Les fondamentaux
L’Afrique du Sud dispose de 23 aéroports commerciaux, dont 9 aéroports internationaux, régionaux et nationaux. Les trois principaux hubs - OR Tambo (Johannesburg), Cape Town et King Shaka (Durban) - concentrent à eux seuls 85 % du trafic du pays, soit environ 18,2 M de passagers en 2024 (88 % des niveaux de 2019), soutenu par une reprise solide du tourisme.
Le réseau accueille 45 compagnies internationales et 5 locales, dont FlySafair, Airlink, CemAir, Lift et SAA, compagnie nationale. Air France, KLM, Lufthansa, Swiss et British Airways assurent les liaisons européennes. Le pays est connecté à 44 pays via 70 liaisons directes et 128 vols internationaux quotidiens.
L’Airports Company South Africa (ACSA) est l’opérateur unique des aéroports publics alors que la SACAA est l’autorité générale de l’aviation civile de l’Afrique du Sud.
Le secteur emploie 45 600 personnes, dont 14 100 dans les compagnies aériennes et 31 500 dans les aéroports, la navigation aérienne et la fabrication. L’impact économique global atteint 4,8 Mds EUR, incluant tourisme et effets induits. Le fret aérien représente 490 200 tonnes, plaçant le pays au 32e rang mondial.
ACSA prévoit un investissement d’1 Md EUR (21,7 Mds ZAR) sur quatre ans pour moderniser ses infrastructures, notamment un nouveau terminal cargo à OR Tambo et des extensions à Cape Town, George et East London.
Opportunités pour l'offre française
L’Afrique du Sud présente de nombreuses opportunités pour les entreprises françaises dans le cadre du plan d’investissement de 21,7 Mds ZAR (1,08 M EUR) d’ACSA visant à moderniser ses infrastructures. Les projets incluent un terminal cargo à OR Tambo (5,7 Mds ZAR soit 0,28 M EUR), l’expansion du Cape Winelands Airport (7 Mds ZAR soit 0,34 M EUR) et des extensions à Cape Town, George, Gqeberha et Durban d’ici 2027. Un nouvel aéroport est prévu à Sedibeng, en partenariat avec le secteur privé.
En parallèle, la société Air Traffic and Navigation Services (ATNS) investira 155 M ZAR (7,74 M EUR) pour moderniser les télécommunications aéronautiques. Ces projets renforcent la demande en solutions françaises dans la digitalisation (biométrie, cybersécurité, systèmes de gestion), le fret intelligent (e-Air Waybill, tracking).
L’ACSA vise également la neutralité carbone d’ici à 2030, renforçant la pertinence de l’offre française en matière de transition énergétique, de mobilité durable et d’énergies renouvelables (solaire, trigénération gaz).
Source :
ACSA, IATA, SACAA, Engineering News, SANews.gov.za (30/08/2024)
Responsabilité sociétale
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
L’environnement des affaires rend important de nouer un partenariat local, si possible avec un acteur doté d’une bonne notation B-BBEE (voir passage sur la réglementation spécifique ci-après). Sans être une obligation, cela peut aider l’entreprise à se positionner sur les appels d’offres publics et/ou à travailler avec de grands acteurs privés.
La sélection d’un agent/distributeur doit impérativement prendre en compte des critères qualitatifs importants : l’assurance d’une proactivité de l’agent en tant qu’apporteur d’affaires, le périmètre géographique de son action (local/régional), la constitution du portefeuille de partenaires déjà signés par l’agent (cohérence sectorielle), la progression de son chiffre d’affaires, son ancienneté, le niveau de commission demandé, etc.
La réglementation spécifique
Le B-BBEE (Broad-Based Black Economic Empowerment) est une politique visant à inclure les populations historiquement désavantagées du temps du régime de l’Apartheid. Le B-BBEE Act, via sa scorecard, permet de noter les entreprises sur une échelle de 1 à 8 (1 étant la meilleure note), en fonction de leur adhérence aux critères suivants : propriété, management, formation, politique d’achat préférentielle et développement socio-économique.
Bien que son application ne soit pas obligatoire, le B-BBEE concerne toute société nationale ou étrangère opérant en Afrique du Sud et est central pour les appels d’offres publics. Par ricochet, les entreprises étant évaluées notamment sur leurs fournisseurs, les sociétés sont toutes concernées par leur statut et leur niveau B-BBEE, quel que soit leur marché cible.
Niveau de taxation
Le gouvernement sud-africain a mis en place une taxe carbone en 2019 suivant le modèle du pollueur/payeur. Cette taxe, actuellement de 190 ZAR (10 USD) / tonnes de CO2 émise, va augmenter chaque année pour atteindre 30 USD en 2030 et 100 USD en 2050. A partir de 2026, cette taxe sera étendue aux secteurs agricole, forestier et aux entreprises publiques, exemptés pour le moment.
Les entreprises françaises exportant vers l’Afrique du Sud bénéficient de taux préférentiels pour les droits de douane grâce à l’Economic Partnership Agreement en vigueur depuis 2016 entre l’Union européenne et la SADC (Southern African Development Community). 86 % des produits sont même exemptés de droits de douane.
Source :
South African Government, South African Revenue Service (28/08/2025)