Les fondamentaux
L’organisation du système de santé au Kenya est pyramidale et à plusieurs niveaux : installations de santé communautaires (niveau 1) et dispensaires (niveau 2) qui représentent 77 % des établissements de soins du pays,centres de santé représentant 17 % des établissements de santé (niveau 3)
Installations de triage de comté (niveau 4), installations de triage régionales (niveau 5) et installations de triage nationales (niveaux 6), qui représentent 6 % des centres de soins au Kenya.
Les ventes de dispositifs médicaux au Kenya sont dynamisées par l'important développement du secteur de la santé. Les installations de triage nationales sont les plus performantes et constituent les principaux débouchés pour les ventes de dispositifs médicaux dans le secteur public. Parmi les plus importantes : le Kenyatta National Hospital (Nairobi), le Moi Teaching and Referral Hospital (Eldoret), le National Spinal Injury Hospital (Nairobi) et le Mathari Teaching and Referral Hospital (Nairobi).
En 2023, avec une couverture totale de 101 % on recensait 14 366 établissements de santé sur l’ensemble du territoire dont 47 % public, 46 % privé et 8 % des ONG et organisations confessionnelles. Dans l'ensemble, seuls 40 % de tous les établissements étaient accrédités par le fond national NHIF (National Health Insurance Fund). Pour l'ensemble des niveaux de soins, l'accréditation du NHIF était le plus élevé dans les établissements publics de niveau 2 (57 %).
Le secteur privé, performant et reconnu, pèse pour 40 % des achats d’équipements médicaux. Le secteur public, en pleine restructuration, bénéficie de moins de moyens humains et financiers.
Chiffres clés du secteur de santé au Kenya en 2023
Opportunités pour l'offre française
La e-santé se développe au Kenya avec des innovations techniques intéressantes répondant à des problématiques sanitaires et économiques spécifiques : on constate notamment l’émergence de plusieurs applications et plateformes d'accès aux soins via l’épargne et/ou la micro-assurance. Plus de 60 plateformes de télémédecine sont déjà présentes sur le territoire kenyan.
En ce qui concerne les importations des dispositifs médicaux, les catégories suivantes continuent d'enregistrer une croissance importante :
- Instruments et appareils pour la médecine, la chirurgie, l'art dentaire ou l'art vétérinaire : appareils de diagnostic par visualisation, balayage, instruments d’ophtalmologie, électrographes, tours dentaires, appareils de scintigraphie et autres appareils électro médicaux ainsi que les appareils pour tests visuels ;
- Thérapie à l'ozone, oxygénothérapie, thérapie par aérosol, respiration artificielle ou autre thérapie ;
- Aiguilles, cathéters, canules et similaires pour la médecine ;
- Tables d'opération, tables d'examen et autre mobilier pour la médecine, la chirurgie.
Source :
Business France Kenya
Euromonitor
Kenya National Bureau of Statistics (16/06/2024)
Responsabilité sociétale
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Les achats publics et la distribution de fournitures médicales (seringues, des produits pharmaceutiques et autres outils pour l’art chirurgical, dentaire et vétérinaire) sont effectués par la Kenya Medical Supply Agency (KEMSA). Les achats de dispositifs médicaux donnent majoritairement lieu à des appels d’offres du ministère de la Santé.
Les établissements privés réalisent, quant à eux des commandes d’équipements auprès d’importateurs/distributeurs, via appels d’offres ou des contrats de gré-à-gré. Ils préfèrent travailler avec des partenaires locaux crédibles, capables d’assurer une formation et un service après-vente. Il est donc indispensable de s’appuyer sur un partenaire local pour développer des courants d’affaires solides et dans la durée.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
L’importation et la mise sur le marché kenyan des dispositifs médicaux relèvent des autorités kenyanes suivantes:
Kenya Bureau of Standards (KEBS) chargé de l’adoption et de l’application des normes pour les produits importés et fabriqués localement ainsi que des règles d’étiquetage.
L'autorité fiscale Kenya Revenue Authority (KRA) qui opère le contrôle douanier
Pharmacy and Poisons Board (PPB) en charge de la réglementation et de la pharmacovigilance
Avant l’expédition vers le Kenya, les dispositifs médicaux sont systématiquement assujettis à une procédure d’inspection avant embarquement (PVoC). A ce jour, 3 organismes de certification sont habilités pour réaliser ces inspections au départ de l’Europe : Bureau Veritas, Intertel SA Group Plc et SGS.
Niveau de taxation
TVA : 16 %.
Droits de douanes uniques à l’entrée de la Communauté d’Afrique de l’Est (Kenya, Ouganda, Tanzanie, Rwanda et Burundi) :
0 % pour les matières premières ;
10 % pour les biens intermédiaires
25 % pour les produits finis.
Import Declaration Fee : 3,5 % de la valeur CIF
Railway Development levy : 2 % sur la valeur dédouanée de la marchandise (CIF + droits de douanes)
Droits d’accises : 20 % sur la valeur dédouanée pour certaines catégories de produits
Impôts sur les sociétés : 30 %. Les entreprises étrangères non-résidentes au Kenya sont taxées à 37,5 %.
Source :
Kenya Bureau of Standards
Kenya Revenue Authority
Pharmacy and Poisons Board
Business France Kenya (29/07/2024)