Les fondamentaux
La Suisse est mondialement connue pour son secteur financier très développé, notamment dans la gestion de fortune et les opérations transfrontalières, qui représente 9,3 % du produit intérieur brut. Environ 1/4 du patrimoine mondial transfrontalier est géré en Suisse. La Suisse occupe également une position de leader dans le financement du commerce international et est l’une des premières places d’assurance et de réassurance au monde. Le secteur assuranciel est très diversifié et compétitif, notamment en matière d’assurance santé complémentaire, et compte plus de 190 compagnies. Les villes de Zurich et Genève sont les deux premières places financières de Suisse et connaissent un rayonnement international, suivies par Lugano. Le pays a été précurseur en matière de réglementation facilitant l’utilisation de technologies émergeantes dans le domaine financier à partir de 2017.
Le pays compte 230 banques en 2024 et l’actualité du secteur financier est marquée par la fusion des deux grandes banques, UBS et Crédit Suisse, finalisée en juillet 2024. Les banques suisses sont réparties en 8 catégories, dont notamment les banques cantonales (24), les grandes banques (2, UBS AG et UBS Switzerland AG), les banques régionales et caisses d’épargne (58), les banques spécialisées dans les opérations boursières, les transactions sur titres et la gestion de fortune (40).
Le secteur financier représente environ 5,4 % de l’emploi total en Suisse ; le secteur financier est un employeur important.
La Suisse compte plus de 480 entreprises FinTech et plus de 1700 entreprises actives dans la blockchain et la crypto.
Opportunités pour l'offre française
Les thématiques suivantes sont particulièrement d'actualité en Suisse :
- la Green FinTech : l’objectif établi par le Conseil fédéral est de faire de la Suisse une place financière durable, verte et innovante ;
- la WealthTech et le développement de technologies disruptives destinées à la gestion de fortune, une industrie qui représente environ 3 000 Mds CHF d’actifs gérés en Suisse ;
- les domaines disruptifs en termes d’approche, comme notamment la finance embarquée ou l’open finance, qui consiste à intégrer des services financiers dans des applications et plateformes d'entreprises non-financières. De nombreux cas sont concernés : paiements, prêts, assurances, comptes de transactions. Le système de l’e-ID est en train d’être débattu en Suisse, et sera voté en septembre 2025 par le peuple suisse ;
- attention accrue à la protection des données, analyse de risques et de conformité ;
- le secteur bancaire suisse développe des applications sur base des grands modèles linguistiques (LLM) ;
- la technologie de la blockchain restent d'actualité.
Source :
https://swissfintechinnovations.ch/ (06/08/2025)
Responsabilité sociétale
Innovation et expertise attendues
En Suisse, le niveau d’expertise et d’innovation attendu dans le domaine de la fintech est très élevé, porté par un écosystème bancaire mature, une régulation claire et une forte culture de la précision technologique. Le pays se positionne comme un laboratoire avancé pour l’Open Finance, avec une volonté affirmée d’ouvrir les données financières de manière sécurisée et interopérable, favorisant l’émergence de plateformes collaboratives entre banques, fintechs et assureurs. Les solutions technologiques, comme le Banking-as-a-Service, la gestion numérique du patrimoine et la blockchain y jouent un rôle central. La green finance gagne du terrain, portée par une demande croissante de produits durables. Enfin, la Suisse anticipe activement le "future of wealth", marqué par un transfert générationnel massif. Les jeunes héritiers et entrepreneurs attendent des services personnalisés, digitaux et alignés sur leurs valeurs.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
La Suisse adopte trois mesures majeures en finance durable :
1) les autorégulations ASB & AMAS (depuis le 1er septembre 2024) renforcent transparence, responsabilité et formation du personnel sur le cycle de vie des produits financiers ;
2) la modification de l’ordonnance sur le rapport climatique (consultation début 2025) vise à imposer aux banques de détailler leurs plans de transition, alignés sur l’Accord de Paris ;
3) la circulaire FINMA (entrée en vigueur prévue le 1er janvier 2026) intègre les risques environnementaux à la gestion globale, exigeant analyses de scénarios et tests de résistance.
Labels et certifications
Le secteur se caractérise actuellement par un grand nombre de labels privés, ce qui entraine un manque de cohérence et de transparence. La Confédération salue les labels privés, pour autant qu’ils contribuent de manière crédible au développement durable et disposent de mécanismes de contrôle.
B Lab, un organisme à but non lucratif qui gère une des certifications benchmark en matière de durabilité des entreprises, a lancé en 2021, conjointement avec la Confédération Suisse, le Swiss Triple Impact Assessment, dont le but est d’accélérer la contribution des entreprises suisses de toute taille à l’Agenda 2030 et aux objectifs de développement durable.
Source :
https://www.swissbanking.ch/fr/medias-politique/actualites/insight-3-24-fr-finance-durable-pas-seulement-des-reglementations-isolees (06/08/2025)
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Une approche commerciale par le biais d’intermédiaires peut être conseillée, comme des intégrateurs ou des distributeurs IT qui seront en mesure de revendre les solutions digitales françaises à fort potentiel.
Il existe différentes associations et fédérations professionnelles dans le domaine de la finance comme l’Association suisse des banquiers, l’Association de banques privées suisses, l’Association de banques suisses de gestion, l’Association suisse des gérants de fortune, Swiss Fintech Innovations ou encore la Swiss FinTech Association, dont il est conseillé de suivre les actualités et de se rapprocher lors des événements d'information et de networking pour comprendre les préoccupations et les spécificités du secteur.
La réglementation spécifique
La Suisse attire les entreprises, en particulier les finTechs, grâce à sa réglementation financière transparente et stable, facilitant l'accès au marché. La réglementation bancaire suisse est renforcée par des lois, des ordonnances, des circulaires de la FINMA, la réglementation macroprudentielle de la BNS, et des directives sectorielles, incluant l'implémentation de Bâle III. La modification de l'ordonnance sur les banques en 2017 a introduit des dispositions facilitant l'activité des FinTech. L'accent est mis sur la transparence avec l'adoption de la loi contre le blanchiment d'argent en 1997, conformément aux exigences de l'OCDE. Le SRC se penche sur les défis fiscaux liés à la numérisation.
Niveau de taxation
TVA : 8,1 % du CA obligatoire lorsque le chiffre d’affaires total réalisé sur le territoire suisse et à l’étranger atteint au moins 100 000 CHF (environ 94 550 EUR) par an.