Les fondamentaux
La production agricole, d’élevage et piscicole du Mexique a atteint 301,2 M de tonnes en 2024, pour une valeur de 8,465 Mds USD. Sur ce total, 90,5 % sont dus à la production agricole, 8,8 % au secteur de l’élevage et 0,7 % au secteur de la pêche.
Le Mexique est resté en 2024 le 1er exportateur mondial d’avocats (3,145 Mds USD), de tomates (3,112 Mds USD), de poivrons (1,689 Mds USD), d’agrumes (872 M USD) et de fraises (768M USD).
Le secteur des produits agricoles a enregistré un excédent de 1,634 M USD, les exportations étant supérieures de 9,1 % aux importations.
Les régions les plus productives sont toujours le centre-ouest (Aguascalientes, Colima, Guanajuato, Jalisco) avec 28,6 % de la production totale, et le sud-est (Chiapas, Oaxaca, Veracruz, etc.) avec 28,9 %.
Parmi les cultures cycliques les plus récoltées au Mexique figure le maïs, avec une production qui a dépassé 27,3 M de tonnes en 2024. La même année, le volume de production de la canne à sucre, culture pérenne, a été de 59,2 M de tonnes.
Le Mexique est l’un des leaders mondiaux en production biologique. Ce type de culture positionne le pays au 6e rang mondial, avec une production de 39,5 M de tonnes de fruits et légumes par an, sur une surface de plus de 61 000 hectares. 50,3 % des cultures au Mexique sont produites dans le cadre de l’horticulture protégée.
En termes de valeur, une diminution de 16,2 % a été observée dans les groupes des céréales et oléagineux, et de 1,1 % dans celui des fourrages. En revanche, les produits industriels ont progressé de 12,3 %, les légumes de 11,1 % et les fruits de 3,8 %.
Opportunités pour l'offre française
Le gouvernement de Claudia Sheinbaum consacre 2 889 M USD en 2025 au programme « Cosechando Soberania », pour appuyer 300 000 petits et moyens producteurs, avec une montée en puissance jusqu’à 750 000 producteurs d’ici 2030.
Le Mexique encourage une transition vers une agriculture plus durable, ce qui stimule fortement la demande de bio-intrants tels que les biofertilisants, biopesticides, agents de biocontrôle et biostimulants. En 2024, le marché mexicain des biofertilisants a atteint une valeur de 86,8 M USD, avec une prévision de croissance annuelle de 11,5 % jusqu’en 2033, pour atteindre 231,2 M USD.
Le biocontrôle est un domaine très prometteur, notamment pour les cultures à haute valeur ajoutée comme : les fraises, myrtilles, tomates, avocats et légumes. Le Mexique cherche à réduire l’usage des produits chimiques conventionnels, ce qui ouvre des opportunités pour les entreprises proposantes : des champignons entomopathogènes, des extraits végétaux, des phéromones et pièges intelligents.
Source :
Gobierno de México, SADER, Mordor Intelligence, Euromonitor (18/06/2025)
Responsabilité sociétale
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Pour exporter au Mexique, il est obligatoire de passer par un importateur domicilié au Mexique, inscrit au Registro Federal de Contribuyentes (RFC) et au Padrón de Importadores.
L’importateur est co-responsable de l’importation et doit, ou par l’intermédiaire de son agent ou représentant légal, effectuer toutes les démarches administratives préalables auprès des autorités douanières mexicaines.
Il est vivement recommandé de travailler avec des importateurs expérimentés, notamment pour les produits soumis à des réglementations spécifiques ou à des normes techniques.
Le réseau logistique constitue un enjeu stratégique important, car il peut faciliter ou compliquer l’accès au marché mexicain, en particulier dans les zones rurales ou à faible infrastructure.
La réglementation spécifique
Il n’y a pas de droits de douane sur la plupart des machines et équipements français, mais les documents suivants sont nécessaires : liste d’embarquement avec la description, quantité et composants des produits ; la facture commerciale ; le certificat d’origine (France, Union européenne) pour éviter toute imposition.
Les intrants tels que les engrais et produits phytosanitaires peuvent être sujets à des restrictions dû à leurs compositions. Il est fortement recommandé de se renseigner avant d’exporter.
Le COFEPRIS est le Comité de protection contre les risques sanitaires qui autorise la commercialisation de tout type de produit utilisé directement dans les aliments, les animaux et les végétaux.
Niveau de taxation
Depuis la modernisation de l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mexique, la majeure partie des produits de cette catégorie bénéficient d’une taxation de 0 % à 3 % maximum.
Source :
Sader, Douanes mexicaines, GTA (23/03/2025)