Les fondamentaux
La production agricole, d’élevage et piscicole du Mexique a atteint 299 M de tonnes en 2023, pour une valeur de 8,298 Mds USD. Sur ce total, 90,9 % sont dû à la production agricole, 8,4 % au secteur de l’élevage et 0,7 % au secteur de la pêche.
Le Mexique est entre autres le 1er exportateur mondial en 2023 d'avocats (3,030 Mds USD), de tomates (3,048 Mds USD), de poivrons (1,627 Md USD), d'agrumes (859 M USD) et de fraises (750 M USD). Le secteur des produits agricoles a enregistré un excédent de 1,591 Md USD, les exportations étant supérieures de 8,9 % aux importations.
Les régions les plus productives sont le centre-ouest (Aguascalientes, Colima, Guanajuato, Jalisco) avec 28,7 % de la production totale et le sud-est (Chiapas, Oaxaca, Veracruz, ect) avec 28,7 % également de la production totale.
Parmi les cultures cycliques les plus récoltées au Mexique figure le maïs, avec une production qui a dépassé 27 M de tonnes en 2023. La même année, le volume de production de la canne à sucre, culture pérenne, a été de 55 M de tonnes.
Le Mexique est l'un des leaders mondiaux en production bio. Ce type de culture positionne le Mexique au 6e rang mondial avec une production de 39 M de tonnes de fruits et légumes par an, avec une surface de plus de 60 000 hectares. 50 % des cultures au Mexique sont produites dans le cadre de l'horticulture protégée.
En termes de valeur, une diminution de 17,0 % a été observée dans les groupes des céréales et des oléagineux, et de 1,4 % dans celui des fourrages. En revanche, les produits industriels ont progressé de 11,9 %, les légumes de 10,9 % et les fruits de 3,5 %.
Problèmes auxquels sont confrontés les agriculteurs mexicains
82 %
Coûts élevés des intrants et des services
64,5 %
Facteurs climatiques
37,2 %
Baisse des prix ou diminution des ventes
37 %
Facteurs biologiques
27,6 %
Perte de fertilité des sols
Opportunités pour l'offre française
Depuis son arrivé au pouvoir, le président mexicain a indiqué que l'une de ses priorités est l'autosuffisance alimentaire, étant entendu que cette autosuffisance porte sur les produits de base. Pour ce faire, le gouvernement mexicain a autorisé une augmentation de 26,4 % de son budget agricole 2023, qui concerne principalement le programme d'engrais et le programme production pour le bien-être (producción por el bienestar), qui met l'accent sur le transfert de ressources vers les petits producteurs, pour augmenter la production de fruits et légumes à travers la technologie, la production biologique et le développement de l’agriculture protégée. Les producteurs mexicains souhaitent réduire l'utilisation des produits agrochimiques. Les opportunités à venir pour les sociétés françaises se situeraient plutôt vers ces nouveaux marchés.
Les solutions pour répondre à la demande d'efficacité énergétique du Mexique pour le secteur agricole sont compétitives. Un domaine très prometteur est celui des bio-intrants, et les méthodes de biocontrôle.
Source :
Gouvernement Mexicain, SADER, Forbes Mexico, El Financiero, El Economista (28/02/2024)
Responsabilité sociétale
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Pour exporter au Mexique, il est obligatoire de passer par un importateur domicilié au Mexique et inscrit auprès du Registro Federal de Contribuyentes et du Padrón de Importadores. L’importateur sera coresponsable de l’import. C’est à lui (ou à son représentant légal) d’effectuer toutes les démarches administratives préalables à l’importation auprès des autorités mexicaines. Il est conseillé de travailler avec des importateurs expérimentés.
Pour le matériel agricole, il est recommandé de travailler avec un importateur-distributeur et profiter de son réseau de distribution. Le réseau de distribution est un enjeu logistique qui peux compliquer l’accès au marché.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
Il n’y a pas de droits de douane sur la plupart des machines et équipements français, mais on doit avoir les documents suivants : liste d’embarquement avec la description, quantité et composants des produits ; la facture commerciale ; le certificat d’origine (France, Union européenne) pour éviter toute imposition.
Les intrants tels quels les engrais et produits phytosanitaires peuvent être sujets à des restrictions dues à leur composition. Il est fortement recommandé de se renseigner avant d’exporter.
La COFEPRIS est le Comité de protection contre les risques sanitaires qui autorise la commercialisation de tout type de produit utilisé directement dans les aliments, les animaux et les végétaux.
Niveau de taxation
Un accord de libre-échange entre le Mexique et l’Union européenne est en vigueur depuis 2000. L'Union européenne et le Mexique ont entrepris une négociation pour sa modernisation.
35 % des exportations françaises de produits agricoles et agroalimentaires seront impactées par la modernisation de l’accord.
Le TLCUEM a éliminé ou considérablement réduit les droits de douane sur les importations de machines agricoles de la France vers le Mexique, rendant les produits français plus compétitifs en termes de prix. Par conséquent, les entreprises françaises bénéficient d'un accès préférentiel au marché mexicain par rapport à leurs concurrents n'ayant pas conclu d'accords similaires.
La collaboration sur des projets communs en matière d'innovation technologique et de durabilité dans l'agriculture est encouragée.
Source :
COFEPRIS, SADER, SIAVI, Ministère de l'Économie mexicain (24/04/2024)