Les fondamentaux
Dotée d’une population très jeune (70 % des Saoudiens ont moins de 35 ans), et de plus en plus sensibilisée aux questions de bien-être, l’Arabie saoudite offre des opportunités multiples dans le secteur du sport. Lancée en 2016, la Vision 2030 prévoit une diversification de l’économie à travers le développement de divers projets, pour passer d’une économie de rente à une économie de productivité. Entre 2019 et 2021, le secteur du sport a enregistré une évolution de +170 %, et devrait connaître une croissance annuelle de plus de 12 % entre 2022 et 2027.
La National Sport Strategy définit une trentaine d’objectifs stratégiques et initiatives clés, afin de promouvoir et de stimuler le secteur du sport dans le cadre des mégaprojets mais aussi des villes existantes (surtout Riyadh, Jeddah, Dammam). L’Arabie saoudite a candidaté pour l’accueil de plusieurs évènements sportifs internationaux : Grands prix de FORMULA E et de F1 ; rallye Dakar ; les Jeux asiatiques d'intérieur et d'arts martiaux ; la Coupe asiatique de football féminine puis masculine en 2026 et 2027 ; les TAFISA World Games 2028 ; les jeux d’hiver asiatiques 2029 qui se dérouleront à Trojena (Neom) ; ou encore les Jeux asiatiques d’été en 2034.
Le Royaume multiplie aussi les évènements sportifs nationaux, amateurs et professionnels à l’instar des Saudi Games annuels (45 disciplines), Gamers 8 (championnats e-sports), la Saudi Cup, course équestre la plus côtée du monde, le Saudi Tour de cyclisme, etc.
Tout ceci engendre d’importants besoins et défis en termes d’infrastructures, d’équipements, d’évènementiel, de promotion et de sécurité.
Structure du marché
La part des ventes B2B reste la plus importante, mais la part des ventes aux particuliers représente une proportion non négligeable.
Opportunités pour l'offre française
Le Royaume a d’importants besoins en termes d’infrastructures tant à destination des professionnels que des amateurs et touristes : stades, vélodromes, pistes piétonnes / équestres / cyclables / skiables, infrastructures dédiées aux multisports, aux sports nautiques, mais aussi des centres d’entraînements et de formation, des infrastructures récréatives et de remise en forme et des équipements sportifs à usage des professionnels. L'enjeu est aussi dans la formation d'entraîneurs et d'équipes techniques et dans les technologies sportives et médicales. Tous les méga-projets comportent une dimension sportive (Sports Boulevard à Riyadh ; Qiddiya ; NEOM ; Dirriyah Gate ; Red Sea / Amaala ; etc.), mais les villes de Riyadh, Jeddah, Dammam voient également la rénovation et la construction de nouvelles infrastructures. Ce sont avant tout des produits et services à haute valeur ajoutée, au savoir-faire unique, innovants et esthétiques, qui seront appréciés.
Source :
Bureau Business France Arabie saoudite, Arab News, Euromonitor, Saudi Gazette (17/07/2023)
Responsabilité sociétale
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Il est essentiel d’étudier le marché en amont et de bien choisir son positionnement et sa stratégie de commercialisation. Avoir un représentant sur place est indispensable pour suivre les différents appels d'offres, être bien identifié auprès des partenaires saoudiens cruciaux (notamment les autorités publiques, qui ne passent pas nécessairement par les appels d'offres mais en direct), pouvoir assurer un service de maintenance et d'après-vente et effectuer les différentes procédures. L'Arabie saoudite est un pays où le relationnel est très important, où les informations sont parfois difficiles à obtenir de loin et où la volonté est d'établir des partenariats de long-terme, avec transfert de compétences, voire une implantation locale pour traiter en direct avec les autorités et entreprises publiques.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
En tant que membre du Conseil de coopération du Golfe, l’Arabie saoudite prend une part active aux négociations d’accords de libre-échange. Avec l’Union européenne les négociations sont suspendues depuis décembre 2008. La politique d’importation est libérale pour la plupart des produits, notamment suite à son entrée à l’OMC en 2005. Toutefois, pour des raisons religieuses, il existe des interdictions formelles à l’importation de certains produits ou la nécessité d'avoir une autorisation. Une directive récente des douanes saoudiennes rappelle l’obligation d’inscrire le nom du pays d’origine sur le produit et l’emballage. Cette inscription doit être gravée, cousue ou imprimée et ne doit pas pouvoir être enlevée.
Niveau de taxation
L'introduction d'une taxe sur la valeur ajoutée de 5 % avait fait l'objet en juin 2016 d'un accord entre les six pays du Conseil de coopération du Golfe. Elle s'applique à la majorité des biens et services. Elle est passée à 15 % en 2020 pour soutenir l'économie impactée par la pandémie. Une société non-résidente qui mène des activités commerciales dans le royaume peut être taxée en tant qu’établissement permanent sur les revenus provenant de transactions en Arabie saoudite. Le taux standard sur les parts non saoudiennes d'une société résidente et/ou sur les revenus dérivés d'une société non-résidente, à partir d'un établissement permanent en Arabie saoudite est de 20 %. Les zones économiques spéciales se multiplient pour inciter les entreprises étrangères à s'implanter (taux de taxation et de saoudisation des employés réduits, etc.).
Source :
Site officiel de la Zatca, Tax & Customs authority, Business France Arabie Saoudite
(17/07/2023)