Les fondamentaux
Le secteur des cosmétiques en Argentine connait une croissance globale de l’ordre de 5 %, en comparaison au 12 % de l'ensemble de l’Amérique latine. Il est constitué essentiellement de PME (400) et d’un nombre plus réduit de grandes entreprises. Il crée près de 13 000 emplois directs et 280 000 indirects, ce qui représente 0,2 % de la part totale de l’emploi du pays. La production se concentre essentiellement dans la province de Buenos Aires.
Le secteur de la parfumerie et des cosmétiques regroupe 9 gammes de produits (dont le maquillage, les parfums, les crèmes, les produits pour cheveux…) et considéré comme l’un des plus porteurs du marché argentin. Par ailleurs, la gamme d’hygiène personnelle du corps (savons, déodorants...) avec 32 % de PDM, est la première source de revenus du secteur suivi par le soin capillaire (20 %), parfums (16 %), crèmes cosmétiques (13 %), et coloration (7 %).
En moyenne, les Argentins dépensent environ 120 USD dans les produits cosmétiques, au-dessus des dépenses en Amérique Latine (environ 100 USD).
En 2023, le secteur des cosmétiques représente 2,3 % de valeur ajoutée dans l’industrie manufacturière, ce qui équivaut à 3,7 Md USD –en légère baisse par rapport à 2022; en raison de l’augmentation de l’inflation et le cycle économique du pays.
Canaux de distribution
3 %
Professionnels (médecin esthétique)
Opportunités pour l'offre française
La vente par catalogue est très développée en Argentine, avec la présence de grandes entreprises : Avon, Natura, Mary Kay… et 5 leaders argentins qui rayonnent sur le reste de la région. Le consommateur ciblé est de la classe moyenne (voir moyenne/basse) qui habite dans les provinces de l’intérieur où les distributeurs des grandes marques internationales ne sont pas présents. Ces derniers, orientés sur la vente directe, importent majoritairement les ingrédients, flacons et emballages, notamment de France.
L'Argentine est un pays producteur de cosmétiques, l’industrie locale est en recherche du savoir-faire et de l’expertise dont disposent les sociétés françaises : packaging, conditionnement et matières premières.
Le consommateur argentin recherche :
- Des produits innovants, pour les bébés et les mamans qui sont en croissance et avec très peu de concurrents argentins, des produits mass market. Les produits pour la chirurgie esthétique (serums, fillers...) en plein boom.
- Les produits de maquillage bio (secteur très peu développé). Ingrédients, essences concentrées pour la parfumerie et emballages. Les marques renommées de mass market.
Source :
Camara Argentina de cosmética y Perfumeria (05/08/2024)
Responsabilité sociétale
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
L’importation et la distribution d’équipements, médicaments, cosmétiques et dispositifs médicaux sont soumis à une obligation d’enregistrement auprès de l’ANMAT (Administracion Nacional de Medicamentos, Alimentos y Tecnologia medica) : http://www.anmat.gov.ar/ Les fabricants français devront choisir un importateur local (représentant) qui soumettra la demande d'enregistrement du produit en tant que titulaire de l'enregistrement et sera le point de contact avec l'ANMAT. L'importateur/représentant doit être dûment enregistré et autorisé par l'ANMAT.L’Argentine n’a pas signé l’accord ATA. Les échantillons de produits cosmétiques doivent être certifiés au préalable par l’ANMAT –que ce soit pour une importation temporaire ou pour une importation définitive.
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Il est impératif d’avoir un importateur/distributeur en Argentine, enregistré auprès de l’ANMAT, pour commercialiser les produits cosmétiques et parfums. La distribution est assurée par cet importateur/distributeur dans l’ensemble du pays, et parfois sur la région, si la société a une présence en Amérique du Sud. Développer un réseau professionnel avec des contacts/partenaires fiables (importateurs / distributeurs, avocats, banquiers, etc.):
Se doter d’une présence locale à travers un représentant / bureau / VIE (volontaire Internationaux en Entreprise)
Se protéger : propriété intellectuelle
Avoir une bonne connaissance du marché et du nouveau contexte politique et économique
Réaliser une étude approfondie au préalable
Comprendre et s’adapter à la culture locale
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
3 niveaux de taxation : Fédéral, Provincial et Municipal.
Droits de douane des produits cosmétiques : 18 %
La plupart des produits cosmétiques sont soumis à des taxes additionnelles allant de 0,5 à 21 % de la valeur de ces frais.
Les mêmes produits, fabriqués dans les pays du MERCOSUR, dont l’Argentine, ne sont en revanche aucunement taxés et ne requièrent aucuns droits de douane.
Source :
ANMAT, INDEC, Ministere de la Santé, Camara Argentina de cosmética y perfumeria (05/08/2024)