Les fondamentaux
En 2024, la valeur de la production de fruits au Royaume-Uni a augmenté de 4,5 % à 1,25 Md EUR, mais les volumes ont légèrement baissé (579 tonnes en 2024 soit -0,5 %). La production locale de fruits représentait 15 % de l’offre, une baisse par rapport à l’année précédente (16 % en 2023). Les volumes de fruits importés ont augmenté à 3,3 M de T (+4,7 %), ce qui représentait 5,3 Mds EUR en valeur (+13 %).
La production locale de légumes a augmenté par 2,3 % pour atteindre 2,4 M de T en 2024, ce qui représente 2,3 Mds EUR (+2,1 %). Les légumes britanniques représentaient 53 % de l’offre totale en 2024 (-1 %). Les volumes de légumes importés ont augmenté à 22 M de T en 2023 (+5,6 %), pour une valeur de 3,7 Mds EUR.
La surface dédiée à la production de fruits et légumes diminue régulièrement depuis plusieurs années. L’année 2024 n’a pas fait exception, avec une baisse de 3,5 % de la surface dédiée aux légumes, atteignant 97 000 hectares, une chuté de 4,5 % pour les fruits, ce qui donne un total de 31 000 hectares.
Opportunités pour l'offre française
L'offre française en fruits et légumes se concentre principalement sur quelques produits comme les pommes, tout en faisant face à une concurrence locale et sud-africaine. Des produits de niche comme les mini kiwis chez M&S, ainsi que l'ail, les oignons, les fruits à noyaux et les choux complètent cette offre. Cependant, la production locale est confrontée à des défis importants : aléas climatiques, coûts élevés, pénuries de main-d'œuvre et inflation croissante. Les distributeurs britanniques sont ainsi amenés à explorer davantage les fournisseurs étrangers, ouvrant ainsi des opportunités pour les producteurs français capables d'offrir des produits compétitifs en termes de prix. Il faut aussi tenir compte des spécificités du marché : le raisin sans pépin, des brocolis Tenderstem ou les calibres différents de certaines fruits, les courgettes ou les brocolis.
Même si l’offre française est souvent plus chère que la concurrence espagnole, marocaine etc, la France a un avantage par rapport aux autres pays exportateurs : la proximité. De plus en plus d'acheteurs essayent de limiter leur empreinte carbone ce qui est une opportunité pour la France.
Source :
DEFRA (25/06/2025)
Responsabilité sociétale
Innovation et expertise attendues
Les Britanniques sont à la recherche de produits alimentaires de qualité qui ne soient pas seulement pratiques, mais aussi sains et respectueux de l'environnement. Au cours des dernières années, l'une des tendances les plus marquantes a été la préoccupation croissante pour la santé. Les consommateurs deviennent plus soucieux du niveau de sucre, de sel, et de gras dans les produits qu'ils consomment, et ils essayent de plus en plus d'éviter les produits ultra-transformés.
Le marché britannique est très mature et très concurrentiel, donc les produits qui marchent mieux sont souvent les innovations ou les produits moins chers ou plus qualitatifs que la concurrence.
Il existe des opportunités pour les producteurs qui proposent des produits peu communs au Royaume-Uni comme par exemple les produits IGP ou les anciennes variétés, qui sont recherchés surtout sur le secteur premium.
Labels et certifications
GLOBAL GAP est le minimum exigé par les acheteurs. Pour les MDD en grande distribution, la certification BRC est souvent demandée.
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Il existe une diversité d'acteurs au Royaume-Uni : importateurs, agents, acheteurs, grossistes, packers & copackers, chacun avec ses spécificités (qualité, clientèle B2B, géographie).
Pénétrer ce marché exige une compréhension approfondie des décideurs et des pratiques locales, ainsi qu'une adaptation aux normes et au rapport qualité/prix. La persévérance et la visibilité dans la presse spécialisée sont essentielles, tout comme des outils de communication efficaces en anglais (étiquettes, plaquettes, site web).
La réglementation spécifique
Exporter vers le Royaume-Uni s’apparente désormais au "grand export". Outre le rétablissement des frontières et des formalités douanières afférentes, les changements affectant les exportateurs agroalimentaires sont divers et variés : TVA, certifications, indications géographiques, étiquetage, fiscalité...
Certains produits d’origine végétale font l’objet de certificats et contrôles sanitaires, phytosanitaires, et de contrôles aux frontières à l’entrée du Royaume-Uni sous le système "BTOM" (Border Target Operating Model). C'est un système qui est en évolution et qu'il faut suivre de près pour être au fait des dernières règles.
Niveau de taxation
Les produits alimentaires jugés essentiels sont exemptés de TVA (ex. fruits et légumes, pâtes, lait, viande, poisson etc).
Pour les produits non nécessaires, un taux de TVA de 20 % s'applique (ex. chocolat).
Source :
gov.uk (04/05/2025)