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CIMEL
Depuis son siège en plein cœur de Paris, elle s’est imposée comme un leader d’envergure mondiale sur le marché du monitoring des aérosols atmosphériques et de nombreux paramètres environnementaux. Initialement pour la validation des données satellites, la communauté scientifique internationale et plus récemment pour la qualité de l’air : avec plus de 80 % de son chiffre d’affaires réalisé hors des frontières nationales et un réseau d’une soixantaine de distributeurs, Cimel Électronique exporte ses photomètres et ses LiDARs du Japon à l’Amérique du Nord en passant par le Moyen Orient. Ses derniers projets d’expansion en Australie ont fait l’objet d’un accompagnement par la Team France Export et d’un déplacement avec la présidente de la Région Île-de-France, Valérie Pécresse. Retour sur une mission réussie.
Les produits de Cimel Électronique ont-ils toujours eu une vocation export ?
Dans la mesure où ces produits ont une visée scientifique avec un focus sur la qualité atmosphérique, il y a une logique à ce que le terrain d’opérations se situe à l’international – les clients de Cimel sont d’ailleurs traditionnellement des centres de recherche et des services météorologiques nationaux. C’est véritablement avec le développement du photomètre et sa collaboration exclusive avec la NASA depuis 1991 que l’entreprise consacre un positionnement renforcé à l’international : l’enregistrement des photomètres Cimel dans le réseau planétaire AERONET de l’agence spatiale américaine joue alors le rôle d’accélérateur en garantissant à tout utilisateur une interopérabilité mondiale sur ses données.
Aujourd’hui, quelles sont les ambitions de Cimel Électronique en matière commerciale ?
Nous menons une politique active de développement car, au-delà de notre renommée sur le photomètre, nous souhaitons devenir leaders sur le produit LiDAR qui se démarque par sa capacité d’innovation en utilisant des lasers pour rendre visible l’invisible. De plus, nous cherchons à élargir notre clientèle auprès des agences de qualité de l’air, des entreprises industrielles et des gouvernements : nous avons à cœur de faire le lien entre la communauté scientifique, les décideurs et les financeurs, afin de contribuer au changement climatique en alliant les avancées scientifiques et l’innovation technologique. Toutes ces ambitions nous ont conduits à enrichir notre service commercial (passé de deux à sept personnes en cinq ans) et à rechercher des distributeurs dans différentes zones du monde pour accélérer le ciblage local, y compris là où nous avions déjà une activité export.
Qu’est venue apporter la Team France Export à cette stratégie et ce déploiement ?
Même si nous étions bien structurés en interne, nous avions besoin d’aide sur place pour préparer nos déplacements, mieux connaître le marché et cibler de façon pertinente les interlocuteurs dans le pays. Avec la Team France Export, nous avons effectué de nombreuses missions, en Asie, au Proche et Moyen Orient, en Afrique du Sud… et nous ambitionnons prochainement d’aller au Canada et au Brésil. Nous avons également mis en place un V.I.E sur la zone Europe du Sud l’année dernière, une vraie fierté pour l’entreprise ! La Team France Export est un acteur indispensable dans notre politique d’expansion internationale, au même titre que la Région Île de France.
Vous mentionnez la Région Île de France car certaines missions ont été menées de concert avec ses équipes…
Exactement. Nous cherchons au maximum à coupler les missions de la Team France Export à des déplacements de délégations franciliennes ou présidentielles. Ainsi, en février 2023, nous avons fait partie des six entreprises sélectionnées par la Région Île de France pour accompagner la présidente Valérie Pécresse en Australie. Objectif : rencontrer les responsables institutionnels et gouvernementaux locaux de Melbourne et Sydney afin de gagner en visibilité et faire du lobbying de haut niveau. Nous en avons profité pour visiter notre partenaire historique le CSIRO qui gère le sous réseau australien NASA-AERONET. Nous avons aussi pu rencontrer plusieurs Université spécialisées en sciences atmosphériques et mettre en place un distributeur local, le tout ciblé avec le support de la Team France Export.
Avec quel résultat ?
Après avoir rencontré les trois candidats distributeurs listés par la Team France Export, nous en avons choisi un, signé le contrat de distribution exclusive en mai… et trois mois plus tard, nous recevions la première commande de LiDAR pour une de nos nouvelles cibles, l’agence de qualité de l’air NSW, un succès encore jamais réalisée sur ce territoire ! Vu l’intérêt de ce type de déplacement couplé et le faible coût représenté grâce à l’utilisation de Chèques Relance Export, nous avons décidé de réitérer l’expérience en Chine et au Japon.
À titre personnel, vous vous êtes vu confier la responsabilité d’Ambassadeur Team France Export. En quoi consiste ce rôle ?
Effectivement, cette mission m’a été proposée au regard de mes nombreuses années d’expérience à l’export et de ma présence active au sein des délégations institutionnelles française et à l’international. C’est un rôle de conseil auprès des entreprises qui souhaiteraient se développer à l’international, afin de leur apporter des retours d’expériences et un éclairage entrepreneurial. C’est une responsabilité que j’ai acceptée avec grand plaisir et qui m’honore : j’espère ainsi participer à un certain rayonnement de l’excellence des entreprises françaises et aider mes homologues exportateurs confrontés aux mêmes challenges que moi !