Les fondamentaux
En 2024, l’industrie agroalimentaire brésilienne a généré un chiffre d’affaires de 236 Mds USD (+9,98 % vs 2023), soit 10,8 % du PIB, avec une production de 283 M t. Le marché intérieur a représenté 72 % des ventes et les exportations 28 % (66,3 Mds USD), l’agro représentant 49,5 % des exportations totales au 1S 2025. Depuis 2022, le Brésil est le 1er exportateur mondial d’aliments industrialisés, atteignant 80,3 M t en 2024 (+10,4 %) et générant 66,3 Mds USD de recettes (+6,6 %). Les principaux marchés sont l’Asie (38,7 %, dont Chine 14,9 %), la Ligue arabe (18,9 %) et l’UE (12,6 %). Le secteur se modernise via 22 Mds USD d’investissements prévus d’ici 2026, axés sur l’automatisation, la durabilité et l’innovation produits. Les exportations de bœuf (12,8 Mds USD, +22 %) et de volaille (9,93 Mds USD, +1,3 %) restent fortes malgré l’incident de grippe aviaire en mai 2025. Le marché est dominé par des géants comme JBS – 77,2 Mds USD, Marfrig – 24,5 Mds USD, BRF, Ambev, Nestlé, Bunge et Cargill.
C’est :
- le 1er producteur et exportateur mondial de jus d’orange et de sucre ;
- le plus grand exportateur et 2e producteur mondial de viande bovine et de viande de volaille ;
- le 2e exportateur mondial de café soluble ;
- le 2e exportateur et le 3e producteur mondial d’huile de soja.
C’est :
- le 1er producteur et exportateur mondial de jus d’orange et de sucre ;
- le plus grand exportateur et 2e producteur mondial de viande bovine et de viande de volaille ;
- le 2e exportateur mondial de café soluble ;
- le 2e exportateur et le 3e producteur mondial d’huile de soja.
Principaux produits agroalimentaires – Production mondiale
Le Brésil figure parmi les premiers producteurs mondiaux de soja, café, jus d’orange, sucre et viande bovine, représentant une part significative de la production agricole mondiale.
40 %
1er prod.
Soja – part de la production mondiale
38 %
1er prod.
Café – part de la production mondiale
70 %
1er prod.
Jus d’orange – part de la production mondiale
23 %
1er prod.
Sucre – part de la production mondiale
19 %
2e prod.
Bœuf – part de la production mondiale
Destinations des exportations de l’agro (2024)
Répartition des exportations de l’agro brésilien par principaux marchés (CNA/AgroStat–MAPA). Données en %.
Opportunités pour l'offre française
La modernisation accélérée des usines, avec 22 Mds USD d’investissements prévus d’ici 2026, crée des opportunités pour les équipements à haute performance: lignes d’emballage flexibles (HS 8422), process boissons, snacks et laitiers (HS 8438, 8434) et prensas pour jus et vins (HS 8435). La demande croissante pour des produits sains, fonctionnels, clean label et plant-based stimule le marché des ingrédients différenciés (enzymes, levures, arômes naturels, extraits végétaux). L’essor du e-commerce alimentaire accroît la demande en emballages résistants, traçables et écoresponsables, dans un contexte de mise en œuvre de la PNRS (Politique nationale des déchets solides). Le savoir-faire français en ingénierie de process, économie circulaire et solutions sur mesure constitue un atout majeur pour accompagner la modernisation durable de l’IAA brésilienne.
Source :
IHS Markit – Global Trade Atlas (26/08/2025)
Responsabilité sociétale
Innovation et expertise attendues
81 % des Brésiliens trouvent important que les entreprises prennent des mesures environnementales (étude GfL Consumer Life 2022). Il apparaissait déjà, d’après les statistiques antérieures, que 70 % des consommateurs brésiliens cherchent des entreprises ayant un impact social ou environnemental positif (étude Authenticity Gap, da Fleishman Hillard) et que 43 % des Brésiliens estimaient très difficile de trouver des produits écologiquement corrects dans les magasins (Nielsen).
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
Le Brésil renforce la réglementation environnementale de l’IAA via la loi 12.305/2010, qui a institué la PNRS (Politique nationale des déchets solides) et introduit la responsabilité élargie du producteur et la logistique inversée. En 2024, le Congrès a adopté la loi 15.042/2024, qui crée le Système brésilien de commerce des émissions de gaz à effet de serre et prévoit des incitations fiscales pour l’économie verte. Le MDIC (Ministère du Développement, de l’Industrie et du Commerce) pilote également la Politique nationale de logistique inversée et a lancé en 2025 le Plan national d’économie circulaire 2025-2034. L’ANVISA (Agence nationale de vigilance sanitaire) fixe les normes pour matériaux en contact alimentaire et le MAPA (Ministère de l’Agriculture) supervise les labels volontaires (ex. Selo Mais Integridade). Ces dispositifs, renforcés par les pressions de l’UE, stimulent des solutions circulaires et durables.
Labels et certifications
Les certifications clés pour l’IAA au Brésil incluent ISO 22000/FSSC 22000 (sécurité alimentaire), HACCP, ISO 14001 (environnement) et labels durables (Rainforest Alliance, Fairtrade). Pour le bio : conformité à l’Instrução Normativa MAPA nº 46/2011 ou équivalences reconnues. Les labels nationaux, tels que le Selo Biológico Brasil et le Selo Mais Integridade, renforcent la crédibilité. Pour les emballages, le label Eureciclo, lié à la PNRS, certifie la compensation et la logistique inversée, en forte expansion auprès des grandes marques.
Source :
Etica Ambiental, Ministério do Desenvolvimento, Indústria, Comércio e Serviços (26/08/2025)
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Le service après-vente est un aspect primordial pour les industries brésiliennes pour acquérir des machines et équipements étrangers, et devra faire l’objet d’une réflexion poussée des entreprises qui souhaitent fournir les industries brésiliennes. Il faut impérativement présenter des solutions efficaces d’installation, de réparation et de reposition des pièces détachées, car il s’agit de la principale préoccupation lors de l’acquisition de machines et équipements importés.
La distribution au Brésil est complexe et pulvérisée.
Les grandes marques s’appuient sur un réseau puissant de commerciaux propres et commissionnés.
Pour se lancer sur le marché brésilien, il est recommandé de convoiter une distribution régionale.
La réglementation spécifique
L’importation de machines et d’équipements est relativement simple au Brésil et ne fait pas l’objet de blocages particuliers. La seule vraie barrière aux importations est l’accès au crédit à taux bonifié pour les acheteurs, qui n’est souvent concédé que pour l’acquisition de produits nationaux. En ciblant les bons acheteurs (qui ne dépendent pas autant des financements) ou en produisant localement (implantation, joint-venture, transfert de technologie, etc.), cette barrière peut être levée.
Niveau de taxation
La fiscalité est lourde au Brésil mais elle s’applique, en grande partie, de façon identique aux produits importés qu’aux fabrications locales.
De très nombreux produits bénéficient d’exonérations d’IPI (la TVA nationale) ou de droits de douane pour encourager la fabrication locale et l’importation d’intrants peu présents sur le marché local.
En plus des exonérations offertes par le gouvernement, les produits importés n’ayant pas d’équivalents nationaux peuvent bénéficier d’exonérations supplémentaires sur demande de l’entreprise fournisseur, via une demande de « ex-tarifarios ».
Il existe de nombreuses autres stratégies fiscales à envisager pour permettre d’exporter sans devoir supporter une fiscalité prohibitive.
À noter qu’une réforme fiscale est actuellement en cours.
Source :
IHS Markit – Global Trade Atlas (31/12/2023)