Les fondamentaux
Le Canada a 10 provinces, dont 3 concentrant plus de 70% de la demande en produits alimentaires : Québec, Ontario, Colombie-Britannique.
Les ventes au détail s'élèvent à 56,9 Mds USD en février 2025, +1% par rapport à février 2024. Les ventes d'aliments et de boissons ont connu la plus forte augmentation, en particulier :
- les aliments secs emballés +4,5 %,
- Œufs et produits laitiers +3,7 %,
- Les viandes et volailles fraîches +4,3 %.
L'Indice des prix à la consommation (IPC), qui représente les variations de prix subits par les consommateurs, a augmenté de 1,7% entre avril 2024 et avril 2025. Avril 2025 a également été le 3e mois consécutif d’augmentation des prix des produits alimentaires, dépassant l’IPC +3,8 %.
Les plus fortes hausses ont été observées sur :
- les légumes frais +3,7 %, B
- le bœuf frais ou surgelé +16,2 %,
- le café et le thé +13,4 %,
- le sucre et les confiseries +8,6 %,
- les autres préparations alimentaires +3,2 %.
Les tendances sont favorables aux catégories de produits alimentaires emballés destinés aux consommateurs soucieux de leur santé, aux produits composés d’ingrédients naturels, enrichis ou fonctionnels. Les produits à base de plantes ou riches en protéines sont aussi demandés.
Une autre tendance soulignée par Statistique Canada est le phénomène de réduflation - produit vendu en plus petite quantité mais au même prix qu’auparavant. La réduflation concerne surtout les produits alimentaires.
Source : https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/250507/dq250507a-fra.htm
https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/250520/dq250520a-fra.htm
Part de marché des principaux détaillants agroalimentaires au Canada en 2024
Ce diagramme montre la répartition des parts de marché parmi les principaux acteurs du secteur de la vente au détail de produits agroalimentaires au Canada, avec Loblaws détenant la plus grande part (2024-2025), dont autres 25%
Opportunités pour l'offre française
La tendance actuelle privilégie une cuisine plus simple, naturelle et authentique. Les produits français s’inscrivent parfaitement dans cette évolution. Les consommateurs recherchent des aliments sains, peu transformés, sans additifs artificiels, issus de pratiques agricoles durables et présentés dans des emballages écoresponsables. Ils apprécient les aliments fonctionnels, les expériences culinaires exotiques et les marques « maison » plutôt que les grandes marques internationales. Le segment luxe et gourmet est en croissance : boissons désalcoolisées, hydratantes, fromages et charcuteries pour des moments festifs, pâtisseries et confiseries comme les macarons et croissants. Les produits ethniques et traditionnels français, tels que les herbes de Provence, la moutarde de Dijon et autres condiments, ont un fort potentiel d’expansion sur le marché canadien, répondants à une demande croissante de qualité et d'authenticité.
Les plus grandes tendances agro-alimentaires du Canada en 2025 selon L’EDC (Exportation et développement Canada)
Source :
Agriculture Canada : Analyse des tendances du secteur – Tendances du marché des aliments emballés au Canada
(11/11/2025)
Responsabilité sociétale
Innovation et expertise attendues
L'innovation : en introduisant de nouveaux produits ou des variations innovantes de produits traditionnels pour attirer les consommateurs.
L’innovation est aussi attendue sur l’emballage. En effet le consommateur canadien aime les emballages différents et mettant en valeur les qualités du produits – notamment nutritives.
Un point également important pour montrer notre expertise française est de mettre en avant l’histoire de la marque, le savoir-faire artisanal et le terroir.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
L’approche commerciale pour les produits gourmets français au Canada est complexe en raison de la réglementation, de la logistique et des préférences locales. Le Canada impose des règles strictes sur l’importation alimentaire : étiquetage, ingrédients autorisés, résidus. Il est essentiel de les maîtriser avant d’exporter. Attention aux produits d’origine animale (lait, œufs, viande) : toutes les origines ne sont pas autorisées. Les produits concernés doivent être accompagnés du certificat sanitaire requis selon leur nature. Ces exigences sont cruciales pour garantir la conformité et éviter les blocages.
https://inspection.canada.ca/fr/importation-aliments-vegetaux-ou-animaux/importation-daliments/guide-etape
Importer des aliments : exigences générales
https://inspection.canada.ca/fr/importation-daliments-vegetaux-ou-danimaux/importation-daliments/exigences-generales
Labels et certifications
Les certifications telles que le label biologique, le commerce équitable et les certifications environnementales telles que Rainforest Alliance peuvent aider les entreprises à se démarquer sur le marché canadien des produits gourmets.
Les Labels et AOP sont reconnus sur le marché canadien. Mais aussi les certifications Ecocert, HACCP, GFSI. Les trois normes les plus populaires auprès des entreprises de détail canadiennes sont BRC, SQF et FSSC 220004.
https://cartv.gouv.qc.ca/protection-des-appellations/accreditation-des-organismes-de-certification/les-organismes-de-certification/
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
La réglementation spécifique
Le Canada est un grand pays et chaque province et territoire possède leurs propres systèmes de réglementation et de taxation. Les taxes sont souvent provinciales et fédérales.
Le passage par l'importateur est associé à une cascade de marges appliquées par les intermédiaires du circuit de distribution. Dans la plupart des cas, le passage par l'importateur ou l'agent importateur (20 à 30%) reste la règle, surtout pour les produits gourmets, et aussi bien aux Etats-Unis qu'au Canada. La marge du distributeur s'élève à 15 à 20%, celle du détaillant à 30 à 50%. Le broker, en général, appliquera une commission de 3 à 15%.
Niveau de taxation
Le CETA favorise l’agroalimentaire français via la réduction de 93 % des droits de douane sur chocolats, sucre, céréales, confitures, vins. Il facilite l’accès au marché canadien, reconnaît certaines normes et booste les échanges UE-Canada. Les secteurs des vins, fromages, pâtisseries en bénéficient particulièrement. Parallèlement, la politique tarifaire de Donald Trump affecte les échanges agricoles du Canada, qui dépend fortement des États-Unis. Les producteurs canadiens doivent diversifier leurs marchés face à la hausse possible des prix pour les consommateurs. Chaque entreprise doit adapter sa stratégie selon ses objectifs.
CETA : que peut-on y gagner ? (radiofrance.fr)
https://ici.radio-canada.ca/rci/fr/nouvelle/2149372/canada-tarifs-producteurs-aliments-prix-epicerie
Douanes françaises
Source :
Douanes françaises (07/09/2025)