Les fondamentaux
Selon le dernier sondage de la Banque centrale (FinAccess 2021), l’accès de la population à des services et produits financiers s’est amélioré en 2021, atteignant 83,7 %. Seul 11,6 % de la population est exclu des services financiers (11 % en 2019).
Le Kenya est très bien classé en matière d'inclusion financière sur le continent africain, juste derrière les l’île Maurice et l'Afrique du Sud (91 % et 85 % respectivement). Cette nette amélioration au Kenya est due à une forte progression du secteur formel non-prudentiel (paiement mobile, pensions publiques, services postaux), qui représentait 35,7 % de l’inclusion financière en 2021, contre 38,6 % en 2019.
Le secteur bancaire traditionnel représentait 44,1 % en 2021 (contre 40,8 % en 2019).Le nombre de Kenyans utilisant plus d'un type de services financiers a augmenté de manière significative, passant de 60 % en 2016 à 74,7 % en 2019 et 75,3 % en 2021. Cela s’explique par les liens et ponts possibles, de plus en plus importants, entre plateformes de paiement mobile, nouvelles plateformes digitales et services financiers traditionnels.
Le Kenya, pionner avec Mpesa, dispose d’un marché du paiement mobile très développé : on compte 66,44 millions de lignes mobiles en 2023, soit un taux de pénétration mobile de 131,3 % et 37,99 millions de comptes mobile money. En juin 2024, on dénombre 201,6 millions de transactions en mobile money, pour une valeur de 4,7 Mds EUR ( soit une augmentation de 9,5 % par rapport à la même période en 2023). Le nombre d’agent a également augmenté de 1,65 % (334 046 en juin 2024 contre 328 543 en juin 2023)
Parts de marché du secteur bancaire en 2023
Opportunités pour l'offre française
L’utilisation du cloud (cloud privé, cloud public, cloud communautaire, cloud hybride) devient de plus en plus incontournable pour les infrastructures informatiques et la gestion budgétaire des établissements bancaires et financiers. Cette tendance implique notamment la recherche de solutions de cloud security, que ce soit au niveau des supports et logiciels, ou des applications et données.
Externalisation des centres de données secondaires ; la banque centrale kenyane encourage l’externalisation vers des centres basées au Kenya mais elle peut, lorsque des mesures de protection de données strictes sont réunies, autorisés un hébergement en dehors du territoire national.
L’intelligence artificielle est également de plus en plus utilisée, notamment par les applications de prêts pour l’évaluation des revenus et habitudes de consommation des demandeurs.. L’IA est également encouragé dans le cadre de l’analyse marketing . Cela va évidemment de pair avec le développement des big data.
La Banque centrale kenyan s’engage également vers davantage de technologie (RegTech et SupTech) afin de renforcer sa surveillance du secteur bancaire.
Source :
Central Bank of Kenya
Business France (06/07/2024)
Responsabilité sociétale
Innovation et expertise attendues
Le développement des services de paiement mobile pose des défis de sécurisation des transactions, de développement de nouveaux outils pour les opére.Le Kenya est un véritable laboratoire pour les services de m-paiement, où les start-ups de la Fintech, les banques et les opérateurs mobiles travaillent ensemble. La banque centrale souhaite de plus favoriser la concurrence au sein de ce marché.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Il est nécessaire d’être accompagné et conseillé lors d’une 1ère prospection pour maximiser vos chances de réussir (comprendre le marché, adapter sa stratégie export aux spécificités du pays et à vos « codes business »
Il est indispensable de s’appuyer sur un partenaire local (importateur/distributeur, franchise, relai commercial, agent etc) pour développer des courants d’affaires solides.
Pensez à mettre en avant vos réussites et vos références en Afrique, particulièrement celle des pays anglophones. Communiquez sur vos points forts par rapport à la concurrence, et familiarisez les acheteurs ou clients finaux aux spécificités de votre offre.
Il est également très important de construire une relation de confiance avec les partenaires/clients identifiés et d’entretenir les échanges initiés.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
Le principal régulateur pour les services financiers au Kenya est la Banque Centrale ; suivant les activités, d’autres acteurs peuvent intervenir tels que l’Insurance Regulatory Agency, la Communication Authority of Kenya ou la Capital Markets Authority of Kenya.
Les cryptomonnaies ne sont pas reconnues et la banque centrale encourage le public à être prudent. Le Kenya était classé 38 -ème à l’échelle mondiale et troisième en Afrique dans les transactions en cryptomonnaies avec 6,1 millions utilisateurs de cryptomonnaies soit 10,7% de la population.
En s’inspirant très fortement de la règlementation européenne RGPD de protection des données, le Kenya a adopté une règlementation de protection des données strictes en novembre 2019 : Data Protection Act, de portée extraterritoriale.
Niveau de taxation
TVA : 16 %
Droits de douanes uniques à l’entrée de la Communauté d’Afrique de l’Est (Kenya, Ouganda, Tanzanie, Rwanda et Burundi) :
0 % pour les matières premières ;
10 % pour les biens intermédiaires
25 % pour les produits finis.
Une grande majorité d’équipements de télécommunications sont soumis au taux de 0 %.
Impôts sur les sociétés : 25 %. Les entreprises étrangères non-résidentes au Kenya (siège hors du pays) sont taxées à 37,5 %. Pas d'incitations fiscales spécifiques pour les entreprises étrangères.
Excise Duty de 20 % sur les transactions bancaires et de paiement mobile et sur les consommations Internet et de téléphonie depuis la loi de finance 2023-2024.