Les fondamentaux
• Le taux d’autosuffisance énergétique de la Corée du Sud (17 %) est le 3e plus faible de l’OCDE et les produits énergétiques représentent en moyenne 24 % des importations sud-coréennes totales.
• La Corée du Sud est le 5e pays au monde en termes de production nucléaire. En 2025, le pays compte 26 réacteurs en service et 4 en construction, répartis sur 5 sites côtiers (Hanul, Wolsong, Kori, Saeul et Hanbit) et une capacité installée de 26 GW.
• En 2024, l’énergie nucléaire a représenté 32,5 % de la production d’électricité en Corée du Sud, dépassant le charbon (29,4 %) et le gaz naturel liquéfié (GNL, 29,8 %). C’est la première fois depuis 2006 que le nucléaire redevient la principale source d’énergie du pays.
• Le marché du nucléaire en Corée du Sud est peu libéralisé. KEPCO, l’électricien national, est le seul acteur complétement intégré. Il exploite le parc coréen à travers sa filiale KHNP (Korea Hydro & Nuclear Power), les activités de maintenance ou d’ingénierie étant également assurées au moins en partie par d’autres filiales de KEPCO.
• Le pays ne possède aucune source d’uranium répertoriée et s’approvisionne principalement au Kazakhstan, au Canada, en Australie et au Nigéria. On estime les besoins du pays à hauteur de 4100 tU (tonnes d’uranium).
Mix électrique en énergie produite (2024)
Opportunités pour l'offre française
SMR : la Corée du Sud structure sa stratégie SMR autour de plusieurs projets pilotes, dont l’i‑SMR de 170 MW (KHNP), le Bandi-60 (KEPCO) et URECA aux sels fondus (KAERI), soutenus par un institut national créé en 2023 et le programme de recherche KARPA. Un projet de loi, le « SMR Special Act », vise à encadrer cette dynamique via une feuille de route, des financements publics, des procédures simplifiées et l’implication du secteur privé.
Gestion des déchets : la Corée du Sud manque d’espace de stockage pour ses déchets et ne dispose pas de toutes les technologies existantes de retraitement. À long terme, la solution d’un stockage en profondeur est privilégiée, bien que la technologie à utiliser n’ait pas encore été choisie.
Autres : sûreté et sécurité, solutions innovantes pour la digitalisation et l’optimisation de ses opérations sur sites nucléaires, technologies de l’usine intelligente, maintenance de réacteurs .
Source :
CEA, Yonhap News (30/07/2025)
Responsabilité sociétale
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
La participation aux appels d’offre de KHNP ou d’autres acteurs publics (autres filiales de KEPCO notamment) nécessite de passer par des portails en ligne et de soumettre des dossiers en coréen. Le recours à un partenaire local (distributeur ou agent) est indispensable afin de contourner cette barrière linguistique et de bénéficier d’une présence et de contacts réguliers auprès de prospects locaux.
Travailler directement avec les grands équipementiers ou constructeurs est possible, bien qu’encore une fois un intermédiaire local présente l’avantage de la proximité géographique et réduit les obstacles culturels.
Pour les offres de services (études, interventions sur site, etc.), un partenariat avec un acteur local positionné sur des métiers similaires est un mode de fonctionnement efficace.
La réglementation spécifique
Le parc nucléaire sud-coréen et sa filière ayant été bâtis avec l’apport de savoir-faire en majorité américain, et français en partie, l’environnement technique et normatif sud-coréen en est très proche.
Un accord de libre-échange est en vigueur depuis juillet 2011 entre la Corée du Sud et l’Union européenne. Depuis sa mise en place, l’accord a vu les barrières tarifaires diminuer au fur et à mesure, ainsi qu’une reconnaissance mutuelle progressive des normes des 2 marchés, pour éviter les barrières réglementaires à l’entrée.
Niveau de taxation
Accord de libre-échange UE-Corée du Sud en vigueur et couvrant les biens et services du marché de l’énergie.
Taxe sur la valeur ajoutée de 10%, soumise à un système de déclaration trimestrielle.
Source :
Business France (30/07/2025)