Les fondamentaux
En novembre 2024, l’Allemagne compte 124 200 exploitations bovines, dont 48 650 de vaches laitières, et 15 600 exploitations porcines. L’élevage ovin reste marginal, avec environ 9 700 exploitations. Globalement, les effectifs animaux sont en baisse.
En termes de population animale, la volaille domine : en 2023, on comptait 167 M d’animaux, dont 44 M de poules pondeuses.
L’élevage porcin demeure un secteur clé avec 21,3 M de porcs en novembre 2024, soit une baisse de 18 % depuis 2020.
Le cheptel bovin s’établit à 10,4 M, dont 3,7 M de vaches laitières, niveau le plus bas depuis 20 ans. L’élevage ovin reste limité, avec 1,5 M d’animaux.
Plus de la moitié des exploitations bovines comptent moins de 50 têtes, mais 52 % des bovins sont élevés dans des troupeaux de plus de 200 animaux, soit environ 11 % des élevages.
Les élevages porcins sont eux aussi concentrés : près de la moitié des porcs sont dans des structures de plus de 2 000 animaux.
La volaille montre une concentration encore plus marquée : la majorité des exploitations comptent moins de 100 poulets de chair, mais 79 % sont élevés dans des unités de plus de 50 000 têtes.
Concernant les poules pondeuses, 4 % des exploitations détiennent plus de 100 000 animaux, représentant près de 35 % du cheptel.
Opportunités pour l'offre française
Moyens d'exploitation
- Systèmes intelligents pour optimiser l'apport en nutriments ;
- Solutions automatisées pour faciliter le travail de l'étable ;
Tendances de l'élevage bovin
- Interconnexion des données des différentes étapes pour une meilleure analyse ;
- Nettoyage et redémarrage automatiques des installations de traite ;
- Innovations en matière de traite ou de séparation des logettes.
Tendances de l'élevage porcin
- Analyses d'image ou de son pour collecter des données ;
- Systèmes de litière numériques et automatisés.
Aviculture et autres animaux de rente
- Digitalisation et gestion des troupeaux via capteurs connectés ;
- Gestion intelligente des bâtiments d’élevage (climat, lumière, alimentation)
Le « Bundesprogramm zum Umbau der Tierhaltung », qui s’inscrit dans les engagements du contrat de coalition de 2021, soutient les exploitations agricoles allemandes dans la transformation de leurs systèmes d’élevage vers des modèles plus respectueux du bien-être animal, avec des subventions pour les investissements et les coûts liés à une conduite améliorée.
Source :
Bundesverband Rind und Schwein, Rinder Union West, BMEL, GTA – S&P Global Allemagne (Douanes) (31/07/2025)
Responsabilité sociétale
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
En août 2023, la loi sur l’étiquetage du mode d’élevage (« Tierhaltungskennzeichnungsgesetz ») est entrée en vigueur. À partir de mars 2026, l’étiquetage sera obligatoire pour la viande de porc fraîche, au moyen d’un label distinguant cinq niveaux d’élevage, allant de l’élevage en bâtiment (standard minimal) à l’élevage biologique. Dans un premier temps, ces niveaux ne prendront en compte que la phase d’engraissement des porcs. L’étiquetage de la viande importée restera facultatif. Un tel étiquetage est déjà en vigueur sur la base d'une initiative privée Initiative Tierwohl (l’Initiative pour le bien-être animal) pour la viande porcine, bovine et la volaille.
Labels et certifications
Les labels déjà établis dans le domaine des produits biologiques, les informations sur les conditions de travail équitables, le bien-être des animaux (indications sur la forme d’élevage) et l'approvisionnement comme la production durable de matières premières, jouent un rôle de plus en plus important pour les consommateurs et donc la production.
Source :
Top Agrar Pespektiven, BMEL, Lebensmittelzeitung
(31/07/2025)
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Le partenaire commercial à privilégier pour les nouveaux entrants sur le marché allemand est l’agent multicarte ou le distributeur. Ces opérateurs apportent leur connaissance du terrain et disposent d’un réseau régional voire national de clients finaux. Les coopératives Raiffeisen représentent également de potentiels partenaires commerciaux privilégiés.
En effet, celles-ci sont réparties sur tout le territoire allemand et sont les premiers réseaux de distribution de matériel agricole pout tout secteur, dont l’élevage. Si l’entreprise dispose déjà d’un partenaire commercial sur le marché allemand, il pourra étoffer sa présence via la création d’une filiale. La région à privilégier dépend du produit et des utilisateurs cibles.
La réglementation spécifique
L’Allemagne faisant partie de l’Union Européenne, la réglementation est harmonisée.
Niveau de taxation
- TVA sur l’équipement agricole : 19 %
- TVA sur l’alimentation animale : 7 %
Source :
Deutscher Raiffeisenverband, Deutscher Bauernverband
(31/07/2025)