Les fondamentaux
Le système bancaire chinois a fait face à d'importants changements depuis 20 ans, ce qui a permis aux institutions financières de fonctionner de la même manière que leurs homologues occidentaux. Cependant, les opérations financières sont toujours drastiquement contrôlées par le gouvernement, en particulier par la Banque Populaire de Chine (PBOC) dont le rôle s’est aujourd’hui recentré sur un rôle de banque centrale. S’agissant de la politique chinoise, il faut citer deux organismes : la NFRA (National Financial Regulatory Adminitration) et la SAFE (State Administration of Foreign Exchange).
Fin 2023, on compte 4 490 établissements bancaires en Chine continentale, dont 6 banques commerciales d’État (ICBC, China Construction Bank, Agricultural Bank of China, Bank of China, Bank of Communications, Postal Savings Bank of China), 12 par actions constituées de capitaux mixtes (publics et privés) et 125 banques urbaines en capitaux mixtes.
Du côté des assurances, le nombre des compagnies d’assurance est à 238.
La fintech (technologie financière) est basée sur une série d’innovations technologiques telles que le big data, le cloud computing, l’intelligence artificielle et la blockchain. Elle est largement utilisée dans six grands domaines financiers : le règlement des paiements, les prêts et le financement, la gestion du patrimoine, la banque de détail, l’assurance et le règlement des transactions. La fintech représente la tendance dominante de l’avenir de l’industrie financière.
Chiffre d'affaires annuel du secteur des services financier en Chine (Mds €))

Opportunités pour l'offre française
La présence française est historiquement faible en raison de restrictions réglementaires, pourtant de nouvelles mesures de libéralisation apportent des opportunités :
Les banques étrangères en Chine n’exercent aucune véritable activité de retail mais se concentrent sur les activités sur lesquelles elles apportent une valeur ajoutée : activités cross-border, de conseil et d’accompagnement d’entreprises chinoises, etc.
Selon la China Securities Regulatory Commission (CSRC), BNP Paribas a obtenu, en avril 2024, l’approbation pour établir une société de courtage en valeurs mobilières entièrement détenue en Chine, la première autorisation réglementaire de ce type depuis, alors que la plus grande banque de la zone euro tente de s’étendre sur les marchés financiers du pays.
Source :
FTChinese (19/05/2024)
Responsabilité sociétale
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
L’approche du marché se fait à travers des acteurs chinois et/ou des acteurs français/étrangers déjà implantés en Chine pour approcher les acteurs financiers locaux. Il est important d’aller d’identifier et de rencontrer des clients finaux mais également des acteurs IT, des partenaires techniques et commerciaux déjà implantés en Chine et capables d’apporter appui et réactivité pour répondre aux exigences de support local.
3 types d’approche pour créer un établissement bancaire en Chine :
Créer une filiale ou succursale 100 % chinoise,
Ouvrir une branche ou un bureau de représentation en Chine,
Prendre une participation dans une banque chinoise.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
3 Lois principales :
- Loi sur la Banque Populaire de Chine : affirme son rôle de Banque centrale
- Loi sur les banques commerciales : régulation des banques commerciales et de leur champ d’activité
- Loi sur la surveillance et la gestion bancaire : supervision du système bancaire
La loi impose des contraintes très strictes, notamment en termes de dépôts.
De plus, les dernières régulations sur la gestion des données en Chine s’apparentent à des contraintes équivalentes au RGPD européen. Une grosse attention doit donc être portée sur ce sujet par les entreprises amenées à aborder ces problématiques de gestion des données.
Niveau de taxation
Impôt sur les sociétés:
Taux standard : 25 % sur le revenu
Petites entreprises : 20 %
Entreprises de haute technologie (HNTE) : 15 %
Impôt sur les sociétés : le taux standard est de 25 %, mais les entreprises éligibles des secteurs encouragés par l'État (par exemple, les entreprises de haute technologie et certains fabricants de circuits intégrés) peuvent bénéficier d'un taux moindre, de 15 %.
TVA :
Services financiers : 6 %.