La Hongrie considère l’électronucléaire comme pilier de sa sécurité énergétique et de sa stratégie de décarbonation, afin de réduire sa dépendance aux énergies fossiles et aux importations. Le pays dispose d’un unique site commercial, Paks, équipé de 4 réacteurs russes VVER-440/213 de 500 MW chacun, mis en service entre 1982 et 1987 et modernisés (470→500 MW). Ils fournissent environ 15,1 TWh, soit 42,8% de l’électricité nationale (2024), plaçant la Hongrie parmi les pays européens les plus dépendants du nucléaire. Le pays dispose également d'un atout majeur, son expérience approfondie dans le domaine nucléaire. Deux réacteurs de recherche sont exploités à Budapest, représentants une vraie singularité en Europe. La Stratégie Nationale repose sur trois axes : prolongation de la durée de vie des réacteurs, construction de nouvelles tranches, gestion des déchets. Le projet d’extension nommé Paks II prévoit deux réacteurs VVER-1200 (≈2×1200 MW). Ce projet constituera un deuxième site en Hongrie. En 2025, l’Autorité Hongroise de l’Énergie Atomique (OAH), renforcée en indépendance et en effectifs, a autorisé la reprise de travaux préparatoires malgré un contexte géopolitique tendu marqué par les sanctions et la dépendance technologique.