Les fondamentaux
Selon le gouvernement suisse, la politique énergétique du pays vise à garantir l’approvisionnement interne du pays et à diminuer la dépendance vis-à-vis des sources d’énergie fossiles et donc de l’étranger.
Au cours des cinq dernières années, la consommation énergétique de la Suisse a atteint en moyenne quelque 810 000 térajoules par an, dont 70% environ proviennent de l’étranger. Les principales sources d’énergie utilisées sont le pétrole, l’hydraulique, le nucléaire et le gaz naturel. Depuis quelques années, les énergies renouvelables enregistrent une croissance continue, en particulier pour le solaire.
Dotée de ressources énergétiques très limitées, la Suisse importe 70% de sa consommation sous forme de pétrole, de gaz naturel, de charbon et de combustibles nucléaires. Depuis 1950, en Suisse, la consommation d’énergie a plus que quintuplé. Les transports sont le secteur qui en absorbe le plus, avec plus d’un tiers du total, juste devant les ménages privés.
Les centrales existantes peuvent continuer d’être exploitées tant que leur sécurité est assurée. En revanche, la construction de nouvelles centrales nucléaires est interdite depuis la votation populaire de 2017. En juin 2023, le peuple suisse a accepté la loi fédérale sur les objectifs en matière de protection du climat, sur l’innovation et sur le renforcement de la sécurité énergétique (loi sur le climat et l’innovation). Elle fixe le cadre de la politique climatique de la Suisse et définit des objectifs intermédiaires concernant la réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050.
Chiffre Energie de 2021

Opportunités pour l'offre française
Il existe beaucoup de centrales hydrauliques en Suisse (qui doivent être maintenues) et il y a une volonté de développer l’énergie éolienne et solaire. Le marché de l’électricité est segmenté. Il y a un donneur d’ordre qui contrôle les constructions pour l’apport d’énergie dans chaque canton. Un canton avec du potentiel en électricité solaire est le Valais, alors que le potentiel en énergie éolienne se trouve plutôt dans le Jura ainsi que dans la région de Berne. La Suisse est un territoire décentralisé, il n’est pas évident de trouver un acteur qui soit actif sur l’intégralité du pays. Le marché suisse de l’électricité se libéralise mais cela prend du temps.
Entreprises françaises ou avec des filiales : Primeo Energie : Primeo Energie a été fondée en 1897 sous le nom de Coopérative Elektra Birseck Münchenstein (EBM). Son siège se trouve à Münchenstein (Suisse) et elle dispose d’une filiale à Paris, Primeo Energie France. TotalEnergies à Genève : sont principalement actifs dans le trading. Ils sont un intervenant majeur sur le marché international du pétrole brut et des produits raffinés.
Source :
www.primeo-energie.ch
https://totalenergies.com/fr/suisse (08/07/2024)
Responsabilité sociétale
Innovation et expertise attendues
Il existe plusieurs startups suisses dans la cleantech. La cleantech regroupe les technologies, produits et services qui contribuent à une utilisation durable des ressources et qui favorisent l’exploitation des énergies renouvelables. Ces start-ups s’intéressent au développement durable, à la maîtrise de la consommation d’énergie et au respect de l’environnement. Les technologies innovantes y jouent un rôle fondamental, ainsi que la volonté de préserver les ressources naturelles. Selon les chiffres de Cleantech Alps, on comptait 479 start-ups cleantech en Suisse en 2021.
Exemple : La start-up suisse WattAnyWhere, implantée à Sion, travaille sur une technologie disruptive pour améliorer la mobilité électrique. Elle conçoit notamment un générateur de grande puissance, non polluant et neutre en CO2. Ce générateur convertit l’éthanol renouvelable en électricité propre pour les véhicules électriques.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
Selon la loi fédérale suisse relative à un approvisionnement en électricité sûr de 2023, les installations destinées à utiliser les énergies renouvelables (ex. les centrales d’accumulation, les centrales à pompage-turbinage, les installations solaires, les éoliennes, les électrolyseurs ainsi que les installations de méthanation), à partir d’une certaine taille, ont un intérêt national. Dans les biotopes d’importance nationale, les nouvelles installations destinées à utiliser les énergies renouvelables sont interdites, avec quelques exceptions. La loi détermine aussi que lors de la construction de nouveaux bâtiments d’une surface déterminante de construction supérieure à 300 m², une installation solaire, par exemple photovoltaïque ou thermique, doit être mise en place sur les toits ou les façades. Les cantons peuvent étendre cette obligation aux bâtiments d’une surface égale ou inférieure à 300 m².
Labels et certifications
Il existe plusieurs labels/certifications du bâtiment en Suisse. Les plus connus sont le " Certificat énergétique cantonal des bâtiments (CECB)", ainsi que le label Minergie. Les labels et certifications du bâtiment assurent que les bâtiments respectent des valeurs caractéristiques définies et répondent aux exigences les plus élevées en matière d’efficacité énergétique et de protection du climat.
Source :
www.suisseenergie.ch (08/07/2024)
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Il faut distinguer deux natures de produits ou services : les produits sur étagère, qui ne demandent pas d’adaptation ; les produits à façon, qui demandent une adaptation. Pour vendre des produits sur étagère, il est préférable de travailler avec un partenaire local qui pourra se charger des formalités douanières à l’importation. On peut aussi s'appuyer sur ce partenaire pour le service après-vente ou pour les opérations de maintenance nécessaires durant la vie des produits. Pour les produits ou solutions à façon, l’approche directe est à privilégier.
Il est important d’avoir à l’esprit que les Suisses préfèrent travailler avec des partenaires proches géographiquement et si possible déjà implantés en Suisse. La Suisse a 4 langues nationales, les outils de communication devront donc être adaptés et traduits.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
La Suisse n’est pas membre de l’UE mais de l’Association économique de libre échange (AELE) et sa monnaie est le franc suisse (CHF).
La Suisse a conclu des accords de libre-échange avec l’UE, ce qui facilite la vente de marchandises.
En cas de prestations de services réalisées en Suisse par une société française, et dès lors que le chiffre d’affaires annuel global de la société atteint 100 000 CHF (environ 102 000 EUR), la société doit avoir une représentation fiscale en Suisse.
Le détachement de salariés en Suisse est soumis à une déclaration auprès des autorités suisses et limité à 90 jours par an, avec des conditions bien spécifiques. C’est un point à surveiller si les produits vendus nécessitent un temps d’installation long et/ou des opérations de maintenance régulières.
Niveau de taxation
L’accord de libre-échange de 1972 introduit une zone de libre-échange entre la Suisse et l’Union européenne pour les biens manufacturés, admis en franchise de douane et sans restriction quantitative ou ayant un effet équivalent. Pour s’assurer que seuls les biens originaires des deux parties jouissent des conditions préférentielles prévues dans l’accord, les contrôles aux frontières sont en revanche maintenus.
La décision du 1er octobre 2021 de supprimer les droits de douane sur les produits industriels à la frontière suisse va favoriser l'import de marchandises pour les entreprises. Cette suppression est entré en vigueur le 1er janvier 2024. Cependant, des taxes spécifiques s'appliquent sur des produits importés (alcools, produit soumis à visite vétérinaire et produits contenant des composés organiques volatils).