Les fondamentaux
L'Inde possède le quatrième plus grand réseau ferroviaire du monde avec plus de 23 000 trains en service (environ 9 500 trains de fret et 13 500 trains de passagers), une longueur totale de voie d’environ 132 310 km sur 68 584 km de routes ferroviaires et plus de 8 000 gares — ce qui en fait le plus grand réseau au monde sous une gestion unique.
Le transport ferroviaire en Inde joue un rôle central dans la mobilité interurbaine. Il comprend les trains grandes lignes, les trains de banlieue, les réseaux de métro, les monorails et, et des tramways. Le réseau métro en Inde totalise désormais plus de 1 013 km en exploitation, avec 540+ stations, et 697 km supplémentaires en cours de construction.
Une large majorité des trajets en train en Inde sont périurbains : environ 50 % des passagers quotidiens voyagent entre les périphéries et les centres urbains. 23 villes disposent d’un réseau de métro opérationnel, dont des extensions sont en cours de construction : Bangalore, Delhi, Kanpur, Kochi, Mumbai, Nagpur, Pune, Chennai, Hyderabad, Indore, Surat, Navi Mumbai etc. Plusieurs nouveaux projets de métros et monorails sont actuellement en phase de développement ou de mise en service, notamment dans les villes de Agra, Bhopal, Indore, Meerut, Navi Mumbai, Patna et Surat.
Malgré cette dynamique, seules 20 des 85 villes de plus de 500 000 habitants disposent d’un service public de bus, le plus souvent exploité par une entreprise publique au niveau de l’État fédéré et non directement par la municipalité. Par ailleurs, 13 villes ont mis en place des systèmes de Bus à Haut Niveau de Service (BRTS), avec un succès encore mitigé dans la plupart des cas.
Opportunités pour l'offre française
Les transports ferroviaires en Inde se structurent autour de la construction de nouvelles lignes (corridors de fret est et ouest, les lignes grandes et semi-grande vitesse), la modernisation des infrastructures existantes (modernisation des gares, augmentation de la vitesse sur les lignes passagers, amélioration des conditions de transport, sécurité, intermodalité) et l’électrification à 100 % de l'ensemble du réseau ferroviaire d'ici 2027 afin de réduire la pollution et de sauter le pas sur la voie de l'émission nette zéro carbone d'ici 2030.
9 corridors prioritaires pour semi-grande vitesse sont en cours de construction depuis 2014. 2 d’entre eux ont déjà été inaugurés en 2016 et 2017 et les autres sont en état d'avancement. Concernant la grande vitesse, les chemins de fer indiens ont identifié 11 corridors sous le projet de « Diamond Quadrilateral ». Enfin, la construction de la première ligne Mumbai-Ahmedabad, devrait être finalisée en 2030.
8 nouveaux réseaux de métros/monorail sont par ailleurs en cours de construction et 30 villes ont déposé un projet de nouveaux métros ou d’extension.
Source :
Business France Inde et Economic times (15/07/2025)
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Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Concernant les AOs, le critère du moins-disant reste primordial en Inde et la politique d’achat reste globalement favorable aux produits locaux, lorsque l’offre existe. Les équipementiers ont suivi les constructeurs internationaux dans leurs implantations industrielles en Inde pour optimiser leur coopération et leurs coûts. Il est de plus en plus difficile de vendre des composants importés sur ce marché ultra compétitif où les acteurs locaux sont montés en qualité ces dernières années.
Les équipementiers indiens ainsi que les PME sous-traitantes recherchent des partenaires étrangers (joint-venture, transfert technologique, implantation de centre R&D, modernisation des équipements et lignes de production) pour combler leur retard technologique qui peut être un avantage pour l'entreprise française.
La réglementation spécifique
Les investissements directs étrangers (IDE) sont autorisés à 100 % par la voie automatique, ce qui signifie que l'investisseur non-résident n'a pas besoin de l'approbation du gouvernement indien pour l'investissement.
Le gouvernement a approuvé une politique obligeant les municipalités à étudier des alternatives au métro et à favoriser l’intermodalité et le développement des modes de transport doux. Elle présente également le modèle de partenariat public-privé et impose une part de « Make in India » de 50 % sur les projets de métro.
Il existe une politique nationale visant à systématiser une approche TOD (Transit-Oriented Development). Celle-ci devrait permettre d’allier développement urbain, mise en place de réseaux publics de transports et valorisation économique des activités non-liées au transport.