Les fondamentaux
Le Canada est composé de 10 provinces. 3 provinces sur 10 concentrent plus de 70 % de la demande en produits alimentaire : le Québec, l’Ontario et la Colombie-Britannique.
En 2023, les ventes au détail d’aliments emballés au Canada s’élevaient à 77,6 Mds CAD en prix courants. Les catégories les plus vendues sont les produits laitiers (16,6 Mds CAD), les produits de boulangerie (11,2 Mds CAD) et les repas et soupes (9,1 Mds CAD).
Le Canada est le 10e exportateur mondial de produits agroalimentaires et de produits de la mer transformés ou emballés à valeur ajoutée, avec des exportations de 48,0 Mds CAD.
Il y a de bonnes nouvelles pour les consommateurs. L’inflation des prix des produits alimentaires a déjà ralenti par rapport au pic atteint à la fin de 2022 et au début de 2023. L’indice des prix à la consommation de février indiquait en effet une hausse de 2,4 % des prix sur 12 mois, ce qui représente la plus faible augmentation depuis juillet 2021. Les Services économiques FAC prévoient que le taux d’inflation des aliments achetés en épicerie glissera sous la barre des 2 % d’ici le printemps 2024 et restera dans une fourchette d’environ 1 % à 2 % pour le reste de l’année.
Au-delà de cette année, les hausses des prix des aliments devraient se stabiliser autour de leurs niveaux d’avant la pandémie. Cela ne signifie pas que les produits de consommation seront moins chers, cela veut dire qu’ils ne connaîtront pas les augmentations importantes des 3 dernières années.
Part de marché des principaux détaillants agroalimentaires au Canada en 2024
Ce diagramme montre la répartition des parts de marché parmi les principaux acteurs du secteur de la vente au détail de produits agroalimentaires au Canada, avec Loblaws détenant la plus grande part.

Opportunités pour l'offre française
- Produits Biologiques en pleine expansion : les consommateurs canadiens sont de plus en plus conscients des questions de santé et de durabilité, et ils recherchent des produits alimentaires biologiques certifiés. En 2024, la consommation des produits agro-alimentaires biologiques au Canada continue de croître. Les tendances montrent une augmentation annuelle d’environ 8 % ;
- Fromages et Charcuteries : les fromages artisanaux et les charcuteries françaises bénéficient d'une image prestigieuse ;
- Pâtisseries et Confiseries : les pâtisseries françaises, telles que les macarons, croissants et autres confiseries, sont très prisées ;
- Marché diversité : le Canada est un marché diversifié avec une forte demande pour différents types de confiseries, y compris les chocolats, les bonbons et les barres de collation ;
- Préférence pour les produits artisanaux : il y a une tendance croissante vers les produits artisanaux et uniques, ce qui peut être un avantage pour les produits français qui mettent en avant leur savoir-faire traditionnel.
Source :
Agriculture Canada : Analyse des tendances du secteur – Tendances du marché des aliments emballés au Canada
(06/10/2024)
Responsabilité sociétale
Innovation et expertise attendues
Le consommateur canadien est friand de nouveaux produits ou des variations innovantes de produits traditionnels. Par ailleurs, il préfère les emballages mettant en valeur les qualités du produits – notamment nutritives. Il est également important d'élaborer un discours qui met en avant l’histoire de la marque, le savoir-faire artisanal et le terroir à quand ceci est cohérent.
Enfin, l’importance qu’accordent les consommateurs aux produits écologiques entraîne un virage vers les emballages durables des bonbons en vrac (par exemple, des matériaux biodégradables, l’utilisation réduite du plastique et les emballages facilement recyclables).
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
L’approche commerciale pour les produits gourmets français au Canada peut être complexe en raison de divers facteurs, notamment la réglementation, la logistique et les préférences du marché local. Voici quelques points clés à considérer :
Le Canada a des réglementations spécifiques concernant l’étiquetage, les ingrédients autorisés, et les limites maximales de résidus. Il est donc crucial de comprendre ces réglementations avant d’exporter des produits français au Canada. Par ailleurs, une mise en conformité des opérateurs aux nouvelles règles d'affichage nutritionnel est attendue au plus tard le 1er janvier 2026.
Attention aux produits avec ingrédients d'origine animale : tous ne sont pas autorisés et des restrictions existent pour ceux autorisés. Les produits contenant des ingrédients d’origine animale doivent systématiquement être accompagnés du certificat sanitaire correspondant.
Labels et certifications
Les certifications telles que le label biologique, le commerce équitable et les certifications environnementales telles que Rainforest Alliance peuvent aider les entreprises à se démarquer sur le marché canadien des produits gourmets.
Les Labels et AOP sont reconnus sur le marché canadien. Mais aussi les certifications Ecocert, HACCP, GFSI. Les 3 normes les plus populaires auprès des entreprises de détail canadiennes sont BRC, SQF et FSSC 220004.
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Pour exporter des produits au Canada, il est nécessaire d’avoir un importateur et de respecter la réglementation canadienne d’inspection des aliments (ACIA).
Pour les produits alimentaires (boissons non alcoolisées incluses), les revendeurs (cafés hôtels restaurants, supermarchés, etc.) peuvent travailler en direct avec leurs fournisseurs étrangers. Toutefois, les acheteurs préfèrent un contact sur place qui assurera tous les aspects de mise en place des packagings, de l’étiquetage et de la logistique d’approvisionnement.
La spécificité du territoire par sa surface et son statut de fédération obligent à adopter une approche par province. On peut distingue 3 marchés majeurs : le Québec, l’Ontario, l’Alberta et la Colombie-Britannique.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
Le Canada est un grand pays et chaque province et territoire possède leurs propres systèmes de réglementation et de taxation. Les taxes sont souvent provinciales et fédérales. Depuis l’entrée en vigueur du CETA (Comprehensive Economic and Trade Agreement) offre plusieurs avantages spécifiques pour l’industrie agroalimentaire française. La réduction des tarifs douaniers permet un accès plus facile au marché canadien pour les entreprises françaises. Il existe une reconnaissance mutuelle de certaines normes et certifications ce qui simplifie les processus d’exportation pour les entreprises françaises.
Le CETA a considérablement développé le commerce entre l’Union européenne et le Canada. Cela a permis une importante hausse des échanges, notamment pour les produits agroalimentaires français.
Niveau de taxation
Le CETA a libéralisé la totalité des droits de douane industriels et jusqu’à 93 % de ceux agricoles. Cela devrait bénéficier à plusieurs produits agroalimentaires tels que les chocolats et préparations à base de cacao, le sucre et les sucreries, les préparations à base de céréales tels que les pâtes et biscuits, les confitures et autres préparations à base de fruits ainsi qu’au secteur viticole.
La réduction des droits de douane va en particulier bénéficier aux secteurs des vins et spiritueux, des fromages, de la pâtisserie et biscuiterie.
Source :
Douanes françaises (06/10/2024)