Les fondamentaux
Le secteur ferroviaire mexicain occupe une position stratégique dans le développement économique et la logistique continentale. Avec plus de 26 700 km de voies, le réseau est majoritairement dédié au transport de marchandises, représentant environ 80 % du trafic ferroviaire. Ce système repose sur un modèle de concessions privées accordées à de grands opérateurs comme Ferromex, KCSM (désormais Canadian Pacific Kansas City), et Ferrosur, qui desservent les principaux corridors industriels et portuaires du pays. Le fret ferroviaire est indispensable au transport de produits agricoles, d’hydrocarbures, de minerais, de véhicules et de biens manufacturés, notamment vers les États-Unis, principal partenaire commercial du Mexique.
Depuis 2018, l’État mexicain relance activement le transport ferroviaire de passagers via de grands projets fédéraux. Le Train Maya (plus de 1 500 km), le Tren Interoceánico (Isthme de Tehuantepec) et le Tren Suburbano (vers l’aéroport Felipe Ángeles) symbolisent cette ambition. Ces initiatives visent à améliorer la connectivité régionale, réduire la pression routière, favoriser un transport durable et revitaliser les économies locales. Le secteur reste toutefois confronté à plusieurs défis : modernisation des infrastructures vieillissantes, sécurité du réseau, hétérogénéité des normes techniques, coordination entre opérateurs publics et privés.
Chiffres clés secteur ferroviaire (2024)
27 732 km
Longueur totale du réseau ferré mexicain
17 642 km
Longueur du réseau ferré concessionné
132,69 Mt
Volume de fret ferroviaire
Opportunités pour l'offre française
Les opportunités pour l’offre française dans le secteur ferroviaire au Mexique sont nombreuses, portées par les besoins croissants en modernisation, durabilité et interconnexion du réseau. Les projets prioritaires du gouvernement, comme le Corridor interocéanique de l'isthme de Tehuantepec, la grande ligne Mexico - Querétaro - Nuevo Laredo ou la modernisation des lignes de mobilité urbaine (métro, tramway), créent un environnement favorable aux technologies françaises.
La signalisation et le contrôle-commande, domaines où la France est compétitive.
La maintenance prédictive, les systèmes intelligents et la digitalisation des opérations.
Les infrastructures et équipements pour le transport urbain, avec une demande croissante dans les grandes villes.
Les solutions durables (électrification, réduction des émissions)
La formation et le transfert de compétences, notamment dans les partenariats public-privé.
L’expertise française, déjà visible via des entreprises comme Alstom, peut être renforcée par des partenariats locaux, une implantation industrielle ou des offres intégrées (matériel - services).
Source :
Sources : Bureau Business France de Mexico, Ministère fédéral des transports, Alstom, Agence Régulatoire Fédérale du Transport ferré (ARTF) (09/07/2025)
Responsabilité sociétale
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Il est recommandé de disposer d’un intermédiaire local, pour assurer la prospection commerciale, répondre aux appels d’offres lorsqu’il s’agit de marchés publics, assurer un suivi commercial et technique des clients.
La solution VIE, puis l’implantation d’une unité de stockage, de production ou d’un bureau de représentation commerciale constituent des options de stratégie à mettre en place pour consolider vos courants d’affaires au Mexique.
Des visites régulières et une présence sur les salons et événements du secteur sont nécessaires pour gagner en visibilité et faire connaître votre offre.
Il est aussi recommandé, notamment dans les relations avec les entités publiques, de prévoir la réalisation de tests et de proposer des schémas de formation sur site voire en France pour les usagers finaux.
La réglementation spécifique
Le Mexique a signé 14 accords de libre-échange qui couvrent environ 50 pays dont les Etats-Unis, le Canada et l’Union Européenne. Ces accords de libre-échange font bénéficier d’une suppression des droits de douane (dans certains cas, sous réserve d’une part de contenu local, en fonction de la nomenclature douanière des produits).
Sur certains produits (électriques, électroniques, en particulier), il existe des normes mexicaines obligatoires.
Pour la vente d’équipements aux entités publiques fédérales, il existe une procédure d’enregistrement spécifique : ComprasMX.
Il convient de se rapprocher des services de Business France pour avoir des orientations réglementaires en la matière.
Source :
Bureau Business France à Mexico et Service économique régional (09/07/2025)