Les fondamentaux
La production d'électricité à partir des énergies renouvelables au Royaume-Uni comprend principalement quatre sources : l’énergie solaire, la bioénergie, l’éolien onshore et l'éolien offshore (les énergies hydraulique et marines sont également présentes mais dans une bien moindre mesure). Dans le cadre de l’ambition de devenir « net zero » d’ici 2050, le gouvernement britannique investit beaucoup dans le développement des énergies renouvelables et a même créé une agence d’État en juillet 2024, Great British Energy, dans le but de structurer et de développer les énergies renouvelables. La part des EnR dans le mix électrique est passée de 39,3 % en 2021 à 45,7% en 2024, selon les données du Department for Energy Security & Net Zero (DESNZ).
Le pays fait figure de pionnier dans le développement de l’éolien offshore (fixé et flottant). Le pays a développé le premier parc éolien flottant de capacité commerciale, Hywind en Ecosse, en 2018, et a depuis connu une croissance significative avec plus de 44 parcs éolien en mer fixes et flottants en activité en 2025. Notons, en outre, que les énergies marines renouvelables (houlomotrices et marémotrices) représentent un immense potentiel pour le Royaume-Uni et pourraient répondre jusqu’à 20 % des besoins en électricité du pays
Opportunités pour l'offre française
Les marchés les plus importants dand les EnR sont le solaire et l’éolien :
- Le programme de Contracts for Difference (CFD) permet aux entreprises de bénéficier d’un taux fixe et indexé sur leur production d’électricité sur une période de 15 ans. Cette mesure gouvernementale permet de répondre à la potentielle volatilité des rendements de ces industries. Après l’échec du Round 5 (2023) — où aucun projet d’éolien offshore n’a été attribué à cause de prix-plafonds jugés trop bas. Le Round 6 a vu un rebond massif des projets éoliens offshore grâce à une hausse significative du prix de référence CfD, redonnant confiance aux investisseurs. D’importantes opportunités existent pour les PME françaises dans les technologies maritimes, le câblage, les flotteurs, le stockage, la maintenance et les logiciels.
- En 2024, le Royaume-Uni a dépassé les 17 GW de capacité solaire installée. La demande en solutions de stockage couplées au PV, systèmes de monitoring intelligent, micro-onduleurs et systèmes bifaciaux est en forte croissance.
- D’autres secteurs de l’énergie présentent des opportunités comme la production d’hydrogène vert ou bas-carbone ou encore le stockage.
Source :
Scottish Entreprise - ScotWind leasing rounds 2023
Ibis World
Crown Estate Scotland (03/08/2025)
Responsabilité sociétale
Innovation et expertise attendues
L’expertise attendue dans le secteur des EnR est large puisque l’on définit 8 sources de production d’énergies renouvelables au Royaume-Uni. Le Royaume-Uni favorise l’éolien et le solaire, des économies matures. Le développement de nouvelles technologies dans les énergies marémotrices et houlomotrices croît très rapidement, notamment grâce à de nombreux instituts de tests et de recherches. Ce qui en fait un secteur dynamique, très pointu technologiquement et bien avancé par rapport à d’autres pays
Les technologies de bioénergie doivent encore être développées pour concurrencer les hydrocarbures directement dans le mix énergétique.
La demande d'hydrogène low carbon, qui constitue un élément clé de l'effort de décarbonisation du gouvernement, est susceptible d'augmenter dans les années à venir. En février 2024, le gouvernement s'est engagé à verser 21 M GBP à 7 projets de production d'hydrogène à faible teneur en carbone.
Source :
Biomass policy statement: a strategic view on the role of sustainable biomass for net zero (03/08/2025)
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Il est important pour les entreprises souhaitant se développer sur le marché britannique d’avoir un représentant (distributeur ou commercial) sur place afin de développer un réseau de clients et de prospects. Après des premiers échanges en visioconférence pour confirmer leur intérêt, les Britanniques privilégient grandement les rencontres en face à face.
Il est très important de pouvoir rendre compte de projets « références », si possible au Royaume-Uni.
Il est en outre conseillé de participer à des évènements collectifs (networking, conférences, salons professionnels), afin d’accroître sa visibilité auprès des principaux décideurs britanniques et de se créer un carnet d’adresses.
La réglementation spécifique
Avec le Brexit, le Royaume-Uni n'applique plus les réglementations européennes et notamment la directive sur les Energies Renouvelables (RED puis RED II). Cette directive fixait un objectif d’établir la part agrégée des énergies renouvelables à 15 % en 2020. Si le Royaume-Uni a manqué cet objectif (13,6 % en 2020), le pays n’a pas rompu avec le consensus de la décarbonation de son mix énergétique. Le Ten Point Plan maintient l’objectif de neutralité carbone en 2050. Cet engagement de la part du gouvernement a été inscrit dans la cadre d’un amendement en 2019 du Climate Change Act de 2008.
Niveau de taxation
La TVA est de 20 % pour la grande majorité des produits et services.
L’impôt sur les sociétés est au Royaume-Uni de 19 % pour les bénéfices inférieurs à 50 000 GBP, et jusque 25% au-delà de 250 000 GBP.
Depuis le Brexit et selon l’accord de coopération et de commerce qui lie désormais le Royaume-Uni à l’Union européenne, des droits de douane peuvent désormais s’appliquer aux exportations depuis la France, en fonction des règles d’origine.
Source :
European Commission - Renewable Energy – Recast to 2030 (RED II)
Mintel - Renewable Energy - UK 2021
VAT rates on different goods and services (03/08/2025)