Les fondamentaux
• Le marché des dispositifs médicaux est évalué à 170 MUSD et celui de la santé à 1,256 Mds USD en 2022. Les ventes de dispositifs médicaux au Kenya sont dynamisées par le fort développement du secteur de la santé, devenue une priorité du gouvernement. La décentralisation du secteur, lancée en 2010, a entraîné la construction de nouveaux hôpitaux et dispensaires au niveau des comtés. En 2022, on recensait 14 137 établissements de santé sur le territoire kenyan, en hausse de 13% par rapport à 2017 : 6 226 cliniques privées, 6465 hôpitaux publics, 1 051 dispensaires gérés par les organisations confessionnelles et 395 ONG.
• L’organisation du système de santé au Kenya est pyramidale et à plusieurs niveaux :
- Installations de santé communautaires (niveau 1) et dispensaires (niveau 2), qui représentent 77,4 % des établissements de soins du pays
- Centres de santé, représentant 16 % des établissements de santé (niveau 3)
- Installations de triage de comté (primaire, niveau 4), installations de triage régionales (secondaire, niveau 5) et installations de triage nationales (niveaux 6), qui représentent 6,5 % des centres de soins au Kenya.
• Les hopitaux de niveau 6 constituent les principaux débouchés pour les ventes de dispositifs médicaux modernes dans le secteur public. Parmi les plus importantes : le Kenyatta National Hospital (Nairobi), le Moi Teaching and Referral Hospital (Eldoret), et le Mathari Teaching and Referral Hospital (Nairobi). Le secteur privé, performant et reconnu, pèse pour 40% des achats d’équipements médicaux. Le secteur public, en pleine restructuration, bénéficie de moins de moyens humains et financiers.
Cas de maladies signalés dans les établissements de santé au Kenya en 2021

Opportunités pour l'offre française
- Le Kenya ambitionne de renforcer son positionnement en tant que plateforme médicale régionale. L’ensemble des acteurs travaille à l’augmentation des capacités hospitalières et à l’amélioration des infrastructures et équipements disponibles : développement de projets de constructions d’unités de soins spécifiques ou de rénovation d’établissements, offrant ainsi des opportunités aux entreprises françaises de dispositifs médicaux. Restructuration du secteur public de la santé définie dans la Kenya Health Policy 2014-2030.
- Forte présence des bailleurs de fonds internationaux dans le secteur, qui apportent une contribution substantielle aux programmes de vaccination, de lutte contre le paludisme, de prévention contre le VIH et de lutte contre la tuberculose/lèpre. L’AFD et le Trésor français ont financé plusieurs projets de santé au Kenya.
- La e-santé se développe également au Kenya avec des innovations techniques intéressantes. Plusieurs applications et plateformes permettant un accès aux soins via l’épargne et ou la micro-assurance. Plus de 60 plateformes de télémédecine sont déjà présentes sur le territoire kenyan.
Source :
ITC Trademap, AFD, Direction générale du Trésor, Ministry of Health (04/07/2022)
Résponsabilité sociétale
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Les achats publics et la distribution de fournitures médicales (seringues et autres outils pour l’art chirurgical, dentaire et vétérinaire) sont effectués par la Kenya Medical Supply Agency (KEMSA), via des appels d'offres. Depuis 2010, les comtés peuvent également publier des appels d’offres pour des commandes plus réduites de dispositifs médicaux.
Les établissements privés réalisent, quant à eux des commandes d’équipements auprès d’importateurs/distributeurs. Ils préfèrent travailler avec des partenaires locaux crédibles, capables d’assurer une formation et un service après-vente.
Il est donc indispensable de s’appuyer sur un partenaire local (importateur/distributeur, franchise, relai commercial, agent etc.) pour développer des courants d’affaires solides et dans la durée.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
Le code des marchés publics est régi par le Public Procurement and Disposal Act. Le système d’attribution des marchés publics kenyans est organisé autour des directions d’achats (Procurement Departments), placées auprès des ministères ou agences publiques. Ces directions relèvent de l’autorité du Permanent Secretary et du ministère de tutelle qui dispose du pouvoir de signature. Avant l’expédition vers le Kenya, les dispositifs médicaux sont systématiquement assujettis à une procédure d’inspection avant embarquement (PVoC).A ce jour, deux organismes de certification sont habilités pour réaliser ces inspections au départ de l’Europe : Bureau Veritas et SGS.
Niveau de taxation
• TVA : 16 %.
• Droits de douanes uniques à l’entrée de la Communauté d’Afrique de l’Est (Kenya, Ouganda, Tanzanie, Rwanda et Burundi) :
- 0 % pour les matières premières ;
- 10 % pour les biens intermédiaires
- 25 % pour les produits finis.
• Import Declaration Fee : 3,5 % de la valeur CIF (avec une valeur minimale de 5 000 KES),
• Railway Development levy : 2 % sur la valeur dédouanée de la marchandise (CIF + droits de douanes)
• Droits d’accises : 10 % sur la valeur dédouanée pour certaines catégories de produits
• Impôts sur les sociétés : 25 %. Les entreprises étrangères non-résidentes au Kenya sont taxées à 37,5 %.
Source :
East African Community Taxes, KEBS, KRA (04/07/2022)