Les fondamentaux
Le marché italien des cosmétiques a atteint en 2024 une valeur de 13,4 Mds EUR en croissance de 6,9 % par rapport à 2023 soit 800 M EUR de plus sur une année. Les professionnels attendent une croissance de l’ordre de +3,6 % en 2025. La parfumerie, en augmentation de 9,5 %, atteint un chiffre d'affaires de 2,780 M EUR, la vente en ligne confirme une croissance constante à 2 chiffres depuis 10 ans (+13,5 % ) soit à 1 200 M EUR mais également le réseau professionnel avec les salons de coiffure (+4,9 %), à 630 M EUR et les centres esthétiques (+ 4,7 %) à 220 M EUR. Grâce à la réduction de l’inflation (+2 % pour le secteur en 2024), cette croissance n’est pas uniquement une conséquencce de la hausse des prix mais également à une hausse de volumes.
Les cosmétiques naturels et biologiques représentent 3 300 M EUR soit 25 % du marché italien et dans tous les canaux de distribution même si, vis à vis du consommateur, la tendance “naturel” laisse le pas aux produits durables. La production italienne est estimée à 16,55 milliards EUR en 2024, soit une croissance de +9,1 % par rapport à 2023. Les prévisions pour 2025 annoncent une nouvelle progression, avec un chiffre d’affaires attendu de 17,7 milliards EUR, confirmant la solidité du secteur malgré les tensions économiques globales. L’Italie reste un acteur central de la production cosmétique mondiale, en particulier dans le segment du maquillage. Elle est considérée comme le premier producteur européen et l’un des leaders du secteur. Une part importante de cette production est réalisée en sous-traitance pour de grandes marques internationales.
Opportunités pour l'offre française
Les importations italiennes de cosmétiques ont continué à croître, notamment sur les soins du visage (+11,5 %) et de la parfumerie (+1,4 %). Ces deux segment représentent désormais plus de 60 % de la valeur des importations.
Toutefois, les marques étrangères font face à un environnement très concurrentiel. Sur un marché de 17,7 Mds EUR en 2025, les produits « Made in Italy » couvrent près de 2/3 des besoins, soit environ 11,7 Mds EUR, contre environ 6 Mds EUR d’importations. Pour réussir, il est crucial d’adapter sa stratégie de distribution et de valoriser le positionnement premium ou innovant des produits français.
Source :
Cosmetica Italia, Sole 24 Ore, Istat, Pambianco (12/07/2025)
Responsabilité sociétale
Labels et certifications
La demande italienne pour des produits bio, naturels reste forte. Les labels français et européens comme Ecolabel UE, COSMOS, Demeter, Ecocert sont bien perçus, mais doivent souvent être accompagnés de labels locaux pour maximiser la crédibilité. Parmi les labels italiens :
ICEA (Istituto per la Certificazione Etica e Ambientale) : délivre les labels Eco Bio Cosmetics et Natural Cosmetics.
AIAB Bio Eco Cosmesi : certification d’origine biologique promue par l’association italienne de l’agriculture biologique. Ces Certifications garantissent la traçabilité, la durabilité de la chaîne de production et le respect de l’environnement, mais aussi des conditions de travail équitables.
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Bien que la France et Italie soient deux pays limitrophes, le marché italien a ses propres caractéristiques : une forte décentralisation et identité culturelle régionale, un réseau de distribution fragmenté.
Le nombre de distributeurs avec une couverture nationale est limité (il tend même à se réduire) et ces derniers sont très souvent très sollicités et sélectifs dans leurs choix.
Pour faire face à cette situation les entreprises françaises doivent mettre en place un réseau local qui implique un déploiement progressif sur le marché : géographique et par typologie de canal visé (parfumerie, pharmacie, herboristeries, professionnel).
Le choix d’un développement assumé en direct avec un commercial salarié (ou VIE) et des agents devient de plus en plus une alternative (imposée autant que choisie).
Niveau de taxation
TVA : 22 %
Les importations de biens intracommunautaires prévoient la taxation dans le pays de destination de l’opération.
Ainsi, les exportations françaises vers l’Italie de biens sont exonérées de TVA en France mais en cas de vente directe à des points de vente italiens, l’obligation pour ces dernières de faire une déclaration Intrastat représente un frein. Il est donc souvent nécessaire de facturer avec la TVA italienne (IVA) en utilisant un prestataire fiscal qui assurera la représentation fiscale.