Les fondamentaux
L’Inde est le 2nd producteur mondial de fruits et légumes, après la Chine. Le pays possède un climat et une topographie lui permettant de cultiver toute l’année. Les principaux fruits cultivés sont la mangue et la banane (plus de 50 % de la production nationale). Les principaux légumes sont la pomme de terre, l’oignon et la tomate.
L’Inde exporte peu de fruits et légumes. Cela s’explique par une consommation domestique élevée, qui absorbe l’essentiel de la production locale. Plusieurs freins limitent la compétitivité à l’export : infrastructures de chaîne du froid insuffisantes, pertes post-récolte élevées et la fragmentation des exploitations agricoles.
L’Inde importe certains produits végétaux. Bien que cultivés localement, ces fruits saisonniers sont aussi importés : pommes, kiwis, agrumes, poires, raisins. La pomme est le fruit le plus importé (544 000 t en 2023-24), en progression régulière. L’Inde importe aussi beaucoup de fruits secs : amandes, pistaches, noix de cajou et noix. En 2024–25, les importations d’amandes, ont atteint 190 000 t, contre 4 000 t produites localement.
Du côté des légumes, les volumes d’importation restent limités (quelques importations d’oignons lors de pénurie), mais l’Inde importe en grande quantité des légumineuses sèches (lentilles, pois jaunes, pois cassés). En 2023–2024, ces importations atteignaient 1,8 M t ; elles ont fortement augmenté en 2024, dépassant les 6,6 M t, en raison de mauvaises récoltes nationales.
L’Inde est aussi l’un des plus grands importateurs d’huiles végétales avec 16 M t en 2024, surtout huile de palme (9 M t), soja et tournesol.
Opportunités pour l'offre française
Les pommes représentent la plus grande opportunité. En 2024, le gouvernement a réduit les droits de douane de base les concernant à 50 % pour l'ensemble des pays. Des marques internationales (Pink Lady, Jazz, Washington Apples) jouent un rôle important, surtout en ville où la demande pour des produits premium augmente.
Les fruits à coque (amandes, noisettes noix) et les fruits exotiques (kiwis, cerises) sont de plus en plus prisés. Ils sont soumis à 30 % de droits de douane.
Les pruneaux n’ont été autorisés à la vente en Inde qu’en 2024. Anciennement considérés « produits transformés », ceux-ci sont désormais considérés « produits frais » ayant pour conséquence l’abaissement des droits de douane à 25 %.
En revanche, l’accès au marché indien reste encadré pour les fruits et légumes frais. À ce jour, la pomme demeure le principal produit français autorisé. D’autres fruits (le kiwi, le raisin, certains agrumes) sont déjà importés depuis d’autres pays ; leur ouverture à l’offre française dépendra de futurs protocoles phytosanitaires bilatéraux. Les légumes frais restent soumis à des restrictions fortes.
Source :
https://www.freshplaza.com
https://apps.fas.usda.gov
https://www.indexbox.io (29/07/2025)
Responsabilité sociétale
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
En Inde, la responsabilité sociétale liée aux produits végétaux gagne en importance, bien que son application reste encore inégale selon les segments de marché. Depuis 2022, la réglementation impose une Responsabilité Élargie du Producteur (EPR), obligeant les importateurs et distributeurs à déclarer et gérer le recyclage de leurs emballages, notamment plastiques. Toutefois, le niveau de mise en œuvre varie selon la taille des acteurs et leur implantation. Dans les zones urbaines et les circuits premium, la demande pour des produits plus durables – avec moins d’emballage et une meilleure traçabilité – progresse peu à peu. Cette sensibilité reste toutefois moins marquée dans les circuits traditionnels, où le critère prix prime encore sur les engagements environnementaux.
Labels et certifications
La certification AB n’est pas reconnue, ce qui oblige les produits français biologiques à être commercialisés sous un étiquetage conventionnel. La certification bio est délivrée par l’APEDA (Agence indienne pour la promotion des exportations agroalimentaires), mais le nombre d’organismes certificateurs agréés est limité, et les coûts de certification sont jugés élevés par de nombreux exportateurs. Malgré ces obstacles, une évolution est en cours : les consommateurs indiens, notamment en milieu urbain, deviennent de plus en plus attentifs à la composition et à la valeur nutritionnelle des produits qu’ils consomment, ouvrant la voie à des offres différenciées, même sans label officiel local.
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
La culture des affaires varie selon les régions, mais l’anglais demeure la langue professionnelle et les relations s’inscrivent dans la durée. L’importateur est central : il gère l’enregistrement des produits (3 à 6 mois selon la catégorie), les démarches douanières et les relations avec les distributeurs. Il est essentiel de cibler des partenaires spécialisés dans les produits premium et importés.
Une prospection directe, renforcée par la participation à des salons, est une stratégie efficace. WhatsApp et LinkedIn dominent les échanges quotidiens, tandis qu’Instagram et Facebook sont clés pour toucher le grand public.
La mise en avant de l’origine française demeure un atout majeur, perçue comme gage de qualité et de sécurité.