Les fondamentaux
L’Arabie saoudite est le 10e plus gros consommateur d’énergie au monde avec 266 M de tonnes d'équivalent pétrole consommées. Ce chiffre élevé tient aux contraintes liées à la climatisation (80 % de la consommation électrique des ménages), à la dynamique démographique, à l’insuffisance de l’isolation des bâtiments, des gaspillages, ainsi qu'à l’absence de politiques publiques visant à réduire la consommation d’énergie.
Le premier producteur mondial de pétrole a réaffirmé un engagement à alimenter la moitié de l'éléctricité du pays en énergies renouvelables d'ici 2030, dans le cadre de la Saudi Green Initiative annoncée en mars 2021. Le Royaume prévoit d'atteindre cet objectif, non seulement en augmentant sa capacité de production d'énergies renouvelables, mais également en investissant dans des entreprises de technologies d'hydrocarbures propres.
La stratégie soudienne suit l'objectif du Royaume d'atteindre le net zero carbone en 2050. Pour cela, la SEC (Saudi Electricty Company), détenue par le PIF (fond souverain saoudien) et Saudi Aramco a investi 41,6 Mds de SAR (correspond à environ 10 Mds EUR) dans des projets d'infrastructures, soit une augmentation de 52% par rapport à l'année précédente.
Chiffres clés de la SEC en 2023

Opportunités pour l'offre française
Le projet NEOM prévoit l'installation de 10 GW d'énergie renouvelable, offrant des opportunités pour les technologies de smart grids et d'automatisation. Le gigaprojet Red Sea Global, alimenté entièrement par des énergies renouvelables, représente une opportunité pour les solutions de production et de stockage d'énergie.
Le projet d'interconnexion électrique entre l'Arabie Saoudite et la Grèce, visant à échanger jusqu'à 3 GW d'électricité, nécessite des technologies avancées et des services d'ingénierie.
SEC prévoit d'installer 5 000 bornes de recharge rapide pour véhicules électriques d'ici 2030.
Le ministère de l'Énergie a lancé des appels d'offres pour le troisième round du programme national d'énergies renouvelables (NREP), incluant quatre projets d'énergie solaire photovoltaïque (PV) indépendants d'une capacité totale de 1,2 GW : Al-Rass PV (700 MW), Saad PV (300 MW), Wadi al-Dawasir PV (120 MW) et Layla PV (80 MW).
Source :
PIF (Public Investment Fund), presse locale (saudigazette, Meed…), IEA
(18/06/2024)
Responsabilité sociétale
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Il est possible de vendre en direct aux donneurs d'ordres saoudiens. L'approche à privilégier est d'être identifié auprès de ces donneurs d'ordres comme potentiel partenaire et de traiter en direct avec eux. Dans le cas où ce n'est pas possible, il est complètement envisageable de monter un consortium ou de trouver un partenaire qu'il soit saoudien ou non pour proposer une offre complète.
Il est important de noter que les saoudiens sont courtisés par les entreprises du monde entier et qu'ils sont à la recherche de partenaires sur le long-terme. Il faut venir dans une optique de partenariat et de co-construction du projet, et non avec une logique acheteur/vendeur.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
Pour établir tout type de structure, les investisseurs étrangers doivent obtenir une licence d'investissement en vertu du règlement sur l'investissement étranger délivrée par le Ministère de l’investissement Saoudien - MISA.
Niveau de taxation
La TVA est entrée en vigueur le 1er janvier 2018. Le taux applicable est de 15% depuis le 1er juillet 2020 pour toutes les entreprises saoudiennes réalisant un chiffre d’affaires annuel supérieur à 100 000 USD.
Les sociétés opérant en Arabie doivent payer une taxe de 213 USD / mois / employé étranger dans le cas où elles emploient plus de salariés étrangers que de saoudiens, 187 USD / mois / employé étranger dans le cas contraire. Des taxes similaires sont aussi mises en place pour les familles des expatriés.
Les saoudiens ou les parts sociales des saoudiens doivent payer un impôt direct islamique (zakat) de 2,5% sur les bénéfices et certains biens. Si les entreprises sont détenues à 100% par des étrangers, non ressortissants du CCG, elles sont soumises à l’impôt sur les sociétés (taux uniforme de 20% avec une retenue de 5% si les bénéfices sont transférés à l’étranger).
Source :
Ministry of Investment (18/06/2024)