Les fondamentaux
Le 20ème recensement indien (2019-2020) a comptabilisé un cheptel bovin de 302 M de têtes. Cela en fait le plus grand troupeau au monde et représente 57,5 % du cheptel national. L'Inde est le premier producteur mondial de lait, avec 230,6 M de litres en 2022-2023 et a produit 4,5 M de tonnes de viande bovine, principalement de buffle. Les troupeaux de moutons et de chèvres sont également conséquents, avec respectivement 74,3 M et 149 M de têtes.
En plein essor depuis 15 ans, le secteur avicole est passé de 648 M de têtes en 2010 à 852 M en 2019. Il a généré 4,2 M de tonnes de viande en 2022 et 138,4 Mds d’œufs en 2023.
Avec 18,4 M de tonnes produites en 2023‑2024, la filière poisson en Inde est dominée par l’aquaculture continentale, qui en fournit 74 %.
Le marché indien des aliments pour animaux a atteint 14,3 Mds USD en 2024 et devrait croître à 18,4 Mds USD d’ici 2027 (TCAC 2023‑2027 : 9,6 %). En 2023, le marché de la santé animale s’élevait à 1 Mds USD, dominé par le bétail (55 %) et la volaille (33 %).
Importation de machines par l'Inde :
• 19,87 M USD pour les machines laitières (HS 8434) en 2024-2025.
• 26,45 M USD pour les animaux vivants (HS 01) en 2024-2025.
Opportunités pour l'offre française
Avec 4,1 M de tonnes vendues en 2024, le poulet est la viande la plus consommée en Inde (40 % des 10,25 M de tonnes totales). Pour répondre à la demande croissante, les acteurs privés investissent dans la mécanisation, la chaîne du froid et l’optimisation logistique. Le pays détient le plus grand cheptel bovin mondial (193 M de vaches, 109 M de buffles) et reste le premier producteur de lait, malgré des rendements faibles (6,1 à 8,7 L/jour). Les priorités sectorielles incluent la généralisation de l’insémination artificielle et l’introduction de technologies génétiques avancées pour améliorer la productivité.
Source :
Ministry of Agriculture and Farmer's Welfare (31/07/2025)
Responsabilité sociétale
Innovation et expertise attendues
Le secteur de l’élevage en Inde cherche à gagner en productivité, durabilité et traçabilité. Les attentes portent sur des solutions innovantes en matière de génétique animale (insémination artificielle, sélection génomique) de santé animale (vaccins, diagnostic rapide, biosécurité), ainsi que sur le développement de l’élevage de précision (capteurs, monitoring en temps réel, plateformes de gestion des données). L’optimisation de l’alimentation animale, notamment via des intrants alternatifs et des formulations plus efficaces, est également clé, dans un contexte de volatilité des prix du soja et du maïs. Les technologies de chaîne du froid, de transformation de la viande et du lait, et les outils de traçabilité numérique (blockchain, QR code, systèmes ERP) sont aussi fortement recherchés. Enfin, la formation technique et le transfert de savoir-faire dans ces domaines représentent une opportunité majeure de coopération.
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Pour exporter des équipements d’élevage vers l’Inde, les entreprises françaises doivent s’appuyer sur un importateur local agréé, détenteur d’une licence d’importation. Celui-ci peut également assurer la distribution directement ou via un tiers. En plus de la prospection commerciale, l’importateur/distributeur prend en charge les démarches réglementaires (enregistrement, homologation) et gère les relations avec les autorités. Le choix d’un partenaire local fiable est donc stratégique.
La réglementation spécifique
L'importation d'animaux vivants est règlementée. L'importateur doit obtenir une licence du Directorate General of Foreign Trade (DGFT), en vertu de la loi EXIM. La DGFT délivre une licence sur la base de la recommandation du ministère, après avoir examiné la proposition et analysé les risques.
Pour faciliter et rationaliser le processus complet d'importation d'animaux vivants en Inde, des procédures opératoires normalisées (SOP) ont été publiées juillet 2020. Ces procédures s’appliquent autant à l’importations de chats et chiens de compagnie qu’aux chevaux, porcs, chèvres, moutons, volailles, bovins et autres animaux vivants.
Niveau de taxation
Droits de douane élevés
Les droits de douane pour les animaux vivants (SH 01) varient entre 30 % et 50 % selon l'espèce et le pays d'origine.
TVA et autres taxes
En plus des droits de douane, l’importateur doit régler la Goods and Services Tax (GST) applicable (variant entre 5 % et 18 % selon le produit) ainsi que d'autres frais comme les cess ou surcharges.
Les barrières non tarifaires sont souvent plus contraignantes que les tarifs eux-mêmes, car elles impliquent une conformité technique et administrative élevée.