutation de son industrie.
Quatrième marché mondial de la robotique, le chiffre d’affaires du secteur s’est élevé à 4,13 Mds EUR en 2023 avec une croissance annuelle moyenne de 1,4 % depuis 2021. Les robots industriels restent le pilier de l’industrie robotique sud-coréenne avec 2,06 Mds EUR de chiffre d’affaires (50 % du total), tandis que les robots de service, en forte croissance (+ 13,4 % pour les usages professionnels) atteignent 720 M EUR et gagnent progressivement en importance dans le secteur.
La Corée du Sud est devenue le premier pays au monde à remplacer plus de 10 % de sa main-d’œuvre industrielle par des robots. La densité de robots industriels a atteint 1 012 unités pour 10 000 employés en 2023, soit plus du double de la Chine et sept fois plus que la moyenne mondiale (162 robots pour 10 000 employés), faisant de la Corée du Sud le pays le plus avancé en termes d’introduction de robots depuis 2021.
En 2024, le marché national des usines intelligentes est estimé à 15,2 Mds USD. En moyenne, les solutions intelligentes ont réduit les coûts de production industrielle de 15,5 %, augmentant la productivité et la qualité de 28,5 % et 42,5 %, respectivement, selon le ministère des PME et des startups. Les accidents du travail ont baissé de 6,2 %.
Opportunités pour l'offre française
Neuvième pays le plus compétitif en matière d’IA, la Corée vise la 3e place d’ici 2027 tout en doublant la taille de son marché pour atteindre 1 Md USD grâce à un investissement de 35 Mds EUR pour sécuriser des technologies de pointe. Le pays espère que 30 % des entreprises locales utiliseront l’IA d’ici 2030 (1 % actuellement).
Le besoin de solutions IoT et 5G pour la collecte de données est important, ainsi que l’exploitation des nouveaux flux de données (communication M2M, Big Data).
Les industriels se concentrent sur les équipements pour la sécurité et la productivité du personnel, comme les technologies AR/VR et les solutions d’analyse de déplacements et postures. La recherche se tourne également vers la cobotique, la logistique intelligente et le contrôle de qualité automatisé.
Avec un taux d’autosuffisance technologique en robotique de seulement 44 %, la Corée du Sud reste dépendante des importations pour les composants clés (capteurs, logiciels, contrôleurs et systèmes d’entraînement), ce qui renforce la nécessité de partenariats avec des entreprises étrangères.
Source :
International Federation of Robotics, The Chosun Daily, Maeil Business Newspaper, The Independent (30/08/2025)
Responsabilité sociétale
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
•Les grands groupes coréens sont difficiles à approcher en raison de leur taille et de leur structure interne. Cependant, une fois le contact établi, ces entreprises sont ouvertes à l’intégration de solutions technologiques innovantes provenant de PME françaises.
Pour réussir en Corée, privilégiez un intermédiaire local ou une implantation pour surmonter l’éloignement, les spécificités et la réglementation complexe.
La localisation des solutions et un suivi commercial et technique rigoureux sont indispensables. La présence d’un bureau local ou d’un distributeur rassure les clients et garantit un suivi technique réactif. De nombreux intégrateurs représentent déjà des entreprises étrangères, facilitant le choix du bon intermédiaire.
La réglementation spécifique
• Les régulateurs du secteur des industries du futur sont le MSIT (Ministry of Science and ICT), le MOTIE (Ministry of Trade, Industry and Energy) et le Presidential Committee on the Fourth Industrial Revolution.
Depuis 2011, un accord de libre-échange entre la Corée du Sud et l’UE a progressivement supprimé les barrières tarifaires et favorisé la reconnaissance mutuelle des normes, facilitant ainsi l’accès aux marchés.
En 2019, le gouvernement a lancé un regulatory sandbox permettant aux entreprises innovantes d’obtenir une autorisation de 2 ans pour déroger aux règlements en vigueur, tout en envisageant des modifications réglementaires. Des zones de déréglementation ont été établies à Busan pour la technologie de la blockchain, à Daejeon pour le biomédical et à Daegu pour le bien-être intelligent.
Niveau de taxation
Accord de libre-échange UE-Corée du Sud en vigueur depuis 2011
Taxe sur la valeur ajoutée de 10 %, soumise à un système de déclaration trimestrielle
Source :
Business France (30/07/2025)