Le nucléaire est la première source d’électricité en Finlande et représentait 37,6 % du mix électrique du pays en 2024. La Finlande étant un pays avec une industrie électro-intensive et un climat rude, le nucléaire est perçu comme une contribution bas carbone importante pour sa souveraineté énergétique. La Finlande s’est fixé un objectif de neutralité carbone à horizon 2035 : pays avec l’un des objectifs climats parmi les plus ambitieux des pays européens. La Finlande dispose de deux centrales et de cinq réacteurs nucléaires en exploitation. LO 1 et LO 2 (réacteurs à eau pressurisée) opérés par Fortum à Loviisa depuis 1977 et 1980 ; OL 1, OL 2 (réacteurs à eau bouillante) et OL 3 (réacteur EPR) opérés par TVO à Olkiluoto depuis 1978, 1980 et 2023. L’EPR Olkiluoto 3 (OL3), le premier EPR à entrer en service commercial en Europe, a été définitivement réceptionné par l’électricien finlandais TVO en juin 2025. La Finlande pourrait disposer du premier site de stockage définitif de combustibles nucléaires usés d’ici fin 2025, début 2026. L’énergéticien finlandais Fortum envisage de construire de nouvelles capacités nucléaires (en Finlande ou en Suède) et a pré-sectionné trois technologies (l’EPR, l’AP1000 et le BWRX300). L'État finlandais a aussi autorisé le prolongement jusqu’en 2050 de l’exploitation des deux réacteurs de Loviisa et TVO, a aussi lancé une étude de faisabilité pour prolonger l’exploitation d’OL1 et OL2. La Finlande est aussi un marché prometteur pour des petits réacteurs modulaires (SMR), calogènes, électrogène ou de cogénération et une modification de la législation est en cours pour faciliter leur émergence.