Les fondamentaux
Le secteur laitier mexicain est l'un des secteurs économiques les plus dynamiques et les plus importants du pays.
La consommation mexicaine de produits laitiers est actuellement d'environ 130 litres par an et par habitant. Le Mexique est le 8e producteur de lait bovin au monde. Entre 2017 et 2021, la production nationale de lait a augmenté de 9 %, avec une production annuelle moyenne de 12,29 Mds de litres.
Quatre États mexicains concentrent la production laitière nationale, Jalisco étant en tête avec 20 % de la production, suivi de Coahuila avec 12 %, Durango avec 11 %, et Chihuahua, avec 10 %.
La production laitière mexicaine représente un maillon important de l’économie du pays, puisqu’il existe 130 entreprises formelles qui traitent 86 % de la production nationale et génèrent plus de 200 000 emplois directs. Les préparations alimentaires (lait infantile) représentent la grande majorité de la valeur totale des exportations de produits laitiers mexicains. En 2022, le Mexique a exporté pour un total de 162,1 M USD de lait infantile et autres préparations. Le marché mexicain des produits laitiers est estimé à 16 Mds USD en 2022.
La transformation du lait et de ses dérivés représente la 4e place dans le Produit Intérieur Brut (PIB) de l'industrie alimentaire nationale.
Part de la valeur des importations de produits laitiers en 2021

Opportunités pour l'offre française
Le Mexique a signé en 2000 un accord de libre-échange avec l’Union européenne, qui vient d’être complété par un 2e accord commercial portant sur les produits agricoles, dont les produits laitiers. La ratification du traité de libre échange UE-Mexique contribue à libéraliser certains produits laitiers, notamment le fromage. L’accord permettra aussi la reconnaissance de 340 appellations d’origine.
Les opportunités pour la France se trouvent principalement sur les ingrédients comme le lactose, les peptones ou les mix d’ingrédients qui permettent de se démarquer de l’offre traditionnelle américaine par la technicité et l’innovation.
Par sa taille et sa dépendance aux importations, le marché mexicain est attractif pour tous les pays exportateurs ayant un surplus d’ingrédients laitiers (comme la poudre de lait maigre ou la MGLA) ou de produits laitiers.
L’industrie mexicaine possède des machines et des équipements anciens ; l’offre de services pour actualiser le parc sera bienvenue et appréciée.
Source :
Portal Lechero, Forbes, SADER, Euromonitor, Business France Mexique à partir des entretiens dans le cadre de nos activités avec des grands groupes mexicains (19/07/2023)
Responsabilité sociétale
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Pour exporter au Mexique, il est obligatoire de passer par un importateur domicilié au Mexique et être inscrit auprès du Registre Général des Importateurs, géré par le Secrétariat de la Finance et du Crédit Public.
Pour réussir à s’imposer sur le marché mexicain, il convient d’être présent sur le terrain, d’avoir une participation active dans le secteur
de l’agroalimentaire et d’entretenir des relations étroites et régulières avec les associations, qui sont une réelle porte d’entrée pour approcher les industriels.
L’importateur sera coresponsable des produits mis sur le marché. C’est à lui (ou à son représentant légal) d’effectuer toutes les démarches administratives préalables à l’importation auprès des autorités mexicaines. Il est conseillé de travailler avec des importateurs expérimentés.
La réglementation spécifique
La modernisation de l’accord UE-Mexique et l’achèvement des négociations en 2020 incluent différents codes douaniers de produits et
d’ingrédients laitiers qui pourront bénéficier d’un abattement à taux zéro.
La nouvelle loi d’étiquetage des aliments et boissons indique de manière claire et simple les nutriments critiques (produits riches en graisse, sucres, sodium et calories) et informe les consommateurs sur la présence d’autres ingrédients déterminés.
Niveau de taxation
Malgré cette situation du marché, la modernisation de l’accord prévoit la réduction des droits de douane et l’augmentation de certains quotas. Par exemple, le droit de douane appliqué sur le beurre est aujourd’hui de 20 %.
À partir de la ratification, qui devra avoir lieu au 2nd semestre 2023, un quota de 1 500 tonnes de beurre pourront être importées avec exemption de droits de douane la première année. Ce quota augmentera progressivement à 2 500 tonnes sur une période de 5 ans. Après cette période, le produit sera exempté de droits de douane.
La taxe douanière varie pour chaque produit et ingrédient. Voir sur : http://www.economia-snci.gob.mx/
Source :
Secretaria de Economía, Sader, Siavi, TLC México - Unión Europea (31/05/2023)