Les fondamentaux
En 2024, le Canada est la 9ème puissance économique mondiale. L’aéronautique et la défense est un marché de 29,6 Mds USD en 2024, dont 4,1 % investi en Recherche et Développement dans l’économie canadienne. Le secteur représentait 225 000 emplois directs et indirects sur cette même année, en faisant l’un des premiers poste d’emploi à l’échelle du pays.
Le contexte géopolitique canadien est favorable à un rapprochement politique et économique entre la France, l'Europe et le Canada. La guerre commerciale et politique entre les 2 puissances nord-américaines force le Canada a diversifié ses partenaires d'affaires et nous ressentons une vraie volonté de substituer les entreprises américaines pour de nouveaux partenaires Français ou européen.
Le Canada est au 1er rang mondial pour la fabrication de simulateurs de vol et moteurs turboprop, 2e rang pour la construction d'avions d'affaires et moteurs d'hélicoptères, au 3e rang pour la production d’avions commerciaux et enfin au 4eme rang pour la construction d'hélicoptère de grande capacité.
Le Grand Montréal (Québec) est le 3ème pôle aéronautique mondial. Présent depuis les années 1980, le géant Airbus est le quatrième employeur en aérospatiale au Canada.
Secteurs porteurs
38 %
ERR & services associé
27 %
Avions, hélicopteres et composants
4 %
Systemes de simulation
4 %
Systemes véhicule aériens sans pilote et spatiaux
Opportunités pour l'offre française
Airbus est présent au Canada depuis 1984. Aujourd’hui, ce sont environ 4 500 employés et 26 000 emplois indirects qui travaillent pour le groupe, répartis sur 10 sites et les secteurs de l’aviation commerciale, des hélicoptères, de la défense et du spatial.
La FAL de l’A220 à Mirabel (Québec) emploie plus de 2 500 personnes (2022). La cadence de production de l’appareil est actuellement de 4 avions par mois sur l’usine canadienne, et l’objectif à 3 ans est d’atteindre 14 avions par mois pour fin 2025. De nombreux fournisseurs nord-américains travaillent sur ce programme, comme Safran Interiors, Stelia North America, Collins Aerospace ou encore Honeywell. La liste des fournisseurs agréés sur le programme A220 évolue chaque année, laissant ainsi à des équipementiers ou PME françaises l’opportunité de participer à ce programme
Les revenus de Bombardier de 1,3 Md USD pour le premier trimestre tiennent compte de la croissance de 13 % par rapport à celles de l’année précédente et de la livraison de 20 avions, ce qui est conforme au plan de production, se situant entre 150 et 155 avions, pour l’ensemble de l’année.
Source :
AIAC, Bombardier, CAE, Airbus. (05/08/2025)
Responsabilité sociétale
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
L’approche commerciale initiale peut se faire depuis la France. En fonction du secteur d’activité, un partenaire local (distributeur/agent/représentant commercial) sera à envisager pour développer le courant d’affaires. Le Québec est une excellente région pour démarrer une implantation en Amérique du Nord. Plus de 75 % de la R&D en aérospatiale canadienne y est réalisée.
Par la suite, une implantation locale pourra être considérée par le biais de l’ouverture d’une filiale, d’un partenariat, d’une joint-venture ou du rachat d’une entreprise existante.
La présence sur des salons ou des évènements est fortement recommandée, afin de rencontrer les interlocuteurs en face-à-face. Les grands évènements du secteur sont Aéromart Montréal, le Sommet AIAC et le CANSEC.
La réglementation spécifique
Le CETA (Comprehensive Economic and Trade Agreement) est un traité établi en 2016 entre le Canada et l’Union Européenne. Cet accord de libre-échange a pour objectif d’augmenter de 25 % les échanges commerciaux de biens et de services entre les deux parties. Il s’agit d’une opportunité pour les entreprises européennes qui bénéficient d’un accès facilité aux marchés publics canadiens, à hauteur de 30 % contre 10 % de marchés ouverts précédemment. Cela ne change rien pour les entreprises canadiennes, car les marchés publics européens étaient eux déjà ouverts à près de 90 %. Il est à noter que le Sénat français a voté contre la ratification du CETA le 21 mars 2024, le ministre délégué au commerce extérieur Franck Riester a affirmé que « Le texte de ratification reviendra à l’Assemblée nationale le moment venu ».
Niveau de taxation
Le taux d’impôt des sociétés au niveau fédéral est de 38 % du revenu imposable, 28 % après l’abattement d’impôt fédéral. Après la réduction d’impôt général, le taux d’impôt net est de 15 %. Le taux d’impôt net des sociétés privées sous contrôle canadien qui réclament la déduction accordée aux petites entreprises est de 9 %.
Au niveau des provinces, il y a en général deux taux d’imposition : le taux inférieur s’applique au revenu admissible à la déduction fédérale accordée aux petites entreprises, alors que le taux supérieur s’applique à tous les autres revenus. Voir le site du Gouvernement du Canada pour le détail des taux.