Les fondamentaux
Le marché pharmaceutique et des équipements médicaux, secteur clé de l'économie irlandaise, est le troisième mondial derrière les Etats-Unis et la Chine. Le secteur a généré en 2023 près de 75,7 Mds EUR de chiffre d’affaires, une hausse de 6,1 % par rapport à 2022.
Avec plus de 15 000 personnes travaillant dans le secteur, l'industries biotechnologique continue de croître et joue un rôle crucial dans l'économie Irlandaise. Depuis la sortie du Royaume-Uni de l’UE, la plupart des investisseurs directs étrangers dans le secteur tendent à s’implanter ailleurs qu’au Royaume-Uni. L’Irlande compte ainsi plus de 300 entreprises biotechnologiques en 2024, contre une cinquantaine au début des années 2000.
Grâce aux faibles taux d'imposition des sociétés (12,5 %) et aux crédits d'impôt pour la R&D (jusqu’à 25 %), l'Irlande attire de nombreux fabricants pharmaceutiques multinationaux. 9 des 10 plus grandes entreprises pharmaceutiques mondiales sont présentes dans le pays (Pfizer, Abbott, Johnson & Johnson, Wyeth, Schering Plough, BristolMyerSquibb…). En 2022, l'Irlande était le plus grand exportateur net de produits pharmaceutiques de l'Union européenne, avec plus de 50 % des exportations nationales.
Sur le marché Irlandais, les produits les plus vendus sont les médicaments sous prescription (55,2%), suivis par les produits médicaux thérapeutiques et les équipements (25,1 %), les produits pharmaceutiques sans prescriptions (9,3%), les appareils médicaux et chirurgicaux (5,5%) et enfin les kits de vaccins et de tests (4,9%).
répartition des ventes par type de produits/services
Répartition sur le marché pharmaceutique Irlandais en 2023

Opportunités pour l'offre française
Le marché irlandais est en pleine transformation depuis une vingtaine d’années. Le pays investi de plus en plus dans différents secteurs tels que celui des biotechnologies ou encore celui des thérapies cellulaires.
L'attractivité de l’Irlande se trouve aussi dans sa main d’œuvre, le pays compte la plus forte proportion de STEM (sciences, technologies, ingénierie et mathématiques) diplômés par habitant dans l’Union européenne, les investisseurs internationaux se tournent vers l’identification d’opportunités d’investissement dans les sciences de la vie dans les villes irlandaises.
Le National Institute for Bioprocessing Research and Training (NIBRT) rapporte que les entreprises biotechnologiques et biopharmaceutiques ont injecté plus de 8 Mds EUR dans les usines irlandaises au cours des 10 dernières années.
Avec l'expiration des brevets et le ralentissement du développement de médicaments du côté chimique, les sociétés pharmaceutiques se tournent de plus en plus vers le secteur des biotechs pour redynamiser la recherche et le développement. La pharmacogénomique est particulièrement source d'intérêt.
Source :
NIBRT, IbisWorld (29/06/2023)
Responsabilité sociétale
Labels et certifications
Différents labels et certifications peuvent ou doivent être attribué pour se développer en Irlande. La certification SSPC (centre de recherche scientifique irlandais pour la recherche pharmaceutique) qui est attribuée par le centre d’expertise scientifique du même nom dont le but est de fournir conseils et soutiens au cours du processus de production de produits pharmaceutiques.
D’autres organismes peuvent permettre d’attester la qualité des produits pharmaceutiques tels que les instituts de recherche PMTC ou PMBrc.
Clés d'accès
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
Les importateurs grossistes doivent faire vérifier les médicaments importés auprès de l’Organisation Irlandaise de Vérification des Médicaments (IMVO). L’UE a également imposé la nécessité pour tous les médicaments de porter un code-barre d’identification unique.
Il y a 4 taux de TVA en fonction des produits distribués : taux normal (23%) et taux réduits (13,5, 9 et 4,8 %). Le taux d'impôts sur les sociétés de 12,5 % s'applique à tous les bénéfices issus d'une activité commerciale, pour toutes les sociétés et succursales irlandaises. Par ailleurs, depuis décembre 2022, un taux de 15 % s’applique aux bénéfices des sociétés multinationales générant un chiffre d'affaires mondial supérieur à 750 M EUR. Cette mesure vise à mettre en œuvre les règles fiscales internationales convenues au sein de l'OCDE.
Source :
IbisWorld (29/06/2023)